Les étudiants tchadiens à Wuhan ont adressé jeudi un courrier à l'ambassade de la République Populaire de Chine au Tchad, selon un courrier parvenu à Alwihda Info. Ils ont exprimé "leur gratitude à l’endroit du gouvernement chinois et des responsables des universités pour la gestion salutaire de cette crise d’épidémie en ce qui concerne (leur) protection."
Ils ont aussi salué l'implication de l'ambassade "dans la vulgarisation des informations sur le virus à corona à la connaissance du public tchadien, "rassurant ainsi nos familles sur nos conditions de vie présente."
Ils ont relevé quelques mécompréhensions et inadéquations des propos de l'ambassadeur dans deux publications sur la page Facebook de l'ambassade.
"Aucun tchadien ici à Wuhan ou ailleurs en Chine n’a pointé du doigt la faiblesse des autorités ni locales ni universitaires dans la prise en charge relative à notre santé et à nos besoins de premières nécessités. (...) Nous reconnaissons en toute honnêteté la prompte bravoure avec laquelle les autorités chinoises locales se sont engagées dans la lutte contre ce virus. Ainsi, nous sommes bien conscients que les mesures de préventions, notamment les déplacements limités, le confinement dans nos dortoirs sont prises dans le sens de nous protéger. Cependant, monsieur l’Ambassadeur, est ce que la transparence du gouvernement chinois dans la gestion de cette situation louée par l’OMS comme vous l’avez avancée, doit occulter notre besoin ultime de survie qui nous pousse à crier vers les autorités de notre pays ? Nous croyons comme vous que c’est ce même besoin qui a amené la plupart de nos camarades à quitter leurs dortoirs en plein milieu de l’année académique. Comme eux, personne d’entre nous n’a le plaisir de rentrer si ce n’est par contrainte", souligne le courrier.
"Nous ne doutons pas de la fiabilité de vos sources d’informations provenant des « autorités compétentes de la province du Hubei ». Néanmoins, laissez nous vous en fournir davantage en ce qui concerne nos conditions de vie dans les dortoirs. Les mesures de préventions et de protection prises par les autorités locales particulièrement pour étudiants étrangers ne s’appliquent pas de la même manière dans toutes les universités. L’application de ces mesures varie selon les universités allant des déplacements limités à de sorties strictement interdites avec la prise de repas uniquement fournis par l’université (Le cas de Central China Normal University où résident un grand nombre des nôtres). Or, ce qui est différent de vos écrits selon lesquels « Leur nourriture est suffisante, leurs activités quotidiennes ne sont limitées, ils peuvent faire les achats librement à condition d’en réduire la fréquence…». Sauf que la « nourriture suffisante » n’est ni le remède contre notre incertitude et psychose, ni du goût de tout le monde", estiment les étudiants tchadiens de Wuhan.
Ils précisent que la "prise de position" de l'ambassade est "comme non seulement une « usurpation de l’autorité » au détriment de nos responsables politiques, mais aussi comme interférence dans notre communication avec nos autorités en publiant certaines informations qui ne représentent pas nos opinions et notre réalité. Aussi, figurez-vous que vous êtes l’autorité représentative de votre pays dans le nôtre et non le contraire (...) Nous avons les autorités compétentes de notre pays responsables d’informer l’opinion nationale sur notre situation actuelle et que nous sommes confiants quant à l’issue satisfaisante de notre communication permanente avec elles."
"Nous n’avons aucune raison, moins encore une intention de salir l’image des autorités chinoises politiques ou universitaires impliquées dans la gestion de cette crise", indiquent les étudiants.
Ils ont aussi salué l'implication de l'ambassade "dans la vulgarisation des informations sur le virus à corona à la connaissance du public tchadien, "rassurant ainsi nos familles sur nos conditions de vie présente."
Ils ont relevé quelques mécompréhensions et inadéquations des propos de l'ambassadeur dans deux publications sur la page Facebook de l'ambassade.
"Aucun tchadien ici à Wuhan ou ailleurs en Chine n’a pointé du doigt la faiblesse des autorités ni locales ni universitaires dans la prise en charge relative à notre santé et à nos besoins de premières nécessités. (...) Nous reconnaissons en toute honnêteté la prompte bravoure avec laquelle les autorités chinoises locales se sont engagées dans la lutte contre ce virus. Ainsi, nous sommes bien conscients que les mesures de préventions, notamment les déplacements limités, le confinement dans nos dortoirs sont prises dans le sens de nous protéger. Cependant, monsieur l’Ambassadeur, est ce que la transparence du gouvernement chinois dans la gestion de cette situation louée par l’OMS comme vous l’avez avancée, doit occulter notre besoin ultime de survie qui nous pousse à crier vers les autorités de notre pays ? Nous croyons comme vous que c’est ce même besoin qui a amené la plupart de nos camarades à quitter leurs dortoirs en plein milieu de l’année académique. Comme eux, personne d’entre nous n’a le plaisir de rentrer si ce n’est par contrainte", souligne le courrier.
"Nous ne doutons pas de la fiabilité de vos sources d’informations provenant des « autorités compétentes de la province du Hubei ». Néanmoins, laissez nous vous en fournir davantage en ce qui concerne nos conditions de vie dans les dortoirs. Les mesures de préventions et de protection prises par les autorités locales particulièrement pour étudiants étrangers ne s’appliquent pas de la même manière dans toutes les universités. L’application de ces mesures varie selon les universités allant des déplacements limités à de sorties strictement interdites avec la prise de repas uniquement fournis par l’université (Le cas de Central China Normal University où résident un grand nombre des nôtres). Or, ce qui est différent de vos écrits selon lesquels « Leur nourriture est suffisante, leurs activités quotidiennes ne sont limitées, ils peuvent faire les achats librement à condition d’en réduire la fréquence…». Sauf que la « nourriture suffisante » n’est ni le remède contre notre incertitude et psychose, ni du goût de tout le monde", estiment les étudiants tchadiens de Wuhan.
Ils précisent que la "prise de position" de l'ambassade est "comme non seulement une « usurpation de l’autorité » au détriment de nos responsables politiques, mais aussi comme interférence dans notre communication avec nos autorités en publiant certaines informations qui ne représentent pas nos opinions et notre réalité. Aussi, figurez-vous que vous êtes l’autorité représentative de votre pays dans le nôtre et non le contraire (...) Nous avons les autorités compétentes de notre pays responsables d’informer l’opinion nationale sur notre situation actuelle et que nous sommes confiants quant à l’issue satisfaisante de notre communication permanente avec elles."
"Nous n’avons aucune raison, moins encore une intention de salir l’image des autorités chinoises politiques ou universitaires impliquées dans la gestion de cette crise", indiquent les étudiants.