Des militaires tchadiens lors d'une opération au Tibesti. © Alwihda Info
L'organisation Crisis Group a appelé le gouvernement tchadien à changer d'approche à Miski, dans la province du Tibesti, après plusieurs mois de tensions, selon un rapport publié ce vendredi 17 mai 2019.
D'après Crisis Group, une nouvelle confrontation laisse planer le risque de déstabiliser toute la région. "Alors que le conflit en Libye s’intensifie et que les incidents se multiplient au Sud, le Nord du Tchad, frontalier, est une zone à risque. Dans ce contexte, la détérioration des relations entre des populations et l’Etat tchadien pourrait avoir des conséquences sur la stabilité du Tibesti", explique l'ONG internationale.
Selon l'organisation, "pour sortir de cette relation de défiance et éviter une nouvelle confrontation militaire, les autorités devraient lever une forme de blocus de Miski, éviter les discours réducteurs et entamer un dialogue avec le groupe d’autodéfense et la population. Les partenaires internationaux du Tchad devraient pousser le gouvernement dans cette voie."
Le rapport estime que le comité d’autodéfense de Miski a avant tout des revendications locales et ne cherche pas à renverser Déby. Pour satisfaire ses revendications, aucune concession majeure n’est requise. Un certain nombre de mesures pourraient désamorcer les tensions avant qu’elles n’atteignent un seuil critique.
Crisis Group précise que "les autorités tchadiennes devraient adopter une rhétorique moins agressive et démentir les rumeurs de nouvelle intervention militaire à Miski. Elles devraient desserrer l’étau sécuritaire autour de Miski en rouvrant les voies d’accès, en remettant les puits de la région en état de marche et en facilitant l’accès aux acteurs humanitaires à la localité. Elles pourraient aussi revenir sur la décision, très impopulaire, de rattacher la localité de Miski au Borkou et se déclarer ouvertes au dialogue."
Aussi, "les partenaires internationaux du Tchad, en particulier les agences des Nations unies, l’Union européenne et ses Etats membres, devraient pousser pour un dialogue et encourager les autorités à faciliter un accès humanitaire à cette zone", soutient Crisis Group.
D'après Crisis Group, une nouvelle confrontation laisse planer le risque de déstabiliser toute la région. "Alors que le conflit en Libye s’intensifie et que les incidents se multiplient au Sud, le Nord du Tchad, frontalier, est une zone à risque. Dans ce contexte, la détérioration des relations entre des populations et l’Etat tchadien pourrait avoir des conséquences sur la stabilité du Tibesti", explique l'ONG internationale.
Selon l'organisation, "pour sortir de cette relation de défiance et éviter une nouvelle confrontation militaire, les autorités devraient lever une forme de blocus de Miski, éviter les discours réducteurs et entamer un dialogue avec le groupe d’autodéfense et la population. Les partenaires internationaux du Tchad devraient pousser le gouvernement dans cette voie."
Le rapport estime que le comité d’autodéfense de Miski a avant tout des revendications locales et ne cherche pas à renverser Déby. Pour satisfaire ses revendications, aucune concession majeure n’est requise. Un certain nombre de mesures pourraient désamorcer les tensions avant qu’elles n’atteignent un seuil critique.
Crisis Group précise que "les autorités tchadiennes devraient adopter une rhétorique moins agressive et démentir les rumeurs de nouvelle intervention militaire à Miski. Elles devraient desserrer l’étau sécuritaire autour de Miski en rouvrant les voies d’accès, en remettant les puits de la région en état de marche et en facilitant l’accès aux acteurs humanitaires à la localité. Elles pourraient aussi revenir sur la décision, très impopulaire, de rattacher la localité de Miski au Borkou et se déclarer ouvertes au dialogue."
Aussi, "les partenaires internationaux du Tchad, en particulier les agences des Nations unies, l’Union européenne et ses Etats membres, devraient pousser pour un dialogue et encourager les autorités à faciliter un accès humanitaire à cette zone", soutient Crisis Group.
"Il est encore temps"
"Dans cette période de forte instabilité régionale et de fragilité intérieure, l’Etat tchadien ne peut se permettre d’ouvrir un nouveau front militaire au Nord. Au-delà de son coût humanitaire, une nouvelle intervention aurait pour conséquence directe de pousser les jeunes dans les bras des groupes rebelles basés en Libye et déstabiliserait la région", prévient l'organisation.
D'après Crisis Group, "il est encore temps de juguler les tensions à Miski. L’Etat est certes contesté, mais il n’est pas rejeté par une majorité. Pour restaurer leur crédibilité et leur légitimité, les autorités devraient changer d’approche".
"Dans cette période de forte instabilité régionale et de fragilité intérieure, l’Etat tchadien ne peut se permettre d’ouvrir un nouveau front militaire au Nord. Au-delà de son coût humanitaire, une nouvelle intervention aurait pour conséquence directe de pousser les jeunes dans les bras des groupes rebelles basés en Libye et déstabiliserait la région", prévient l'organisation.
D'après Crisis Group, "il est encore temps de juguler les tensions à Miski. L’Etat est certes contesté, mais il n’est pas rejeté par une majorité. Pour restaurer leur crédibilité et leur légitimité, les autorités devraient changer d’approche".