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Un drame climatique sur le Lac Tchad


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 30 Octobre 2010



Un drame climatique sur le Lac Tchad

Le Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques  organise du 29 au 31 octobre  2010 une session Afrique  du 8ème Forum Mondial du développement durable sur le thème «  La sauvegarde du Lac Tchad », au palais du 15 janvier à N’Djaména.

 

 Les participants issus des six pays membres  de la Commission du Bassin du Lac Tchad(CBLT) s’entretiendront durant trois jours sur l’assèchement, les impacts environnementaux et socio-économiques sans oublier le devenir du Lac Tchad.  

 

Dans son mot de circonstance, le Ministre de l’Environnement et des Ressources Halieutiques M. Hassan Terap souligne que le Tchad, dans le désarroi total pour la sauvegarde du Lac Tchad, lance un appel pressant à l’endroit de la communauté internationale afin de réunir les experts confirmés de divers horizons et divers profils. Ces experts à leur tour, approfondiront la réflexion sur les solutions à ce drame catastrophique et écologique s’abattant sur le Lac Tchad,  a clarifié le Ministre. Pour lui, les conclusions des travaux des experts seront judicieusement exploitées afin de redonner espoir aux populations riveraines en particulier et les pays membres de la CBLT.  D’après le Ministre Hassan Terap, la tenue de ce Forum intervient pour amplifier les débats et les recherches sur les problématiques de l’assèchement  du Lac Tchad et entrevoir les possibilités les plus soutenables afin d’inverser la tendance à la dégradation des eaux, des terres ainsi que la biodiversité du bassin du Lac Tchad. En fait, précise-t-il, le segment scientifique qui a débuté le 29 octobre est focalisé sur non seulement les causes du phénomène d’assèchement du Lac Tchad, mais aussi les opportunités pour un développement durable pouvant permettre de protéger les activités existantes pour de meilleurs conditions de vie des populations.

  


Un drame climatique sur le Lac Tchad

Le Ministre regrette les effets dégradants que subit le Lac Tchad.  Sur la même lancée, M. Hassan Terap indique clairement que ce grand réservoir endoréique alimenté par le système Chari-Logone et Komadugu-Yobé a vu ses surfaces en eau se réduire dramatiquement, passant de 25000km2  en 1960  à moins de 2500km2 de nos jours. De l’avis du Ministre, cette bouleversante situation couplée avec l’avancée du désert et le déclin de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche constituent une menace au bien-être social et économique des millions de personnes riveraines du bassin du Lac Tchad. « Il ressort des études faites sur le Lac Tchad que le niveau actuel de l’eau hypothèque tout développement durable dans la région », informe M. Hassan Terap. Il rapporte qu’au regard de la situation exposée, la préoccupation interpelle chacun et oblige tout le monde à s’interroger non seulement sur les causes et l’évolution de l’assèchement du Lac Tchad mais aussi et surtout d’envisager des actions communes pour sauvegarder la pérennité du Lac Tchad ainsi que sa restauration dans le cadre du développement durable.

 

Le Premier Ministre  Emmanuel Nadingar, recommande dans son intervention d’ouverture que le thème évocateur interpelle chaque individu présent dans la salle afin de trouver de solutions idoines et durables à cette catastrophe naturelle sur le Lac Tchad. Aussi, indique-t-il, ces solutions revêtent la paix sociale, alimentaire et économique de l’Afrique entière, et partant du monde. 

 

«  Si on constate au jour le jour, la diminution de la surface du Lac Tchad, elle  disparaitrait complètement dans les 20 années à venir », s’interroge le Premier Ministre, Emmanuel Nadingar.

 

Il insiste par ailleurs à agir avec vigueur pour les  diverses causes de l’assèchement du Lac Tchad ; car de son point de vue s’impose et sollicite des actions colossales et communes. Le PM souligne qu’il y a plusieurs pistes pertinentes à relever, mais il appartient aux experts et techniciens de le faire. Il se réserve le droit d’orienter les débats mais insiste que chaque participant s’investissent véritablement au combat afin de prendre de fortes décisions dans la vitalité du Lac Tchad

 

« Vous en tant que scientifiques et chercheurs, toutes les disciplines confondues et nous décideurs politiques, nous devons faire en sorte que des assises de N’Djaména sortent des décisions qui sauveront le Lac Tchad. Nous ne devons rater le rendez-vous de N’Djaména qui certainement donnera de l’espoir aux millions d’Africains qui nous regardent. Si nous voulons que les chefs d’Etat prennent des décisions, dans le sens de revitalisation de Lac Tchad, il vous revient de lourdes responsabilités de poser aujourd’hui de diagnostics conséquents et à la hauteur du mal et de leur proposer de pistes de solutions les plus meilleures à suivre car ne dit-on pas que pour prendre de bonnes décisions, il faut aux décideurs de bonnes informations », conseille Emmanuel Nadingar.

 

Le général de brigade, Abdou Kaza, Ministre nigérien de l’Eau, de l’environnement et de lutte contre la désertification a donne ses impressions sur la tenue du forum à l’issue de la cérémonie officielle.

 

« Nous avons tous la torpeur par rapport à ce drame qui se profile à l’horizon », s’inquiète le général de brigade nigérien dans sa déclaration. Et de poursuivre que nous sommes tous au rendez-vous pour chercher de bonnes voies pouvant sauver le Lac Tchad. Il ajoute par ailleurs que nous sommes ici au rendez-vous afin de passer le cap de torpeur pour aller vers l’action commune. Ceci pour sauvegarder  des acquis des populations, des écosystèmes environnants et également de la faune et de la flore du Lac Tchad. Il indique qu’il est question de faire dès maintenant un pronostic rassurant. Mais espérer pouvoir obtenir à partir de cette rencontre qui regroupe aussi bien les scientifiques et de grands décideurs de la sous-région.

 

« Nous pensons que quelque chose est sûr car li y a un certain nombre de sentiments », conclut le général de brigade, le Ministre nigérien.

 

Le même thème est débattu par les Ministres membres de la CBLT le 2ème  jour. Ils ont adopté le rapport des scientifiques et experts soumis à leur appréciation pour enfin le présenter à leur tour au sommet des chefs d’Etat le 31 octobre.

 

                                                                            Elysée Naïssem D




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