PARIS — L'insécurité "demeure très répandue" dans l'est du Tchad un an après le déploiement de la force européenne (Eufor), estime la responsable de l'ONG Oxfam International au Tchad, dans un communiqué publié jeudi à Paris.
"Alors que l'Eufor quitte le pays, il est indispensable de crier haut et fort que l'insécurité demeure très répandue (...) les habitants continuent de vivre dans la peur et l'insécurité au Tchad", assure Pauline Ballaman.
Selon Oxfam International, "les violences sexuelles augmentent et les groupes armés continuent de recruter des enfants soldats en toute liberté".
L'ONG relève également que les organisations humanitaires "sont désormais des cibles délibérées" et qu'elles sont parfois "contraintes de suspendre des opérations et à abandonner à elles-mêmes les populations".
Oxfam avance le chiffre de 25 attaques en moyenne par mois depuis novembre dernier, et plus de 10 attaques contre des travailleurs humanitaires déclarées depuis début 2009.
"La nouvelle force onusienne doit faire de la lutte contre l'insécurité à grande échelle sa priorité", ajoute Mme Ballaman, estimant que les soldats "doivent s'attaquer directement aux pillages et au banditisme rampants".
La Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat 2) prendra le 15 mars la relève de l'Eufor, même si des éléments de la force européenne, qui avait mandat d'un an, resteront en position jusqu'à ce que les soldats onusiens soient en place.
Le ministres de Affaires étrangères, Bernard Kouchner, doit se rendre au Tchad en fin de semaine pour cette occasion.
De son côté, Oxfam France appelle la Minurcat à adopter "une approche plus globale", sinon "la nouvelle force souffrira des mêmes défauts que son prédécesseur", estime l'ONG.
Ainsi, l'organisation estime que l'Union européenne, et en premier lieu la France, "doit faire en sorte que la société civile, les groupes armés, ainsi que les dirigeants traditionnels et religieux soient rassemblés pour régler les causes profondes du conflit".
"Sans un processus politique global, il n'y aura pas de paix durable au Tchad", poursuit l'ONG.
L'Eufor, qui compte environ 3.300 hommes dont plus de la moitié fournis par la France, était chargée de veiller à la sécurité d'une mission de police de l'ONU, de faciliter le travail des responsables humanitaires et de protéger les habitants du Darfour (région de l'ouest du Soudan) réfugiés dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, ainsi que les déplacés tchadiens et centrafricains, soit plus de 450.000 personnes.
"Alors que l'Eufor quitte le pays, il est indispensable de crier haut et fort que l'insécurité demeure très répandue (...) les habitants continuent de vivre dans la peur et l'insécurité au Tchad", assure Pauline Ballaman.
Selon Oxfam International, "les violences sexuelles augmentent et les groupes armés continuent de recruter des enfants soldats en toute liberté".
L'ONG relève également que les organisations humanitaires "sont désormais des cibles délibérées" et qu'elles sont parfois "contraintes de suspendre des opérations et à abandonner à elles-mêmes les populations".
Oxfam avance le chiffre de 25 attaques en moyenne par mois depuis novembre dernier, et plus de 10 attaques contre des travailleurs humanitaires déclarées depuis début 2009.
"La nouvelle force onusienne doit faire de la lutte contre l'insécurité à grande échelle sa priorité", ajoute Mme Ballaman, estimant que les soldats "doivent s'attaquer directement aux pillages et au banditisme rampants".
La Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat 2) prendra le 15 mars la relève de l'Eufor, même si des éléments de la force européenne, qui avait mandat d'un an, resteront en position jusqu'à ce que les soldats onusiens soient en place.
Le ministres de Affaires étrangères, Bernard Kouchner, doit se rendre au Tchad en fin de semaine pour cette occasion.
De son côté, Oxfam France appelle la Minurcat à adopter "une approche plus globale", sinon "la nouvelle force souffrira des mêmes défauts que son prédécesseur", estime l'ONG.
Ainsi, l'organisation estime que l'Union européenne, et en premier lieu la France, "doit faire en sorte que la société civile, les groupes armés, ainsi que les dirigeants traditionnels et religieux soient rassemblés pour régler les causes profondes du conflit".
"Sans un processus politique global, il n'y aura pas de paix durable au Tchad", poursuit l'ONG.
L'Eufor, qui compte environ 3.300 hommes dont plus de la moitié fournis par la France, était chargée de veiller à la sécurité d'une mission de police de l'ONU, de faciliter le travail des responsables humanitaires et de protéger les habitants du Darfour (région de l'ouest du Soudan) réfugiés dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, ainsi que les déplacés tchadiens et centrafricains, soit plus de 450.000 personnes.