Dans le cadre de dénoncer les actes unilatéraux de madame Marie-Thérèse Mbaïlemdana, actes qui pèsent jusque-là sur les 376 agents radiés de la mairie, le Comité de Crise de ces Agents Communaux licenciés a fait un point de presse le 7 juillet dernier au Cefod. D’entrée de jeu, le président du Comité de crise des agents communaux licenciés, M. Alhoudayo Lériabé a, dans son propos liminaire, fait remarquer que sur les 376 agents licenciés, 80 ont été repris et le reste est mis à la disposition de la rue et du monsieur le chômage. La mairie et ses agents limogés en juin dernier ne s’entendent pas sur le versement des droits sociaux et la réhabilitation. La tension des remerciés est remontée au point de non retour et la mairie se campe sur sa position, a-t-on appris.
« En effet, madame le maire de la ville de N’Djaména appuie sa décision unilatérale qui ne voit ni la participation de l’équipe dirigeante de la mairie, ni la consultation des responsables de l’inspection de travail, moins encore celle des responsables syndicaux, de licencier une partie du personnel communal, en faisant valoir que l’ordre viendrait du président de la République et qu’elle aurait le soutien de la 1ère Dame. Mais nous restons déterminés que cette allégation n’aurait de sens puisque le président de la République avait entamé un mandat placé sous le signe du social prenant la nation entière à témoin. Des actes concrets ont été posés : réalisations des infrastructures sociales et routières, recrutements de plusieurs jeunes diplômés à la Fonction publique », a-t-il furieusement dénoncé le mensonge de madame le maire.
Monsieur Alhoudayo Lériabé trouve l’affirmation de Marie-Thérèse Mbaïlemdana infondée. De son avis, le maire s’est arrogé du soutien de la première Dame, acte contraire à la politique sociale et ne viserait autre objectif que de saboter la promesse présidentielle faite au peuple.
« Les licenciements opérés ne visent pas le personnel inefficace mais directement les agents recrutés en 2008-2009 et 2010. Cela donne un caractère illégal, économique injustifié et discriminatoire à la décision de notre licenciement », martèle le président du comité de crise.
Un autre mécontent crache que la thèse de la discrimination trouve le fondement dans la sélection qui a suivi car une bonne partie des agents limogés ont été réhabilités par le maire qui leur fait signer des contrats de coulisse.
D’après le président, le budget adopté par le comité de gestion à hauteur de 15 milliards de Fcfa record et prend en compte le salaire de l’ensemble du personnel ainsi que des prévisions de recrutement.
« De nouveaux véhicules ont été acquis sur le budget communal. Madame le maire s’est acheté un véhicule de fonction à hauteur de 65.000.000.de frs CFA, un autre véhicule pour sa conseillère. En tout, une vingtaine de véhicules neufs ont été achetés et dont le prix unitaire minimum dépasse 22.000.000.de frs CFA », s’emporte vivement le président, pour justifier la malveillance du maire.
En énumérant ces listes, M. Alhoudayo Leriabé trouve suffisant que le budget n’est pas allégé ; bien contraire, il est surchargé par des agissements incohérents de Madame le maire qui cherche à satisfaire les intérêts égoïstes au détriment de l’intérêt de la commune.