Par 122 voix contre 60, le conseil a rejeté mardi l'initiative populaire du GSsA pour l'interdiction d'exporter du matériel de guerre.
La gauche s'est retrouvée seule à soutenir ce texte. Selon elle, la Suisse mène une politique totalement incohérente en s'engageant d'un côté pour résoudre des conflits et de l'autre en livrant des armes à des pays tels que le Pakistan, l'Inde, l'Arabie Saoudite, l'Egypte ou Israël.
Le camp rose-vert n'a pas manqué non plus de revenir sur la polémique de la vente d'un avion Pilatus au Tchad. L'engin avait ensuite été armé par le régime de N'Djamena et utilisé au Darfour. Les attaques des socialistes et des Verts contre une industrie d'armement en plein essor - les exportations ont atteint le montant record de 720 millions de francs - sont restées vaines.
Danger pour l'emploi...
Pour la droite, il est exclu de mettre l'économie et la sécurité de la Suisse en péril. Avec toutes ces interdictions l'industrie suisse de l'armement devrait mettre la clé sous le paillasson, d'après elle. Pas moins de 5000 à 10 000 emplois passeraient à la trappe. Les cantons les plus touchés seraient Berne, Lucerne, Nidwald, Thurgovie et Zurich.
Les partis bourgeois, comme le Conseil fédéral, ne croient pas aux recettes de reconversion de l'initiative. Le texte prône une intervention de la Confédération pendant dix ans en faveur des régions et des travailleurs frappés par les interdictions. Il en coûterait plus de 500 millions de francs, selon le gouvernement.
...et la sécurité
Sans industrie indigène, l'armée suisse se retrouverait en outre en état de dépendance face à l'étranger pour assurer son armement. Et en cas de crise, elle risque de ne plus pouvoir s'approvisionner du tout, ont fait valoir les orateurs de droite.
L'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) veut interdire l'exportation et le transit de matériel de guerre, de biens militaires spécifiques (comme les avions d'entraînement ou les simulateurs) ainsi que des biens immatériels qui y sont liés. Elle prohibe aussi le courtage et le commerce de ces biens si leur destinataire est à l'étranger.
En revanche, les armes de chasse et les armes de sport, les appareils servant au déminage humanitaire et les biens exportés temporairement par des autorités suisses ne seraient pas soumis à l'interdiction.
Garde-fous
Pour éviter les abus, le National juge suffisant le récent tour de vis opéré par le Conseil fédéral. Les exportations de matériel de guerre sont exclues si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé interne ou international ou s'il viole systématiquement et gravement les droits de l'homme.
Pas de vente non plus aux Etats les moins avancés parmi les bénéficiaires de l'aide publique au développement ainsi que s'il y a de forts risques que les armes soient utilisées contre la population civile ou transmises à un destinataire final non souhaité.
Quant aux avions Pilatus, ils ne sont pas concernés par ces critères car ils sont soumis à la loi sur le contrôle des biens. Le gouvernement a néanmoins décidé de revoir ce texte. Il souhaite s'attribuer la compétence d'interdire l'exportation de certains biens sensibles afin d'éviter les ventes controversées.
Le Conseil des Etats doit encore se prononcer avant que l'initiative soit soumise en votation populaire.
La gauche s'est retrouvée seule à soutenir ce texte. Selon elle, la Suisse mène une politique totalement incohérente en s'engageant d'un côté pour résoudre des conflits et de l'autre en livrant des armes à des pays tels que le Pakistan, l'Inde, l'Arabie Saoudite, l'Egypte ou Israël.
Le camp rose-vert n'a pas manqué non plus de revenir sur la polémique de la vente d'un avion Pilatus au Tchad. L'engin avait ensuite été armé par le régime de N'Djamena et utilisé au Darfour. Les attaques des socialistes et des Verts contre une industrie d'armement en plein essor - les exportations ont atteint le montant record de 720 millions de francs - sont restées vaines.
Danger pour l'emploi...
Pour la droite, il est exclu de mettre l'économie et la sécurité de la Suisse en péril. Avec toutes ces interdictions l'industrie suisse de l'armement devrait mettre la clé sous le paillasson, d'après elle. Pas moins de 5000 à 10 000 emplois passeraient à la trappe. Les cantons les plus touchés seraient Berne, Lucerne, Nidwald, Thurgovie et Zurich.
Les partis bourgeois, comme le Conseil fédéral, ne croient pas aux recettes de reconversion de l'initiative. Le texte prône une intervention de la Confédération pendant dix ans en faveur des régions et des travailleurs frappés par les interdictions. Il en coûterait plus de 500 millions de francs, selon le gouvernement.
...et la sécurité
Sans industrie indigène, l'armée suisse se retrouverait en outre en état de dépendance face à l'étranger pour assurer son armement. Et en cas de crise, elle risque de ne plus pouvoir s'approvisionner du tout, ont fait valoir les orateurs de droite.
L'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) veut interdire l'exportation et le transit de matériel de guerre, de biens militaires spécifiques (comme les avions d'entraînement ou les simulateurs) ainsi que des biens immatériels qui y sont liés. Elle prohibe aussi le courtage et le commerce de ces biens si leur destinataire est à l'étranger.
En revanche, les armes de chasse et les armes de sport, les appareils servant au déminage humanitaire et les biens exportés temporairement par des autorités suisses ne seraient pas soumis à l'interdiction.
Garde-fous
Pour éviter les abus, le National juge suffisant le récent tour de vis opéré par le Conseil fédéral. Les exportations de matériel de guerre sont exclues si le pays de destination est impliqué dans un conflit armé interne ou international ou s'il viole systématiquement et gravement les droits de l'homme.
Pas de vente non plus aux Etats les moins avancés parmi les bénéficiaires de l'aide publique au développement ainsi que s'il y a de forts risques que les armes soient utilisées contre la population civile ou transmises à un destinataire final non souhaité.
Quant aux avions Pilatus, ils ne sont pas concernés par ces critères car ils sont soumis à la loi sur le contrôle des biens. Le gouvernement a néanmoins décidé de revoir ce texte. Il souhaite s'attribuer la compétence d'interdire l'exportation de certains biens sensibles afin d'éviter les ventes controversées.
Le Conseil des Etats doit encore se prononcer avant que l'initiative soit soumise en votation populaire.