Bachirou a été lynché à mort hier vers 14 heures au niveau de Kokoro, non loin de Fatima, dans le sud du quartier KM5 à Bangui.
BANGUI - Un musulman a été lynché à mort hier vers 14 heures au niveau de Kokoro, non loin de Fatima, dans le sud du quartier KM5. Sa tête a été découpée et emportée, ses organes génitaux enlevés, son pied et sa main démembrés. Les bourreaux se sont déchaînés sur le corps de la victime qui s'appelait Bachirou, surnommé "Chourba".
La victime s'est hasardée à se promener, probablement pour chercher de la nourriture, avant de se retrouver en face de miliciens Anti-Balles AK. L'extrême violence qu'a subit le corps indigne les populations et les journalistes.
Au moment où la classe politique et les intellectuels dénoncent le déplacement de plus d'un millier de musulman de PK12 vers le nord du pays, une radio centrafricaine soutient le contraire ; "La paix ne peut revenir à Bangui que si on désarme cette zone occupée à majorité par des Séléka et qui commettent des exactions sur les jeunes filles et garçons", lançait Joseph Larabo, hier.
Pour Salomon KOTRO, ancien député de la République de Centrafrique et Président l’association Oubangui-Chari pour le vivre ensemble, c'est "la honte pour la République Centrafricaine, pour ne pas avoir trouvé les voies et moyens de sortir de la crise qui perdure. La honte aussi pour ne pas sauver la vie des populations qui, par peur d’être tuées, se réfugient dans des camps des déplacés ou choisissent le chemin de l’exil dans un dénuement total. (...) on ne peut pas dans un pays mettre dans une partie du territoire telle ou telle communauté. Cela est contraire même aux idéaux de Centrafrique".
« Un jour viendra même les caciques frères ennemis d’aujourd’hui finirons par comprendre qu’ils ont tord de commettre tous les dégâts humains,matériels, économiques et sociaux dans le pays. Nous nous rendrons compte de l’état dans lequel on a plongé le pays, et alors le vivre ensemble va s’imposer à nous et personne ne sera en mesure de le repousser », souligne pour sa part Bruno-Serge PIOZZA.
La victime s'est hasardée à se promener, probablement pour chercher de la nourriture, avant de se retrouver en face de miliciens Anti-Balles AK. L'extrême violence qu'a subit le corps indigne les populations et les journalistes.
Au moment où la classe politique et les intellectuels dénoncent le déplacement de plus d'un millier de musulman de PK12 vers le nord du pays, une radio centrafricaine soutient le contraire ; "La paix ne peut revenir à Bangui que si on désarme cette zone occupée à majorité par des Séléka et qui commettent des exactions sur les jeunes filles et garçons", lançait Joseph Larabo, hier.
Pour Salomon KOTRO, ancien député de la République de Centrafrique et Président l’association Oubangui-Chari pour le vivre ensemble, c'est "la honte pour la République Centrafricaine, pour ne pas avoir trouvé les voies et moyens de sortir de la crise qui perdure. La honte aussi pour ne pas sauver la vie des populations qui, par peur d’être tuées, se réfugient dans des camps des déplacés ou choisissent le chemin de l’exil dans un dénuement total. (...) on ne peut pas dans un pays mettre dans une partie du territoire telle ou telle communauté. Cela est contraire même aux idéaux de Centrafrique".
« Un jour viendra même les caciques frères ennemis d’aujourd’hui finirons par comprendre qu’ils ont tord de commettre tous les dégâts humains,matériels, économiques et sociaux dans le pays. Nous nous rendrons compte de l’état dans lequel on a plongé le pays, et alors le vivre ensemble va s’imposer à nous et personne ne sera en mesure de le repousser », souligne pour sa part Bruno-Serge PIOZZA.
#Bangui :Ce que j'ai vu hier au PK5 est tout simplement sans nom. Que les gens arrêtent les tueries et pensent plutôt à rélever la situation
— Pacôme PABANDJI (@pacomepaba) 30 Avril 2014