La France juge "positif" "tout ce qui contribue à la concorde" au Tchad, en réaction à l'annonce du retour d'exil de Goukouni Weddeye, l'ancien président renversé en 1982, a déclaré vendredi le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier à la presse. Commentant les déclarations de M. Weddeye selon lesquelles sa décision a été dictée par le désir "d'être utile" à son pays et "que la paix s'installe définitivement au Tchad", M. Chevallier a déclaré: "Tout ce qui contribue à la concorde nationale et à la stabilisation de la situation dans l'est du Tchad nous paraît être un élément positif". Depuis près de 20 ans, l'est du Tchad est le théâtre permanent de combats entre armée et mouvements rebelles tchadiens venus du Soudan ou de Libye. Les combats sont fréquents depuis 2005 et N'Djamena et Khartoum s'accusent mutuellement de tentatives de déstabilisation par groupes armés interposés. Goukouni Weddeye qui a rencontré vendredi à N'djamena le président Idriss Deby Itno, avait été chef de l'Etat entre 1979 et 1982. Il vivait en Algérie depuis qu'il avait été renversé par Hissène Habré. "Je demande aux Tchadiens de l'intérieur comme de l'extérieur d'ouvrir leur coeur à partir de maintenant, la main dans la main pour construire leur pays plutôt que de faire la guerre", a déclaré M. Weddeye, vendredi à N'djamena.
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