Les Président de l’UDR, l’UNDR et Far, « Kamkeyo » ont respectivement animé un meeting le Samedi 2 Avril dernier à N’Djamena non loin du lycée Sacré Cœur. Connaissant d’avance leur défaite, les trois grands bagarreurs ont toujours maintenu la suspension de leur participation aux élections présidentielles en invoquant Dieu à travailler le cœur de Déby afin de revenir à un bon sentiment. Les trois lions qualifient les élections de Déby contre Déby. Ils demandent à la population de ne pas voter massivement pour boycotter les élections.
Dans son message Kamougué Wadel Abdelkade démontre que la lutte démocratique impose l’alternance, un changement « Nous voulons que la démocratie s’enracine au Tchad » précise-t-il. Pour lui, si Déby se maintient éternellement au pouvoir, cela signifie que Déby va contre Déby et ce n’est plus la démocratie. Kamougué a également dans d’autres termes qualifié la démocratie actuelle de « trompe œil ». Il demande à la population de garder la confiance placée en eux.
Kebzabo a, à son tour, lancé un défi à IDI avant de dire que les caciques du MPS n’ont que la culture du vol. Donc ils mourront voleurs. Il les qualifie les super fraudeurs. « Lorsqu’on est né voleur, on mourra voleur » minimise-t-il. Et de renchérir que Déby se proclame généralement bon soldat il lui lance un défi s’il l’est effectivement. Il lui propose qu’il y ait l’élection transparente afin de battre IDI dès le premier tour. Il a rappelé que les procès verbaux des élections 1996 ont été signés dans l’avion français. En s’insurgeant, le Président du parti calebasse, a rappelé qu’ils ont boycotté les élections de 2006 dont Déby a été accompagné de trois gros lièvres. Cette année encore, deux gros lièvres l’accompagnent dans ses démarches frauduleuses. Pour le Président du parti calebasse, Déby n’est que le bâtisseur du malheur interminable.
Yorongar le coordonnateur du Far a quant à lui rappelé dans une grande amertume sa victoire truquée en 2001. Devant cette épreuve Yorongar dit s’armer de courage et lance un vif défi à IDI avant de déplorer le sort des élèves du Sud du pays placés sous les paillotes. Dans son intervention, le coordonnateur s’est par ailleurs appesanti sur l’explication du vide juridique que selon lui Déby ne connaît pas. D’après lui, la CENI a fait adopter un chronogramme au palais présidentiel et non à la CENI, maintenant Déby viole le code électoral, la constitution pour se faire élire, c’est là le vide juridique.