L’Erythrée, la Mauritanie, le Niger, le Swaziland, le Tchad et le Zimbabwe rejoignent le Soudan sur la liste noire des Etats-Unis sur le trafic d’êtres humains. Dans le rapport annuel du département d’Etat américain, présenté mardi, 52 pays sont pointés du doigt par Washington contre 40 l’année dernière. Une augmentation qui s’inscrit dans le cadre du nouvel axe de la politique étrangère américaine, souhaité par le président Barack Obama. « Mettre un terme au marché mondial d’être humains est une priorité pour les Etats-Unis », déclare Hilary Clinton, le chef de la diplomatie.
« Les Etats-Unis connaissent la situation du Niger depuis longtemps »
Pourtant, du côté des pays concernés, on reste sceptique. Au Niger, par exemple, Ilguilas Weila, président de Timidria, association de lutte contre l’esclavage, s’interroge sur les raisons de la soudaine apparition de son pays dans cette liste. « Les Etats-Unis connaissent la situation du Niger depuis bien longtemps. Ils savent que le trafic d’êtres humains est présent dans ce pays, pour la simple raison que l’esclavage fait parti du système traditionnel », explique-t-il à Afrik.com. L’administration Obama aurait-elle fait du zèle pour braquer les projecteurs sur sa politique étrangère ?
Des sanctions économiques
Reste néanmoins que le Niger comme d’autres pays cités sur la liste encourent des sanctions. En particulier, la suppression de certaines aides commerciales et l’opposition à la délivrance de prêts par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Cette mesure, censée persuader les Etats africains à s’engager contre le trafic d’êtres humains, risque de rester lettre morte au Soudan, en Mauritanie et au Niger. Des pays touchés par l’instabilité politique où les gouvernants n’ont que faire de la lutte contre l’esclavage, la prostitution et le travail forcé.
Ainsi, comme le note Ilguilas Weila, au Niger « ces sanctions arrivent trop tard et ne vont rien changer ». « Le gouvernement nigérien va n’y prêter aucune attention. Ce qu’il faut pour changer la donne, ce sont des mesures concrètes, des aides financières pour sensibiliser, aider les victimes », souligne-t-il. Depuis 2000, Timidria ne reçoit plus de soutien financier américain. Une situation handicapante pour l’association qui ne perçoit pas d’aide de l’Etat nigérien.
En pleine crise économique mondiale, le trafic d’êtres humains risque de s’intensifier. Et il reste fort à parier que d’autres pays, d’ici à 2010, viennent noircir la liste américaine.
« Les Etats-Unis connaissent la situation du Niger depuis longtemps »
Pourtant, du côté des pays concernés, on reste sceptique. Au Niger, par exemple, Ilguilas Weila, président de Timidria, association de lutte contre l’esclavage, s’interroge sur les raisons de la soudaine apparition de son pays dans cette liste. « Les Etats-Unis connaissent la situation du Niger depuis bien longtemps. Ils savent que le trafic d’êtres humains est présent dans ce pays, pour la simple raison que l’esclavage fait parti du système traditionnel », explique-t-il à Afrik.com. L’administration Obama aurait-elle fait du zèle pour braquer les projecteurs sur sa politique étrangère ?
Des sanctions économiques
Reste néanmoins que le Niger comme d’autres pays cités sur la liste encourent des sanctions. En particulier, la suppression de certaines aides commerciales et l’opposition à la délivrance de prêts par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Cette mesure, censée persuader les Etats africains à s’engager contre le trafic d’êtres humains, risque de rester lettre morte au Soudan, en Mauritanie et au Niger. Des pays touchés par l’instabilité politique où les gouvernants n’ont que faire de la lutte contre l’esclavage, la prostitution et le travail forcé.
Ainsi, comme le note Ilguilas Weila, au Niger « ces sanctions arrivent trop tard et ne vont rien changer ». « Le gouvernement nigérien va n’y prêter aucune attention. Ce qu’il faut pour changer la donne, ce sont des mesures concrètes, des aides financières pour sensibiliser, aider les victimes », souligne-t-il. Depuis 2000, Timidria ne reçoit plus de soutien financier américain. Une situation handicapante pour l’association qui ne perçoit pas d’aide de l’Etat nigérien.
En pleine crise économique mondiale, le trafic d’êtres humains risque de s’intensifier. Et il reste fort à parier que d’autres pays, d’ici à 2010, viennent noircir la liste américaine.