Le Tchad veut s'imposer en tant qu'exportateur avec l'abattoir de Moundou

Au Tchad, le secteur de l’élevage représente 53% du PIB du secteur rural et l’économie repose sur deux filières depuis (agriculture, élevage) des années. Pour que la viande et les produits dérivés de l’élevage deviennent un pilier de son économie, le Tchad ne veut plus se contenter d’exporter ses animaux sur pieds mais plutôt faire la transformation industrielle, explique le ministère de l'Elevage et des Productions animales.

​Le gouvernement a décidé depuis 2014 de construire neuf abattoirs d’une capacité annuelle de 10 000 à 70 000 tonnes chacun, en complément de celui de Farcha, situé dans la capitale et qui fournit aujourd’hui la quasi- totalité de la production nationale.

Le Complexe Industriel des Abattoirs du Logone (CIAL) a une capacité de production de 20.000 tonnes de viande par an et permettra de traiter de 400 à 500 bovins et 600 à 800 caprins par jour. C’est un véritable outil d’intégration sous régionale.

​Le Tchad deviendra ainsi un pays exportateur sachant qu'il dispose de la viande de qualité. Avec ce complexe, les populations du Logone, tchadiens en général ainsi que les populations de la sous-région auront une amélioration dans la sécurité alimentaire à travers la transformation des produits animaux.

Le CIAL, plus grand abattoir du Tchad, est construit par une société argentine, spécialisée dans la construction des abattoirs. Il dispose de plusieurs unités : une Unité de prétraitement des sous- produits (sang, os, cornes, etc) ; une unité de traitement des cuirs et peaux ; une station d’épuration des eaux usées ; un ranch de quarantaine et d’embouche de 40.000 ha.

Le complexe est situé au village Ngara à 7km au Sud de la ville de Moundou, la première pierre de construction a été posée en octobre 2013 par le chef de l'Etat. Il l'inaugure ce samedi matin. Le cout global des travaux est de 15.067.332.290 Fcfa.