N'DJAMENA, 15 décembre 2010 (AFP) - La quasi-totalité des 1.900 hommes de la Mission des Nations unies en République centrafricaine et au Tchad (Minurcat) a quitté le Tchad, a affirmé mercredi à l'AFP le général Oki Dagache, représentant spécial du président tchadien auprès de la force internationale.
"Pratiquement tous les militaires sont partis le 25 novembre. Il ne reste plus qu'une équipe logistique ainsi qu'une petite cellule qui sera chargé de la “liquidation", a affirmé le général Oki Dagache de la Coordination nationale d’appui au déploiement de la force internationale à l’est du Tchad (CONAFIT).
"Nous sommes entrés dans la phase terminale du retrait et tout se déroule normalement", a-t-il ajouté, soulignant que le Tchad avait "réceptionné tous les camps de la Minurcat à l'exception de ceux de N'Djamena et Abéché" (est), les deux plus grands de la Mission.
"Ces deux camps devraient nous être remis le 28 décembre", a précisé le général.
"Le départ des militaires de la Minurcat ne pose pas de problème de sécurité pour la population car la Minurcat n'a jamais protégé les populations locales", a-t-il souligné, assurant que la "situation dans l'est s'est beaucoup améliorée".
La Minurcat avait pris en mars 2009 le relais de la Force européenne Eufor, pour assurer la sécurité des réfugiés (soudanais et centrafricains notamment) et déplacés dans l'est du Tchad et le nord-est de la Centrafrique, favoriser leur retour volontaire et faciliter l'aide humanitaire.
Son retrait a été demandé en janvier 2010 par le président tchadien Idriss Deby qui considérait l'opération comme "un échec" et accepté par le Conseil de sécurité de l'ONU
Selon le schéma approuvé, la composante militaire qui n'a jamais atteint les 6.000 hommes prévus, a été réduite de 3.600 à 2.200 hommes (1.900 au Tchad et 300 en Centrafrique) à la mi-juillet. Le retrait total devant être effectif le 31 décembre.