Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l'information et de la communication, Dr. Idriss Saleh Bachar. © TN
Le ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l'information et de la communication, Dr. Idriss Saleh Bachar, s'est exprimé ce jeudi à l'occasion de l'ouverture du Forum Tchad Numérique à N'Djamena, devant de nombreux officiels et participants.
Il a souligné que le but principal du Forum Tchad Numérique est "de faire une rétrospective des 20 années ayant suivi le processus de restructuration du secteur des postes et des télécommunications au Tchad afin de déboucher sur de nouvelles stratégies et de meilleures pratiques devant permettre à ce secteur de contribuer encore plus efficacement au développement socio-économique de notre pays."
Le ministre a relevé le rôle non négligeable du secteur des NTIC en termes de contribution à la croissance de l’économie nationale et de lutte contre la pauvreté.
Il a expliqué que la restructuration de ce secteur par la loi du 17 août 1998 a permis la libéralisation du marché des télécommunications avec comme conséquence majeure l’arrivée de deux grands opérateurs privés de téléphonie mobile cellulaire, ainsi que 18 des Fournisseurs d’Accès Internet (FAI).
Un arsenal juridique
Entre 2014 et 2015, neuf lois relatives au secteur des postes et des communication électroniques ont été adoptées, notamment sur la création de l’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC), la régulation des communications électroniques et des activités postales, la création de l’Ecole Nationale Supérieure des Technologies de l’Information et de la Communication (ENASTIC), les transactions électroniques, la protection des données à caractère personnel, la cyber sécurité et la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que la création de l’Agence Nationale de Sécurité Informatique et de Certification Electronique (ANSICE).
D'après le ministre Idriss Saleh Bachar, "toutes les lois ont été suivies par l’adoption de plusieurs textes d’application qui font que le Tchad fait partie aujourd’hui du peloton des pays africains dotés d’un arsenal législatif et règlementaire cohérent et conforme aux recommandations et orientations des grandes instances internationales".
"Au regard de la dynamique positive qui caractérise les différents secteurs économiques de notre pays, le domaine des communications électroniques est assurément celui qui a connu une évolution fulgurante au cours des vingt dernières années", a-t-il souligné.
Dans l'optique de booster de manière encore plus significative le développement du Tchad et de créer un cadre idéal à l'économie numérique, le Gouvernement a mise en œuvre un programme de réalisation des centres communautaires multimédias dans les 23 provinces du pays et dont les trois premiers ont déjà été réalisés à Mongo, Abéché et Amdjarass ; octroyé la licence 3G et 4G aux opérateurs en vue de la fourniture de l’Internet haut débit ainsi que d’autres nouveaux services ; mis en place de l’observatoire du marché des télécommunications au Tchad ; et inauguré la fibre optique segment Komé – N’Djaména sur une longueur de 930 km.
Par ailleurs, le segment à fibre optique N’Djaména Adré qui s'étale sur une longueur de 1047 km sera inauguré au cours du Forum.
Ces efforts ont permis d'enregistrer une croissance des utilisateurs de 165.598 dans la première décennie à plus de 2,2 millions en 2018, une hausse du taux de pénétration de la téléphonie mobile cellulaire qui a atteint 46% en 2018 et un taux de couverture de la population de 85%.
L'économie numérique au service de l'emploi
Sur le terrain de l'emploi, l'économie numérique peut jouer un grand rôle, à l'instar d'autres pays du monde entier. Idriss Saleh Bachar a expliqué que "le secteur de l’économie numérique reste aussi un domaine porteur de l’employabilité des jeunes, des grossistes aux vendeurs ambulants, on dénombre plus de 100.000 personnes en activité".
Des progrès "remarquables" ont été réalisés dans l’optique de permettre au Tchad de réduire la fracture numérique et de s’arrimer conséquemment à la société mondiale de l’information.
"Toutes ces bonnes œuvres ne peuvent être menées efficacement si elles ne bénéficient du soutien politique et financier nécessaires, ainsi que des orientations claires, cohérentes et décisives", a estimé le chef du département des Postes et NTIC.
Il a estimé que le Tchad dans son ensemble doit tirer le maximum de profit des opportunités qu’offrent les TIC qui sont aujourd’hui un véritable vecteur de développement. Le secteur des TIC a fait l’objet "d’une option particulière à travers l’élaboration du Plan Tchad Numérique 2017-2021 tandis que le Plan national de développement (2017-2021) le catégorise en tant qu’un des axes majeurs dans l’objectif de diversification de l’économie", a-t-il précisé.
