Une solution à la problématique de l'avortement au Maroc ?
Il est vrai que le sujet de l'avortement au Maroc a toujours suscité des débats au sein de la société marocaine en raison d'une loi très répressive, tout particulièrement les articles 449 à 458 du code pénal marocain.
Pour l'heure seuls sont autorisés les avortement dits "thérapeutiques" afin de préserver la santé ou la vie de la mère ou de l'enfant. Dans les autres cas, la loi s'applique avec sévérité aussi bien contre la personne qui aide à interrompre une grossesse que la femme qui se prête à cet acte.
Or, malgré cet arsenal juridique répressif, le phénomène de l'avortement a pris ces dernières années de l'ampleur et est pratiqué dans des conditions inappropriées .
Face à cette explosion du nombre de d'avortement et à ce tabou social, des organisations ont décidé de monter au créneau pour dénoncer les avortements clandestins, cause principale de la mortalité maternelle, et lancer des pétitions pour libéraliser l'avortement au Maroc.
Aussi, devant cette réalité sociale, les responsables religieux, les leaders politiques et les organisations ont tous donné leur vision de cette problématique qui fait que la légalisation de l'avortement est aujourd'hui nécessaire et pourrait se réaliser en faisant preuve de courage politique pour l'entreprendre.
D'ailleurs, en 2012, un référendum sur ce sujet avait été même envisagé et une commission, rassemblant les experts du Ministère de la Justice et des représentants du Conseil Supérieur des Oulémas avait été mise en place.
Mais les spécialistes s’accordent sur le fait que seul un assouplissement de cette loi pourrait régler la situation et le Maroc est tout à fait apte à franchir ce pas à condition de ne pas suivre l'opinion publique mais de l'encadrer.
Or, il est une certitude aujourd'hui que seule la promulgation d'une loi est à même de régler définitivement cette question.
C'est pourquoi, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a reçu, le 16 mars 2015, le Ministre de la Justice et des Libertés, le Ministre des Habous et des Affaires Islamiques et par la suite le Président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH).
Deux audiences qui s'inscrivent dans le cadre de l'interaction Royale permanente avec les préoccupations des citoyens et des différents acteurs nationaux au sujet des questions sociétales de l'heure, notamment la problématique de l'avortement clandestin et ce, dans le cadre du respect des préceptes de la religion Islamique, de la prise en compte des vertus de l’Ijtihad (effort de compréhension et d'interprétation du Saint Coran et de la Charia pour adapter ces sources) et de l’accompagnement de l’évolution que connaît la société marocaine et de ses aspirations, tout en respectant son unité, sa cohésion et ses spécificités.
A cette occasion, le Souverain marocain a donné ses orientations aux deux Ministres et au Président du CNDH pour se pencher sur l’examen de cette question, devenue une affaire médicale par excellence, et pour mener des rencontres et des consultations élargies avec tous les acteurs concernés afin de recueillir leurs différents avis.
Le Roi du Maroc leur a également ordonné de coordonner et de coopérer avec le Conseil Supérieur des Oulémas pour se concerter au sujet des différents avis et orientations et de lui soumettre des propositions dans un délai maximum d’un mois.
En recevant les deux Ministres concernés par cette problématique ainsi que le Président du CNDH, Sa Majesté le Roi Mohammed VI est intervenu pour trouver la solution qui rassemblera la société et mettra un terme au débat passionné autour de la question de l'avortement clandestin.
Farid Mnebhi.
Il est vrai que le sujet de l'avortement au Maroc a toujours suscité des débats au sein de la société marocaine en raison d'une loi très répressive, tout particulièrement les articles 449 à 458 du code pénal marocain.
Pour l'heure seuls sont autorisés les avortement dits "thérapeutiques" afin de préserver la santé ou la vie de la mère ou de l'enfant. Dans les autres cas, la loi s'applique avec sévérité aussi bien contre la personne qui aide à interrompre une grossesse que la femme qui se prête à cet acte.
Or, malgré cet arsenal juridique répressif, le phénomène de l'avortement a pris ces dernières années de l'ampleur et est pratiqué dans des conditions inappropriées .
Face à cette explosion du nombre de d'avortement et à ce tabou social, des organisations ont décidé de monter au créneau pour dénoncer les avortements clandestins, cause principale de la mortalité maternelle, et lancer des pétitions pour libéraliser l'avortement au Maroc.
Aussi, devant cette réalité sociale, les responsables religieux, les leaders politiques et les organisations ont tous donné leur vision de cette problématique qui fait que la légalisation de l'avortement est aujourd'hui nécessaire et pourrait se réaliser en faisant preuve de courage politique pour l'entreprendre.
D'ailleurs, en 2012, un référendum sur ce sujet avait été même envisagé et une commission, rassemblant les experts du Ministère de la Justice et des représentants du Conseil Supérieur des Oulémas avait été mise en place.
Mais les spécialistes s’accordent sur le fait que seul un assouplissement de cette loi pourrait régler la situation et le Maroc est tout à fait apte à franchir ce pas à condition de ne pas suivre l'opinion publique mais de l'encadrer.
Or, il est une certitude aujourd'hui que seule la promulgation d'une loi est à même de régler définitivement cette question.
C'est pourquoi, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a reçu, le 16 mars 2015, le Ministre de la Justice et des Libertés, le Ministre des Habous et des Affaires Islamiques et par la suite le Président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH).
Deux audiences qui s'inscrivent dans le cadre de l'interaction Royale permanente avec les préoccupations des citoyens et des différents acteurs nationaux au sujet des questions sociétales de l'heure, notamment la problématique de l'avortement clandestin et ce, dans le cadre du respect des préceptes de la religion Islamique, de la prise en compte des vertus de l’Ijtihad (effort de compréhension et d'interprétation du Saint Coran et de la Charia pour adapter ces sources) et de l’accompagnement de l’évolution que connaît la société marocaine et de ses aspirations, tout en respectant son unité, sa cohésion et ses spécificités.
A cette occasion, le Souverain marocain a donné ses orientations aux deux Ministres et au Président du CNDH pour se pencher sur l’examen de cette question, devenue une affaire médicale par excellence, et pour mener des rencontres et des consultations élargies avec tous les acteurs concernés afin de recueillir leurs différents avis.
Le Roi du Maroc leur a également ordonné de coordonner et de coopérer avec le Conseil Supérieur des Oulémas pour se concerter au sujet des différents avis et orientations et de lui soumettre des propositions dans un délai maximum d’un mois.
En recevant les deux Ministres concernés par cette problématique ainsi que le Président du CNDH, Sa Majesté le Roi Mohammed VI est intervenu pour trouver la solution qui rassemblera la société et mettra un terme au débat passionné autour de la question de l'avortement clandestin.
Farid Mnebhi.