CENTRAFRIQUE - Quarante sept ressortissants tchadiens ont été tués par des milices anti-Balakas lors d'une attaque surprise contre un convoi de ressortissants tchadiens qui quittaient Bangui mardi. Parmi les personnes massacrées figurent des enfants, des bébés, des vieillards et des femmes. Plus d'une centaine de personnes mutilées ou gravement blessées.
Ce nouveau massacre intervient quelques heures après l'appel de l'ancien président centrafricain à tuer les ressortissants tchadiens. Dans un communiqué de presse du FROCCA parvenu à Alwihda, le mouvement de Bozizé affirme soutenir les Anti-Balaka dans ce qu'il appelle la lutte de libération. "Nous ne pouvons accepter d’être réduits à des orduriers pantins à la solde du premier venu", affirme le Président déchu François Bozizé, aujourd'hui en exil en France. Le nombre de tchadiens massacrés par les forces Anti-Balaka appartenant au général Bozizé dépasse les 1000. En reconnaissant clairement son implication dans les massacres des ressortissants tchadiens, et en lançant des appels au meurtre, le général Bozizé doit désormais s'assumer. Il doit se préparer à répondre devant les instances juridictionnelles internationales.
Le Tchad qui est intervenu en Centrafrique dans le cadre de la MISCA et à la demande des pays africains et de l'ONU, est victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par des forces médiatiques.
Pour apaiser la situation, le Tchad a décidé de retirer ses forces et a annoncé l'établissement d'un pont aérien sur l'aéroport international de Bangui M'Poko pour le rapatriement de ses ressortissants.