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TCHAD

L'analyse de l'architecture au Tchad


Alwihda Info | Par AGANAYE AHMED - 14 Février 2017


Lorsqu'on parcourt les plaines du Tchad, on s'aperçoit très vite que, pour des conditions géographiques identiques, l'habitation présente des variétés et cette diversité ne saurait être expliquée par des différences de nécessités.


AGANAYE AHMED, ARCHITECTE D.P.L.G.

L'architecture tchadienne. Crédit photo : leclairegerard
L'architecture tchadienne. Crédit photo : leclairegerard
Etant architecte exerçant au Tchad et ayant sillonné le pays. Je me permets ; en tant que professionnel de l’architecture de vous livrer l’historique et ma vision de l’architecture dans notre pays.

Tout d’abord avec ses 1.284.000 km² notre vaste pays connait plus de 300 ethnies différentes avec leurs propres modes de vie.

Nous avons le nord du pays avec ses étendues désertiques et semi-désertiques ensuite nous avons le centre avec son climat sahélien et ses steppes enfin le sud avec ses savanes qui lui est principalement agricole avec une pluviométrie plus abondante.

Ces notions de géographie pour vous expliquer les divers modes de vie du Tchad à savoir :

• Le mode vie nomade
• Le mode vie semi-nomade
• Le mode vie sédentaire

Toutes ces communautés ont bien entendu des architectures propres à elles

Lorsqu'on parcourt les plaines du Tchad, on s'aperçoit très vite que, pour des conditions géographiques identiques, l'habitation présente des variétés et cette diversité ne saurait être expliquée par des différences de nécessités.

L'idée de style finit par s'imposer. Si, de plus, on a l'occasion de visiter les rives du Bas-Logone on est obligé de voir là une de ces régions, qui à travers le monde, constituent des foyers architecturaux, en ramenant cette expression à la mesure que lui impose le pays.

Le genre de vie auquel obéissent les populations conduit tout naturellement à distinguer ceux-ci en nomades, semi-nomades, et sédentaires. Cette classification doit être maintenue dans l'étude de l'habitat.

LES NOMADES.

Les Bororo. — Cette peuplade, encore mal connue, est représentée au Tchad par de minuscules fractions qui nomadisent dans le Nord- Ouest.

L'habitat paraît hors de leurs préoccupations. Se déplaçant constamment à la recherche de pâturages pour leurs moutons ou pour leurs bœufs, ils demeurent rarement plusieurs jours au même endroit. Pour se protéger de l'ardeur du soleil, ils se contentent simplement de la maigre frondaison des arbres ou de sortes de niches aménagées dans les taillis. Lorsque les pluies surviennent, ils s'en vont vers le Nord et évitent ainsi les grosses intempéries. Avec le temps, toutefois, quelques-uns commencent- à se fixer et certains ont même fondé de petits villages dans les régions du Sud.

Les Arabes. — De nombreuses tribus d'Arabes nomadisent dans la zone sahélienne, surtout dans le Nord du Batha et du Ouaddaï. Comme c'est de règle chez les pasteurs nomades, chaque tribu fait un circuit bien déterminé, jalonné par les points d'eau. Pendant la saison sèche ils partent vers les prairies du Sud et il leur arrive de faire plus d'un millier de kilomètres pour conduire leurs troupeaux dans de bons pâturages.

Leurs abris sont des ferrik faites à l'aide de nattes ou de peaux, montées et démontées très rapidement.

Les pêcheurs Sara. — Si la plupart des pêcheurs sont sédentaires certains d'entre eux cependant mènent une existence véritablement nomade. De nombreux Sara partent des régions méridionales et viennent vers les zones poissonneuses du Bas-Chari et du Bas-Logone. Déplaçant leurs campements après chaque saison de pêche, ils construisent des huttes cylindriques légères exiguës dont le toit à pente très forte rappelle qu'ils sont originaires d'un pays où les pluies sont abondantes.
 
LA SUITE, PARTIE 2 A SUIVRE

AGANAYE AHMED, ARCHITECTE D.P.L.G.
AGANAYE AHMED, ARCHITECTE D.P.L.G.



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