APA N’Djamena (Tchad) Un ancien ministre tchadien de l’Intérieur, El Hadj Garondé Djarma, s’est insurgé, jeudi à N’Djamena, contre l’élection à la présidence de l’Union africaine (UA), lors du dernier sommet des chefs d’Etat, à Addis Abeba (Ethiopie), du leader de la révolution libyenne, le colonel Mouammar Kadhafi.
«Kadhafi? C’est un Satan qu’on a mis à la tête de l’organisation panafricaine», a déclaré, au cours d’un entretien avec APA, El Hadj Garondé Djarma, aujourd’hui âgé de 75 ans environ, qui a été emprisonné par presque tous les présidents qui se sont succédés à la tête du Tchad depuis 1960, pour rébellion et subversion.
«Les Noirs africains ont la mémoire courte», a observé Garondé Djarma qui a longtemps vécu en Libye en tant que réfugié politique.
«Comment comprendre qu’avec le massacre des Noirs à Zaouia, en Libye, en 2000, on confie au Guide libyen les destinées de l’Union africaine?» s’est interrogé l’ancien ministre de l’Intérieur du président Goukouni Weddeye, en 1982.
«J’ai longtemps vécu dans ce pays (...). Je garde de très mauvais souvenirs de mon séjour en Libye, un pays où le Noir est réduit au rang de simple singe», a affirmé le vieil homme qui a pris les armes plusieurs années durant contre les régimes en place à N’Djamena
«Le climat psychologique en Libye est incompatible avec mon tempérament. Il est aussi incompatible avec les idéaux de l’Union africaine», a-t-il affirmé.
«Avec l’arrivée de Kadhafi, le sigle Union africaine devient utopie africaine», a lancé, ironique, le vieux rebelle.
«Le côté farfelu de Kadhafi, c’est qu’il se proclame Roi des Rois traditionnels d’Afrique alors qu’en 1969, il a aboli la monarchie en renversant sa Majesté le Roi Idriss Ier», a fait observer El Hadj Garondé Djarma.
L’Union africaine n’a aucune autorité comme d’ailleurs son aînée, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée le 25 mai 1963», a-t-il dit, ajoutant que «passer de l’Union à l’Autorité ne change absolument rien».
«L’OUA, aujourd’hui l’UA ou Autorité, si vous voulez, n’a jamais résolu un conflit, même conjugal», a dit El Hadj Garondé Djarma, un brin moqueur.
«Nous avons en mémoire les évènements douloureux survenus sur notre continent, notamment le Biafra, le Sud Soudan, le Congo-Kinshasa, le Tchad, l’Angola, l’Erythrée, mais l’OUA puis l’UA a toujours été absente», a-t-il fait remarquer.
«L’UA est une institution budgétivore qui permet aux cadres corrompus en service à Addis Abeba d’avoir des prébendes», a-t-il déploré.
«Comme Kadhafi ne lésine pas sur les moyens, nos pseudo dirigeants auront de quoi payer leurs armées et fonctionnaires», a-t-il dit, soulignant que «ce sont ces raisons, purement matérielles et égoïstes, qui ont poussé nos régents à imposer Kadhafi à la tête de l’UA».
«Kadhafi? C’est un Satan qu’on a mis à la tête de l’organisation panafricaine», a déclaré, au cours d’un entretien avec APA, El Hadj Garondé Djarma, aujourd’hui âgé de 75 ans environ, qui a été emprisonné par presque tous les présidents qui se sont succédés à la tête du Tchad depuis 1960, pour rébellion et subversion.
«Les Noirs africains ont la mémoire courte», a observé Garondé Djarma qui a longtemps vécu en Libye en tant que réfugié politique.
«Comment comprendre qu’avec le massacre des Noirs à Zaouia, en Libye, en 2000, on confie au Guide libyen les destinées de l’Union africaine?» s’est interrogé l’ancien ministre de l’Intérieur du président Goukouni Weddeye, en 1982.
«J’ai longtemps vécu dans ce pays (...). Je garde de très mauvais souvenirs de mon séjour en Libye, un pays où le Noir est réduit au rang de simple singe», a affirmé le vieil homme qui a pris les armes plusieurs années durant contre les régimes en place à N’Djamena
«Le climat psychologique en Libye est incompatible avec mon tempérament. Il est aussi incompatible avec les idéaux de l’Union africaine», a-t-il affirmé.
«Avec l’arrivée de Kadhafi, le sigle Union africaine devient utopie africaine», a lancé, ironique, le vieux rebelle.
«Le côté farfelu de Kadhafi, c’est qu’il se proclame Roi des Rois traditionnels d’Afrique alors qu’en 1969, il a aboli la monarchie en renversant sa Majesté le Roi Idriss Ier», a fait observer El Hadj Garondé Djarma.
L’Union africaine n’a aucune autorité comme d’ailleurs son aînée, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) créée le 25 mai 1963», a-t-il dit, ajoutant que «passer de l’Union à l’Autorité ne change absolument rien».
«L’OUA, aujourd’hui l’UA ou Autorité, si vous voulez, n’a jamais résolu un conflit, même conjugal», a dit El Hadj Garondé Djarma, un brin moqueur.
«Nous avons en mémoire les évènements douloureux survenus sur notre continent, notamment le Biafra, le Sud Soudan, le Congo-Kinshasa, le Tchad, l’Angola, l’Erythrée, mais l’OUA puis l’UA a toujours été absente», a-t-il fait remarquer.
«L’UA est une institution budgétivore qui permet aux cadres corrompus en service à Addis Abeba d’avoir des prébendes», a-t-il déploré.
«Comme Kadhafi ne lésine pas sur les moyens, nos pseudo dirigeants auront de quoi payer leurs armées et fonctionnaires», a-t-il dit, soulignant que «ce sont ces raisons, purement matérielles et égoïstes, qui ont poussé nos régents à imposer Kadhafi à la tête de l’UA».