Tchad : les 10 candidats écartés de l'élection présidentielle haussent le ton

"Comme beaucoup d'entre vous pouvaient s'y attendre, les actes tant redoutés sont là pour le confirmer : le pouvoir de transition nous a écartés de la course à la magistrature, les uns après les autres sur des raisons fallacieuses", a déclaré Ahmat Soubiane Hassaballah en ouverture de la conférence de presse.

Le principal grief des candidats rejetés concerne les motifs avancés par le président du Conseil Constitutionnel pour justifier leur disqualification. Sur les 10 candidatures rejetées, 9 appartiennent à des candidats issus des communautés vivant dans la zone centrale du pays. Cette concentration géographique des rejets soulève des questions quant à l'équité du processus de sélection.

Une autre observation faite par les candidats déchus concerne la représentation régionale. Sur les 10 candidatures acceptées, 8 sont issues de la zone méridionale du pays, tandis que seulement 2 proviennent d'autres régions. Cette disparité régionale soulève des préoccupations quant à une possible partialité dans le traitement des dossiers.

"Nous lançons un appel vibrant à toutes les forces vives de la nation, de se mobiliser et de faire usage de tous les moyens légaux pour sauver le pays de la dictature qui se dessine à l'horizon", a déclaré Ahmat Soubiane Hassaballah, appelant à la mobilisation contre ce qu'ils perçoivent comme une menace pour la démocratie au Tchad.

Les candidats déchus ont également exprimé leur désaccord avec la composition actuelle du Conseil Constitutionnel, remettant en question son impartialité et son indépendance. Ils exigent que le processus électoral soit révisé pour garantir sa crédibilité et son intégrité.

Les candidats écartés ont appelé la communauté internationale à prendre conscience de la situation politique au Tchad et à soutenir les efforts visant à assurer des élections libres et équitables. Ils ont souligné leur détermination à lutter contre toute forme d'injustice et d'oppression, affirmant que le peuple tchadien mérite un processus électoral transparent et démocratique.