Libye : Déby demande à la communauté internationale de "rétablir" ce qu'elle a "défait". © PR
Le chef de l'Etat tchadien Idriss Déby a rappelé mardi, au cours de la cérémonie d'ouverture de la Conférence des chefs de missions et représentations diplomatiques et consulaires du Tchad, que le Tchad, "tout comme l’ensemble du Sahel, sont victimes des conséquences de l’intervention de l’OTAN en Libye, en 2011 ; une intervention qui est un véritable désastre pour lequel l’Afrique n’a aucune responsabilité à assumer."
"Comme nous le craignions dès 2011, la Libye est devenue un repaire des bandes criminelles et des groupes terroristes de tous bords, et constitue une source de ravitaillement des terroristes actifs au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad", a souligné le dirigeant tchadien.
"Une guerre totale"
Selon Idriss Déby, "malgré l’immense sacrifice consenti par nos forces de défense et de sécurité à la lutte contre le terrorisme, au sein de la force multinationale mixte du bassin du Lac-Tchad, et de la force conjointe du G5 Sahel, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Les opérations conduites par ces deux forces, ont certes, permis d’affaiblir et de contenir les groupes terroristes, mais la menace fait preuve d’une résilience déconcertante, comme le prouve la multiplication des attaques meurtrières successives de ces dernières semaines au Burkina et au Mali."
"Devant la volonté affichée et la détermination de ces terroristes qui n’aspirent qu’à détruire nos États et à propager l’obscurantisme, au prix des massacres et de la désolation, nous n’avons pas d’autre choix que d’engager une guerre totale pour les anéantir en vue d’assurer notre propre sécurité et celle de la sous-région dont l’instabilité nous impacte directement", a-t-il ajouté.
La communauté internationale appelée à s'impliquer
"Le terrorisme étant reconnue par la communauté internationale, comme une menace à la paix et à la sécurité internationale, le fardeau de la lutte contre ce fléau doit être partagé par cette communauté comme elle l’a fait en Afghanistan et au Moyen-Orient principalement", a expliqué Idriss Déby.
Il a estimé que "nous devons donc constamment interpeller ceux qui nous ont plongé dans cette situation d’insécurité généralisée, sans être consultés, ni préparés, pour leur rappeler leur devoir moral de tenir les multiples promesses qu’ils nous font ici et là lors des conférences internationales de mobilisation des fonds."
"En rappelant la responsabilité de la Communauté internationale dans la gestion de la tragédie que vivent nos pays, nous ne demandons pas la charité et nous n’éludons pas nos propres responsabilités à garantir la quiétude à nos populations. À ce titre, je ne le répéterai jamais assez, ce qui a été défait au nom de la communauté internationale doit être rétabli par la même communauté internationale qui peut compter sur notre total engagement à vaincre un mal qui n’épargne personne", a précisé le chef de l'Etat.
Un fort plaidoyer attendu
Le président a appelé les chefs des missions diplomatiques et consulaires a un "fort plaidoyer, partout où cela est nécessaire pour solliciter l’appui de la communauté internationale à l’effort collectif que déploient les pays du Sahel, en général, et le Tchad en particulier."
"Cette approche est aussi valable pour les bailleurs des fonds qui, parfois, ont tendance à ignorer le poids de l’effort sécuritaire sur notre budget. Les pesantes charges supportées jusque-là par nos maigres ressources, ne les seront pas indéfiniment avec la crise économique et financière persistante et dévastatrice", a dit Idriss Déby.
Une situation étouffante pour le Tchad
L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l'Etat tchadien à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.
Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des "répercussions extrêmement graves" sur l'économie. "Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays", a déploré le président de la République.
A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.
"Comme nous le craignions dès 2011, la Libye est devenue un repaire des bandes criminelles et des groupes terroristes de tous bords, et constitue une source de ravitaillement des terroristes actifs au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad", a souligné le dirigeant tchadien.
"Une guerre totale"
Selon Idriss Déby, "malgré l’immense sacrifice consenti par nos forces de défense et de sécurité à la lutte contre le terrorisme, au sein de la force multinationale mixte du bassin du Lac-Tchad, et de la force conjointe du G5 Sahel, nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Les opérations conduites par ces deux forces, ont certes, permis d’affaiblir et de contenir les groupes terroristes, mais la menace fait preuve d’une résilience déconcertante, comme le prouve la multiplication des attaques meurtrières successives de ces dernières semaines au Burkina et au Mali."
"Devant la volonté affichée et la détermination de ces terroristes qui n’aspirent qu’à détruire nos États et à propager l’obscurantisme, au prix des massacres et de la désolation, nous n’avons pas d’autre choix que d’engager une guerre totale pour les anéantir en vue d’assurer notre propre sécurité et celle de la sous-région dont l’instabilité nous impacte directement", a-t-il ajouté.
La communauté internationale appelée à s'impliquer
"Le terrorisme étant reconnue par la communauté internationale, comme une menace à la paix et à la sécurité internationale, le fardeau de la lutte contre ce fléau doit être partagé par cette communauté comme elle l’a fait en Afghanistan et au Moyen-Orient principalement", a expliqué Idriss Déby.
Il a estimé que "nous devons donc constamment interpeller ceux qui nous ont plongé dans cette situation d’insécurité généralisée, sans être consultés, ni préparés, pour leur rappeler leur devoir moral de tenir les multiples promesses qu’ils nous font ici et là lors des conférences internationales de mobilisation des fonds."
"En rappelant la responsabilité de la Communauté internationale dans la gestion de la tragédie que vivent nos pays, nous ne demandons pas la charité et nous n’éludons pas nos propres responsabilités à garantir la quiétude à nos populations. À ce titre, je ne le répéterai jamais assez, ce qui a été défait au nom de la communauté internationale doit être rétabli par la même communauté internationale qui peut compter sur notre total engagement à vaincre un mal qui n’épargne personne", a précisé le chef de l'Etat.
Un fort plaidoyer attendu
Le président a appelé les chefs des missions diplomatiques et consulaires a un "fort plaidoyer, partout où cela est nécessaire pour solliciter l’appui de la communauté internationale à l’effort collectif que déploient les pays du Sahel, en général, et le Tchad en particulier."
"Cette approche est aussi valable pour les bailleurs des fonds qui, parfois, ont tendance à ignorer le poids de l’effort sécuritaire sur notre budget. Les pesantes charges supportées jusque-là par nos maigres ressources, ne les seront pas indéfiniment avec la crise économique et financière persistante et dévastatrice", a dit Idriss Déby.
Une situation étouffante pour le Tchad
L’expansion du terrorisme au Sahel et dans le bassin du Lac-Tchad, ainsi que les crises et conflits dans les pays voisins obligent l'Etat tchadien à consacrer une part importante de son budget annuel à la sécurité, au détriment des programmes de développement socio-économique.
Les conflits dans les pays voisins et l’insécurité provoquée par Boko Haram, ont eu des "répercussions extrêmement graves" sur l'économie. "Toutes nos exportations et importations vers le Nigeria, notre premier partenaire économique, la Libye et la RCA, sont brutalement arrêtées, causant un énorme manque à gagner, et entraînant une cherté de vie sans précédent dans notre pays", a déploré le président de la République.
A cette longue perturbation des circuits commerciaux, s’ajoute le retour massif au Tchad de plus de 500.000 ressortissants rapatriés de la Libye et de la RCA, sans compter la présence depuis 2003 de centaines des milliers de réfugiés en provenance des pays voisins.