De nombreux défis
Malgré de nouvelles offres et services fournis depuis 1998, un domaine comme "le secteur postal qui assumait jadis de nobles missions, est resté figé dans ses startings blocs, du fait d’un certain nombre de contingences", a déploré le ministre.
Selon lui, le secteur postal "n’a pas connu un développement harmonieux du fait d’une mutation très rapide de l’environnement et du fait de l’absence de politiques postales et ainsi que de l’inadaptation du cadre législatif qui n’était pas en cohérence avec certaines nécessités de l’heure, tout ceci ayant occasionné l’intrusion du secteur informel dans ses activités."
Il a estimé que le secteur postal "doit opérer une véritable mue pour jouer un rôle significatif dans le développement socio-économique en facilitant la communication et la distribution des biens et services, de même que l’accès à un service universel, spécialement aux populations rurales."
Cependant, la mise en place du dispositif de régulation des activités postales et la mise en œuvre du programme 2019 de relance de la poste redonnent de l'espoir, notamment avec la création envisagée d'une banque postale.
"En dépit des progrès réalisés, beaucoup de choses devront encore être faites dans le sens de la matérialisation de l’option de développement", a relevé Idriss Saleh Bachar. D'après lui, le Forum doit permettre "de réfléchir aux voies et moyens (pour) faire du secteur des postes et des communications électroniques un véritable domaine d’emploi des jeune et un levier de croissance pour le développement du Tchad."
Un partage d'informations
Plusieurs exposés seront présentés au cours du Forum, tandis que des activités interactives de formation, de sensibilisation et de recrutement en faveur des jeunes seront animées conjointement avec les associations et startups tchadiens comme Wenalkabs, Tchad Innovation et Isoc Tchad.
Le Forum permettra d’échanger sur le parcours des TIC au Tchad avec des partages d’informations sur les indicateurs, qui seront mis à la disposition des professionnels du domaine et du grand public pour mieux appréhender les évolutions.
"Ce partage d’expérience permettra de dresser et d’évaluer notre cartographie existante des TIC afin d’établir une cartographie cible de développement notre économie numérique. En cela méritent que des réflexions prospectives, des politiques idoines et des législations adaptées puissent être élaborées en vue de leur plus grande expansion", a indiqué Idriss Saleh Bachar qui a émis le souhait que l'événement conduise vers l’élaboration d’une stratégie pour la période 2020-2030.
Il a souligné que le but principal du Forum Tchad Numérique est "de faire une rétrospective des 20 années ayant suivi le processus de restructuration du secteur des postes et des télécommunications au Tchad afin de déboucher sur de nouvelles stratégies et de meilleures pratiques devant permettre à ce secteur de contribuer encore plus efficacement au développement socio-économique de notre pays."
Le ministre a relevé le rôle non négligeable du secteur des NTIC en termes de contribution à la croissance de l’économie nationale et de lutte contre la pauvreté.
Il a expliqué que la restructuration de ce secteur par la loi du 17 août 1998 a permis la libéralisation du marché des télécommunications avec comme conséquence majeure l’arrivée de deux grands opérateurs privés de téléphonie mobile cellulaire, ainsi que 18 des Fournisseurs d’Accès Internet (FAI).
Un arsenal juridique
Entre 2014 et 2015, neuf lois relatives au secteur des postes et des communication électroniques ont été adoptées, notamment sur la création de l’Agence de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication (ADETIC), la régulation des communications électroniques et des activités postales, la création de l’Ecole Nationale Supérieure des Technologies de l’Information et de la Communication (ENASTIC), les transactions électroniques, la protection des données à caractère personnel, la cyber sécurité et la lutte contre la cybercriminalité, ainsi que la création de l’Agence Nationale de Sécurité Informatique et de Certification Electronique (ANSICE).
D'après le ministre Idriss Saleh Bachar, "toutes les lois ont été suivies par l’adoption de plusieurs textes d’application qui font que le Tchad fait partie aujourd’hui du peloton des pays africains dotés d’un arsenal législatif et règlementaire cohérent et conforme aux recommandations et orientations des grandes instances internationales".
"Au regard de la dynamique positive qui caractérise les différents secteurs économiques de notre pays, le domaine des communications électroniques est assurément celui qui a connu une évolution fulgurante au cours des vingt dernières années", a-t-il souligné.
