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Cours du pétrole : quelles conséquences pour le Tchad ?


Alwihda Info | Par Djibrine Haïdar - 25 Avril 2020



Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin. © Djibrine Haïdar/Alwihda Info
Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin. © Djibrine Haïdar/Alwihda Info
Le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin, a déclaré samedi, au cours d'une conférence de presse, qu'un déficit de l'ordre de 200 milliards Fcfa va devoir être comblé dans le budget de l'État.

"Nos provisions chiffrent un déficit de 200 milliards Fcfa que nous allons combler avec les appuis budgétaires et peut être avec d'autres efforts locaux. Malgré cela, l'État mobilise beaucoup d'argent pour le monde de l'entreprise, pour l'entrepreneuriat, pour le monde rural", a indiqué Tahir Hamid Nguilin.

Il a toutefois assuré que "l'État maintient tous ses engagements vis-à-vis des travailleurs. Il n'y a pas de réduction de salaires. Pour le moment, il n'y a pas ce genre de choses."

"Les choses évoluent tellement et ça a surpris tout le monde. Nous sommes un pays qui tire une partie de ses recettes du pétrole. Le pétrole, chaque deux jours, le cours va de gauche à droite", a expliqué samedi le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.

Il a précisé que "pour ce qui est du pétrole américain, on a même eu des taux négatifs. Heureusement que notre pétrole n'est pas côté comme le pétrole américain, il est le Brent. Qu'à cela ne tienne, il a subi un coup."

"Une situation assez périlleuse et difficile"

Selon le ministre Tahir Hamid Nguilin, "chaque jour qui passe alors que les cours sont en deçà des cours qui étaient dans la loi des Finances, nous perdons de l'argent. Quand nous perdons de l'argent, ça veut dire nous avons moins d'argent pour les hôpitaux, les maîtres, les enseignants, les militaires, moins d'argent pour tout le monde."

Les principales hypothèses macroéconomiques du Budget 2020 retenues par le ministère des Finances et du Budget tablent sur un prix du pétrole Brent de 60,5 dollars US/baril, bien au-dessus des cours actuels.

Le ministre a reconnu que "c'est une situation quand même assez périlleuse et difficile" mais "tous les pays pétroliers, tous les pays sont dans les difficultés".

"Quand on est dans des difficultés, on regarde qui sont ceux qui ont mieux fait que les autres tout en étant dans les mêmes difficultés. Au ministère des Finances, les instructions du chef de l'État c'est de nous battre pour faire mieux que ceux avec qui nous sommes dans les mêmes conditions de difficultés, et je pense que nous allons y parvenir", a souligné Tahir Hamid Nguilin.

"Nous faisons plus que beaucoup d'États africains"

D'après le ministre, le Tchad fait "beaucoup plus que beaucoup d'États africains ou sahéliens dans le cadre du Covid-19", et qui ont "plus de moyens parfois."

"Nous espérons que le Covid-19 va peut-être s'arrêter en mai ou en juin et que les cours puissent remonter, donc on aura une évolution en "V"", a dit le ministre des Finances et du Budget, Tahir Hamid Nguilin.

Selon la Chambre africaine de l'énergie, le Tchad, la Guinée équatoriale et le Gabon pourraient connaître des pertes de près de 10% du PIB en raison de la crise actuelle.



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