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Tchad : cherté de la vie, qui fixe les prix des loyers et du transport inter-urbain ?


Alwihda Info | Par Barra Lutter - 28 Mars 2025


N’Djamena est devenue la ville où la cherté de la vie est abordée dans les débats au quotidien, notamment l’inflation des prix des denrées de première nécessité. Une situation qui touche également le prix des loyers et du transport en commun


Bon nombre de personnes travaillant à Ndjamena éprouvent des difficultés pour payer le loyer et leur transport. Au point où l'on s'interroge qui fixe les prix des loyers et du transport en commun inter-urbain ? En effet, le logement reste la principale préoccupation de plusieurs ménages à Ndjamena.

Les coûts des loyers reviennent excessivement chers. Les bailleurs fixent les prix librement, sans tenir compte de la situation économique du pays. Par manque d'encadrement, les prix de loyers sont fixés le plus souvent par la situation géographique, les matériaux utilisés pour la construction, sans tenir compte du statut du locataire. Sur quoi le bailleur doit-il se baser pour fixer le prix du loyer ?

Logiquement, dans certains pays d'Afrique, notamment la Côte d'Ivoire, le montant du loyer tient compte de la valeur de l'immeuble sur le marché, de son emplacement, de son espace et du code des loyers pour ne citer que ces paramètres. Contrairement au Tchad et précisément à Ndjamena, capitale du pays.

Dans les centres villes, il n’existe aucune disposition de fixation des prix dans les communes. Beaucoup plus, les bailleurs fixent leur loyer par rapport la position géographique, et à l'engouement de certaines personnes à vivre dans cette zone. Avec une chambre et salon avec hangar ou sans hangar, le prix varie entre 50 000 à 70 000 FCFA hors les frais d'électricité. Une situation qui pousse la majorité des ménages, surtout les fonctionnaires à vivre dans les quartiers éloignés de la ville. C'est de là qu'intervient l'explosion du prix de transport commun inter-urbain et les motos taxis.

Comment les tarifs des transports publics sont-ils fixés à Ndjamena ? Une question qui mérite plus de réflexion que de réponse. Au premier regard à Ndjamena, les prix de transport sont fixés par rapport à la distance. Mais une observation sur le terrain prouve le contraire. Par exemple, de Gassi au marché central coûte 250 FCFA, ce même prix est attribué à Gassi marché de Dembé. De même que Koundoul N’Djamena aller 500 FCFA et retour 350 FCFA. Toutefois, chez les mototaxis, ça se passe souvent par négociation.

Pourtant, dans certains pays, dans un cadre urbain, les tarifs des transports publics sont le plus souvent établis par la municipalité. Il s’appuie sur les politiques gouvernementales ou locales mises en œuvre, notamment en matière d’accès à l’ensemble des solutions de mobilité.

Parmi les autres éléments pris en considération dans les décisions, figure aussi le contexte économique. Celui-ci tient compte d’observations sur le budget des ménages et sur les fluctuations de la taxe, ainsi que du prix des carburants, tenant aussi compte du secteur géographique. Malheureusement, les autorités communales ne savent pas le coût de déplacement de leurs concitoyens au quotidien.

Selon Nodjidéné Irène, habitante le quartier Ambatta, employé dans un restaurant de la place : « je dépense plus 30 000 FCFA par mois, la moitié de mon salaire. Pour le loyer et la nourriture, les calculs ne tombent jamais », déplorable-t-elle. Une situation qui n'épargne pas les fonctionnaires de l'État qui, des fois, partent au travail à pied.

« On travaille juste pour payer les loyers et les déplacements », lance Maxime, enseignant. Toutefois, les autorités doivent réfléchir sur la question de la cherté de la vie qui ne concernent pas seulement les aliments de première nécessité, mais le transport et les loyers. Il est à noter que certains bailleurs ne payent pas les taxes d'habitation, pourtant, ils sont des commerçants et peuvent continuer à la caisse des municipalités.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)