Par Dounia tao
La journée porte sur le thème : « l’Accès aux informations budgétaires ; un défi de lutte contre la pauvreté et du développement durable ».
le Dr Antoine Doudjidingao a à l’occasion de cette rencontre des ressources publiques indiqué que l’enquête sur le budget ouvert porte sur la disponibilité des documents budgétaires si clés qui sont entre outres le rapport préalable, le projet de budget de l’exécutif, le budget adopté, le budget des citoyens, le rapport en cours d’année, la revue de milieu d’année, le rapport de fin d’année et le rapport d’audit ainsi que l’exhaustivité dans ces documents.
L’enquête évalue aussi le degré de contrôle efficace exercé par les Corps Législatifs et les Institutions Suprêmes de Contrôle ainsi que les opportunités disponibles au public afin de le permettre à participer dans les processus décisionnels nationaux.
D’après lui, l’indice sur le budget ouvert évalue la quantité et le type d’information que le gouvernement rend disponible au public dans les huit documents budgétaires clés qui doivent être publiés pendant l’année.
Le résultat donné par le Tchad montre qu’il ne fournit pratiquement aucune information au public regrette-t-il. Raison pour laquelle précise le Dr, les citoyens se trouvent dans une quasi-impossibilité de demander des comptes au Gouvernement au sujet de la gestion des choses publiques.
Ainsi, poursuit-il, comme le Tchad est un habitué des piètres figures, il ressort de ce résultat qu’il a une mauvaise presse sur le budget ouvert.
Il a par ailleurs déploré la faiblesse des institutions compétentes d’assurer la surveillance dudit budget.
Car du coté du pouvoir législatif, il manque l’engouement d’amender le projet de budget de l’exécutif au début de l’année non plus pour approuver toutes les modifications apportées au budget pendant l’exercice fiscal.
Ce pouvoir ne dispose pas aussi suffisamment de temps pour examiner et voter un budget quelconque.
Quant à l’Institution Suprême de Contrôle, elle ne dispose pas pour sa part de ressources suffisantes pour exercer utilement son mandat et elle ne diffuse pas de rapport d’audit au moment opportun sur les dépenses définitives des départements nationaux.
Elle ne dispose pas non plus de canaux de communication adéquats avec le public et n’effectue pas de reporting approprié sur les mesures de suivi prises par le pouvoir exécutif pour répondre aux recommandations correctives de l’audit.
Selon le docteur, il est recommandé au Tchad de publier le projet de budget de l’exécutif ainsi que les rapports en cours d’année puis celui de l’audit sur les sites internet du gouvernement dans un délai opportun.
Aussi ajoute le Dr, multiplier les opportunités pour tous les groupes intéressés susceptibles d’assister et témoigner lors d’audience législative sur le budget.
Il n’a pas perdu de vue le renforcement du rôle du pouvoir législatif et de l’Institution Suprême de Contrôle dans le processus budgétaire.
Alors, la question qui se pose est de savoir si ces recommandations ne seront-elles pas piétinées par le Tchad ?