Dans l'optique de booster de manière encore plus significative le développement du Tchad et de créer un cadre idéal à l'économie numérique, le Gouvernement a mise en œuvre un programme de réalisation des centres communautaires multimédias dans les 23 provinces du pays et dont les trois premiers ont déjà été réalisés à Mongo, Abéché et Amdjarass ; octroyé la licence 3G et 4G aux opérateurs en vue de la fourniture de l’Internet haut débit ainsi que d’autres nouveaux services ; mis en place de l’observatoire du marché des télécommunications au Tchad ; et inauguré la fibre optique segment Komé – N’Djaména sur une longueur de 930 km.
Par ailleurs, le segment à fibre optique N’Djaména Adré qui s'étale sur une longueur de 1047 km sera inauguré au cours du Forum.
Ces efforts ont permis d'enregistrer une croissance des utilisateurs de 165.598 dans la première décennie à plus de 2,2 millions en 2018, une hausse du taux de pénétration de la téléphonie mobile cellulaire qui a atteint 46% en 2018 et un taux de couverture de la population de 85%.
L'économie numérique au service de l'emploi
Sur le terrain de l'emploi, l'économie numérique peut jouer un grand rôle, à l'instar d'autres pays du monde entier. Idriss Saleh Bachar a expliqué que "le secteur de l’économie numérique reste aussi un domaine porteur de l’employabilité des jeunes, des grossistes aux vendeurs ambulants, on dénombre plus de 100.000 personnes en activité".
Des progrès "remarquables" ont été réalisés dans l’optique de permettre au Tchad de réduire la fracture numérique et de s’arrimer conséquemment à la société mondiale de l’information.
"Toutes ces bonnes œuvres ne peuvent être menées efficacement si elles ne bénéficient du soutien politique et financier nécessaires, ainsi que des orientations claires, cohérentes et décisives", a estimé le chef du département des Postes et NTIC.
Il a estimé que le Tchad dans son ensemble doit tirer le maximum de profit des opportunités qu’offrent les TIC qui sont aujourd’hui un véritable vecteur de développement. Le secteur des TIC a fait l’objet "d’une option particulière à travers l’élaboration du Plan Tchad Numérique 2017-2021 tandis que le Plan national de développement (2017-2021) le catégorise en tant qu’un des axes majeurs dans l’objectif de diversification de l’économie", a-t-il précisé.
De nombreux défis
Malgré de nouvelles offres et services fournis depuis 1998, un domaine comme "le secteur postal qui assumait jadis de nobles missions, est resté figé dans ses startings blocs, du fait d’un certain nombre de contingences", a déploré le ministre.
Selon lui, le secteur postal "n’a pas connu un développement harmonieux du fait d’une mutation très rapide de l’environnement et du fait de l’absence de politiques postales et ainsi que de l’inadaptation du cadre législatif qui n’était pas en cohérence avec certaines nécessités de l’heure, tout ceci ayant occasionné l’intrusion du secteur informel dans ses activités."
Il a estimé que le secteur postal "doit opérer une véritable mue pour jouer un rôle significatif dans le développement socio-économique en facilitant la communication et la distribution des biens et services, de même que l’accès à un service universel, spécialement aux populations rurales."
Cependant, la mise en place du dispositif de régulation des activités postales et la mise en œuvre du programme 2019 de relance de la poste redonnent de l'espoir, notamment avec la création envisagée d'une banque postale.
"En dépit des progrès réalisés, beaucoup de choses devront encore être faites dans le sens de la matérialisation de l’option de développement", a relevé Idriss Saleh Bachar. D'après lui, le Forum doit permettre "de réfléchir aux voies et moyens (pour) faire du secteur des postes et des communications électroniques un véritable domaine d’emploi des jeune et un levier de croissance pour le développement du Tchad."
Un partage d'informations
Plusieurs exposés seront présentés au cours du Forum, tandis que des activités interactives de formation, de sensibilisation et de recrutement en faveur des jeunes seront animées conjointement avec les associations et startups tchadiens comme Wenalkabs, Tchad Innovation et Isoc Tchad.
Le Forum permettra d’échanger sur le parcours des TIC au Tchad avec des partages d’informations sur les indicateurs, qui seront mis à la disposition des professionnels du domaine et du grand public pour mieux appréhender les évolutions.
"Ce partage d’expérience permettra de dresser et d’évaluer notre cartographie existante des TIC afin d’établir une cartographie cible de développement notre économie numérique. En cela méritent que des réflexions prospectives, des politiques idoines et des législations adaptées puissent être élaborées en vue de leur plus grande expansion", a indiqué Idriss Saleh Bachar qui a émis le souhait que l'événement conduise vers l’élaboration d’une stratégie pour la période 2020-2030.