Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Les réfugiés au Tchad : Quels enjeux pour l’environnement ?


Alwihda Info | Par Gloria Rolel - 5 Juillet 2014



Ce  mercredi  2 juin 2014, à la maison des médias  le groupe communication des nations unies a organisé un café de presse. Ce dernier a permis à ce groupe de partager avec les hommes des médias et les différentes institutions engagées dans cette organisation, leurs expertises sur le thème : «  les réfugies au Tchad : quels enjeux pour l’environnement ?
 
Lors de cet événement, trois intervenants ont ressorti leur point de vue sur les conditions des refugiés au Tchad et leur influence sur l’environnement  .il s’agit de M. Laurent Raguin, représentant assistant du haut-commissariat pour les refugiés (HCR) , M. Paloum Ponlibe, ingénieur des eaux et forets , rapporteur général auprès de la coordination nationale des forets d’Afriques centrale ,(COMIFAT) , et M. Adamou Koumanda , coordinateur du programme pour l’ONG Lutheran Federation (LWT) .
 
En effet,  le Tchad accueille depuis 2003  les refugiés  originaires de république centrafricaine au nombre de 10.000 et du soudan en provenance du Darfour occidental au nombre de  plus de 30.000. Ceux-ci ont rejoint les 500 .000 refugiés qui vivaient déjà dans 12 camps à l’Est et au Sud du pays. Ce qui impacte les ressources naturelles et l’environnement .Alors comment faire pour utiliser les ressources naturelles limitées, qui sont entre autres le bois, l’eau, la terre, sans déclencher de conflit entre les habitants des régions, les refugiés, les pasteurs et éleveurs ? C’est la question qui préoccupe le groupe communication des nations unies et les ONG.
 
Les conflits éclatent entre les agriculteurs qui empiètent sur les routes de transhumance pour nourrir leurs animaux et les éleveurs qui n’ont pas autre choix que de pénétrer sur des terres cultivées. Il y a aussi une intensification  de la concurrence pour les terres agricoles dû à l’accroissement  important de la population , une très forte densité de la population sur un espace réduit dont une partie protégée , une diversité culturelle, ethnique, religieuse et professionnel, les tensions .
 
Vu cette situation, certains ONG et le groupe communication des nations unies, ont évoqués les risques environnementaux.
 
Pour M. Palouma Ponlibe , l’afflux des refugiés a des conséquences sur l’équilibre des écosystèmes.  Les refugiés et les bétails accroissent la pression sur les ressources naturelles déjà précaires, les besoins énergétiques en bois des refugies est de 80.000 tonnes, le besoin en bois d’œuvre pour la construction d’abris et autres usages, le besoin en bois de chauffe pour la cuisine et l’éclairage pour la nuit, le déboisement pour l’installation des nouveaux champs. Tout ceci entraine la déforestation, le surpâturage, la dégradation du sol et le braconnage. 
 
Du coté de M. Laurent Raguin , les defis majeurs à relever sont les conditions climatiques qui rendent difficiles les conditions de vie et la génération des revenus substantiels , la dégradation de l’environnement autour des camps , les besoins en énergie, la sécurité des caps pour assurer leur caractère civile et humanitaire , l’afflux continu de la population, sous financement de l’opération du Tchad et le changement des mentalité au niveau des humanitaire.
 
Face aux impactes des refugiés sur l’environnement et leur condition de vie, l’ONG Lutheran World Fédération, mène des activités d’assistance et de protection humanitaire en faveur des refugiés au Tchad. Ses domaines d’intervention sont : la sécurité alimentaire et d’activités génératrice de revenue, environnement et l’energie, éducation et assistance psycho-sociale, eau, assainissement, abris et infrastructure.
 
Pour lutter contre ces enjeux, le HCR et ses partenaires suggèrent qu’il ait un traitement homogène  et équitable entre les communautés, une responsabilité et un engagement de le part de l’Etat, une politique nationale d’intégration des refugiés dans les programmes et projets de développement étendus aux zones d’accueil, une auto- prise en charge des refugiés.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)