Présidentielle: La chance d’un vrai débat s’est elle éloignée ?

Lorsque le président de l’UNDR M. Saleh Kebzabo a accordé une interview à Alwihda Actualités, nous avons reçu beaucoup de réactions nous demandant de poursuivre cette démarche auprès de tous les candidats aux élections présidentielles.

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Dans son interview, Kebzabo a dit ceci : « Je suis convaincu qu’il sera battu et si je n’avais pas la conviction qu’il sera battu ou je vais gagner, je n’irais pas à une course perdue D’avance ». Même si on sentait le conditionnel dans ce passage, on n’a jamais pensé à un retrait « collectif » de la course présidentielle.

Au vu des différentes réactions d’encouragement, nous avons constaté que le peuple s’attendait à un vrai débat à l’occidental. C’est pourquoi Alwihda actualités a eu une autre vision, celle d’organiser un débat réel en direct. Des contacts ont été pris avec certaines chaînes internationales comme Aljazeera.

L’idée a été lancée par le journal d’Alwihda. Il s’agissait de préparer un vrai débat à l’occidental impliquant les six candidats. Une première concertation a eu lieu avec trois chaînes internationales notamment Aljazeera.

La deuxième phase était de se rapprocher, mardi 22 mars, du Media de la place quand la nouvelle surprenante est tombée.  Les trois candidats ont annoncé leur retrait. Tout a échoué et la chance d’un vrai débat s’est éloignée.  Les cinq  candidats ont au départ l’idée d’aller aux élections présidentielles battre IDI dès le premier tour. Raison pour laquelle ils ont exigé les cinq préalables qui sont  l’impression de nouvelles cartes d’électeurs, l’impression de nouveaux bulletins numérotés et sécurisés, la neutralité des administrateurs dans la campagne pour le MPS, le réaménagement des démembrements de la ceni à l’intérieur et l’extérieur et le dépôt du matériel de vote à temps.

 Selon eux, ce sont là des solutions probantes pour contrecarrer toutes les actions de fraude et qu’ils vont s’unir pour s’emparer du Palais rose. Mais c’était sans compter sur la volonté de la CENI qui voit les choses sur une direction différente. Surpris par la position de la CENI qui refuse de céder sur certains préalables surtout sur « l’impression de nouveaux bulletins numérotés et sécurisés », les trois KEBKAMYO ont purement et simplement décidé de suspendre leur participation aux élections  en appelant la population à boycotter les élections le jour du scrutin. Mais partout dans les quartiers de N’djamena la population ne sait à quel Saint se vouer.   

Interrogé par Alwihda actualités sur l’intention finale des candidats, le président de l’UNDR, M. Saleh Kebzabo s’est refusé à tout commentaire. « Nous avons dit ce qu’il fallait à la conférence de presse et je n’ai rien à ajouter », a déclaré Kebzabo qui a esquivé les questions. En refusant de répondre aux questions des journalistes, les trio ont adopté une stratégie claire. Il s’agit d’éviter tout effritement de la nouvelle coalition.  D’aucuns se demandent déjà sur la stratégie des KEBKAMYO? Vont-ils se contenter d’un simple boycott à l’instar de ce qui s’est passé en 2006 où rien ne s’est passé jusqu’à leur intégration dans le gouvernement grâce à l’accord de 2007? Où vont-ils compter sur la rue sachant qu’ils n’ont jamais réussi à faire défiler une vingtaine de  personnes?  Alwihda actualités du 30 mars 2011