Dans les quartiers de la capitale, on vit au rythme de la prostitution qui prend de l’ampleur et battant au quotidien son record. Pour certaines pratiquantes, c’est un moyen de se prendre en charge et répondre à leurs besoins. Pour s’en convaincre, il suffit de faire un tour dans les bars dancing et autres lieux propices comme les auberges de la ville.
Ainsi, vous serez surpris des prix avancés par ses travailleuses de sexe. Mais le paradoxe de cette activité est que ces dernières courent des risques sans se rendre compte. Et surtout le problème de santé. Ainsi une prostituée explique son aventure : « je suis sans emploi et je n’ai personne pour me prendre en charge alors que j’ai déserté mon village dans l’espoir d’une vie meilleure à N’djamena» D’autres par ambition, telle que Mlle Mariam qui pendant son jeune âge éprouvait déjà de l’amour pour les filles qui se maquillaient. Une fois séduite par cet art de maquillage, elle n’a pas tardé à s’intéresser à son tour. Voilà pourquoi aujourd’hui elle se trouve dans le cercle.
Quant à Zenaba, marié et divorcé elle s’est retrouvée dans le métier contre son gré puisqu’au début, elle le faisait juste pour répondre aux besoins de ses trois enfants. Plus tard, elle est devenu séduisante et admirable par ses potentiels clients. Raison pour laquelle elle est passée de simple envie de nourrir ses enfants à la profession. D’où elle traîne à longueur des journées dans les maquis avec n’importe quel opportuniste client. De nos jours, les mineures de toutes les couches prennent également d’assaut les maquis et les abords des rues aux guettant et sifflant après les passagers avec espoir de faire la rencontre d’un bon samaritain.
Ces mineures échappent très souvent au contrôle de leurs parents pour se jeter à cette pratique ouverte à toutes les maladies du siècle. Les étrangères de la ville de Ndjamena ne sont pas du reste. On n y rencontre les Camerounaises aux poils velus, les Centrafricaines, les Nigériennes et Nigérianes, congolaises et autres nationalités, dans un marché spécialisé dénommé « Dombolo » situé au quartier Moursal par exemple. Bien entendu, cette ignoble pratique se passe sous l’œil complice de nos forces de sécurité publique et sous le regard impuissant de nos décideurs de la République. Quant aux parents des mineures dont nous avons souligné le cas au passage, semblent inoffensifs s’agissant d’une prise de mesures efficaces pouvant contraindre leur progéniture de s’abstenir quand ils ont des moyens de le faire. Mais, ils préfèrent s’occuper de leur propre vie comme si cela se passait hors de leurs yeux. Ce silence irresponsable contribue d’un côté à encourager ce début de délinquances juvéniles. De l’autre côté, ces irréprochables filles aguerries de toute menace, minimisent les conseils de leurs parents et se disent appartenant à la génération « consciente ». Au bout de compte, arrivent les conséquences, ces dernières s’orientent vers les parents en de confession.