N'DJAMENA (AFP) — Le déploiement de la force européenne au Tchad, chargée de sécuriser les réfugiés du Darfour, a repris mardi après onze jours d'interruption, avec l'atterrissage à Abéché, dans l'est du Tchad, d'un Hercules C-130 transportant du matériel, a annoncé cette force à N'Djamena.
"Aujourd'hui à 14h00 (locales, 13h00 GMT), les mouvements de projection de la Force ont repris avec l'arrivée à Abéché d'un avion de transport militaire", selon un communiqué de l'Eufor qui poursuit: "Cette arrivée marque la reprise effective du déploiement de l'Eufor Tchad-RCA et sera suivie, dans les jours qui viennent d'autres acheminements sur N'Djamena et Abéché".
Du "personnel" était également présent dans l'avion, selon le lieutenant-colonel de la force Patrick Poulain à N'Djamena, qui n'en a pas précisé la nature ni le nombre.
Ce vol "sera suivi dans les jours qui viennent d'autres acheminements sur N'Djamena et Abéché, notamment des détachements de soldats qui arriveront en +précurseurs+, pour préparer l'arrivée du gros des forces", a précisé à l'AFP à Paris le lieutenant-colonel Philippe de Cussac, porte-parole au quartier général de la force près de Paris.
Le déploiement de la force expéditionnaire européenne au Tchad et en Centrafrique, l'Eufor Tchad-RCA, qui venait à peine de démarrer, avait été suspendu le 1er février, trois jours après le lancement par les rebelles tchadiens de leur attaque contre le gouvernement de N'Djamena depuis la frontière soudanaise.
L'opération vise à déployer quelque 3.700 soldats dont 2.100 Français, dans l'est du Tchad et dans le Nord-est de la Centrafrique pour protéger 450.000 réfugiés du Darfour (ouest du Soudan, voisin du Tchad) et déplacés Tchadiens et Centrafricains.
Le général Jean-Philippe Ganascia, commandant sur le terrain de l'Eufor, avait indiqué la semaine dernière, avant l'offensive inattendue des rebelles, qu'il espérait que la force serait en "capacité opérationnelle" à la fin mars. "C'est à partir de ce moment là que commenceront les 12 mois du mandat de la mission", avait-il précisé.
La mission avait déjà pris du retard en raison des difficultés des pays européens à se mettre d'accord sur la taille et les apports respectifs de chacun à la force (22 pays au quartier général, 14 présents sur le terrain avec des soldats).
Alors que les rebelles continuent à se replier dans le sud-est vers les frontières soudanaise et centrafricaine après leur échec à prendre N'Djamena les 2 et 3 février, la capitale tchadienne, traumatisée par les combats entre rebelles et armée, renaît à la vie dans la difficulté, les habitants craignant une reprise des violences.
Vers 10 heures du matin, le premier vol civil depuis les combats, un avion d'Air France, a décollé pour Paris alors que le ciel est sillonné en permanence par les avions et hélicoptères militaires.
Le Lycée de la Liberté a, par exemple, rouvert mardi matin. "Nous avons commencé difficilement, avec quelques 300 élèves sur 2.000. Vingt professeurs sur l'effectif de 40 se sont signalés", raconte le proviseur Lol Ali Choua.
"C'était une telle panique, la reprise est très dure. La psychose est là, le traumatisme est permanent", ajoute-t-il.
Sur l'avenue commerçante du général de Gaulle, la Financial Bank a rouvert lundi. Une roquette a troué sa façade, les impacts de gros calibre sur ses murs sont masqués par des couches de ciment frais. Des planches remplacent les vitres éclatées.
Selon son directeur d'exploitation, Alexandre Dalzon, la soixantaine d'employés sont revenus et la banque "tourne à plein, avec des retraits mais aussi beaucoup de dépôts".
"Aujourd'hui à 14h00 (locales, 13h00 GMT), les mouvements de projection de la Force ont repris avec l'arrivée à Abéché d'un avion de transport militaire", selon un communiqué de l'Eufor qui poursuit: "Cette arrivée marque la reprise effective du déploiement de l'Eufor Tchad-RCA et sera suivie, dans les jours qui viennent d'autres acheminements sur N'Djamena et Abéché".
Du "personnel" était également présent dans l'avion, selon le lieutenant-colonel de la force Patrick Poulain à N'Djamena, qui n'en a pas précisé la nature ni le nombre.
Ce vol "sera suivi dans les jours qui viennent d'autres acheminements sur N'Djamena et Abéché, notamment des détachements de soldats qui arriveront en +précurseurs+, pour préparer l'arrivée du gros des forces", a précisé à l'AFP à Paris le lieutenant-colonel Philippe de Cussac, porte-parole au quartier général de la force près de Paris.
Le déploiement de la force expéditionnaire européenne au Tchad et en Centrafrique, l'Eufor Tchad-RCA, qui venait à peine de démarrer, avait été suspendu le 1er février, trois jours après le lancement par les rebelles tchadiens de leur attaque contre le gouvernement de N'Djamena depuis la frontière soudanaise.
L'opération vise à déployer quelque 3.700 soldats dont 2.100 Français, dans l'est du Tchad et dans le Nord-est de la Centrafrique pour protéger 450.000 réfugiés du Darfour (ouest du Soudan, voisin du Tchad) et déplacés Tchadiens et Centrafricains.
Le général Jean-Philippe Ganascia, commandant sur le terrain de l'Eufor, avait indiqué la semaine dernière, avant l'offensive inattendue des rebelles, qu'il espérait que la force serait en "capacité opérationnelle" à la fin mars. "C'est à partir de ce moment là que commenceront les 12 mois du mandat de la mission", avait-il précisé.
La mission avait déjà pris du retard en raison des difficultés des pays européens à se mettre d'accord sur la taille et les apports respectifs de chacun à la force (22 pays au quartier général, 14 présents sur le terrain avec des soldats).
Alors que les rebelles continuent à se replier dans le sud-est vers les frontières soudanaise et centrafricaine après leur échec à prendre N'Djamena les 2 et 3 février, la capitale tchadienne, traumatisée par les combats entre rebelles et armée, renaît à la vie dans la difficulté, les habitants craignant une reprise des violences.
Vers 10 heures du matin, le premier vol civil depuis les combats, un avion d'Air France, a décollé pour Paris alors que le ciel est sillonné en permanence par les avions et hélicoptères militaires.
Le Lycée de la Liberté a, par exemple, rouvert mardi matin. "Nous avons commencé difficilement, avec quelques 300 élèves sur 2.000. Vingt professeurs sur l'effectif de 40 se sont signalés", raconte le proviseur Lol Ali Choua.
"C'était une telle panique, la reprise est très dure. La psychose est là, le traumatisme est permanent", ajoute-t-il.
Sur l'avenue commerçante du général de Gaulle, la Financial Bank a rouvert lundi. Une roquette a troué sa façade, les impacts de gros calibre sur ses murs sont masqués par des couches de ciment frais. Des planches remplacent les vitres éclatées.
Selon son directeur d'exploitation, Alexandre Dalzon, la soixantaine d'employés sont revenus et la banque "tourne à plein, avec des retraits mais aussi beaucoup de dépôts".