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TCHAD

Revue de presse : producteurs coton, visite Le Drian, BAD, violences au Sila et Ouaddaï


Alwihda Info | Par Freeman Brahim - 24 Mai 2019


L’actualité cette semaine est dominée par la visite du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian au Tchad, la guéguerre entre le ministère de l’Agriculture et les producteurs de coton, la visite du président de la Banque africaine de Développement (BAD), la rébellion au Tchad qui est devenue un fonds de commerce, la recrudescence des violences dans le Sila et le Ouaddaï et la Place de nation qui attire de plus en plus la population.


Revue de presse : producteurs coton, visite Le Drian, BAD, violences au Sila et Ouaddaï
Visite de Le Drian

L’Hebdomadaire N’Djamena Bi-hebdo titre dans sa parution du 20 au 26 mai 2019 que « le Drian (est) à N’Djamena ce lundi », c’est ce qui a retenu l’attention de l’éditorialiste de cet hebdomadaire qui fait savoir que Jean-Yves Le Drian s’est entretenu avec le président Deby sur la lutte contre le terrorisme au Sahel, la situation en République Centrafricaine et en Libye, et enfin les prochaines élections au Tchad.

Notre confrère de préciser que le chef de la diplomatie française a aussi rencontré le premier vice-président de l’Assemblée nationale, et les chefs des groupes parlementaires. C’est ainsi que le Journal Le Pays écrit à sa Une que « la France préfère Deby aux tchadiens » car pour Le Pays, le ministre français Jean-Yves Le Drian, en tournée régionale, a préféré atterrir à Amdjarass (ville natale du président) dans la matinée du 21 mai 2019 pour rencontrer son ami Idriss Deby Itno, qui s’y était retranché pour recevoir les condoléances suite au décès de son frère cadet, alors que son agenda officiel prévoyait qu’il passe la journée dans la capitale tchadienne.

Du coup, la visite qui devrait être sécuritaire et politique ne s’est contentée que de l’aspect sécuritaire. Preuve encore une fois que pour la France, seuls les intérêts géostratégiques comptent. En vérité, l’oppression que vit le peuple tchadienne ne préoccupe pas la patrie des droits de l’Homme, souligne le Pays.

Importation des semences de la Coton Tchad

« Mme Lydie contre les Cotonculteurs », c’est la Une du journal Le visionnaire qui relate que Mme Lydie Beassemda avait autorisé l’importation des semences à la Coton Tchad pour la campagne agricole 2019-2020. Daprès le journal, la ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles a fait un virage de 180° pour suspendre la distribution des graines de semences aux paysans alors que ces derniers (les cotonculteurs) ont déjà entamé les semis. Un coup de massue sur la tête des paysans tchadiens et des responsables de la Coton Tchad SN qui croient fermement à la relance effective de l’or blanc tchadien cette année.

Pour la ministre, les semences sont de mauvaise qualité. Pour Abba garde, c’est par un point de presse tenu le 16 mai dernier que le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Tchad, Mbontar Ndouko, a indexé la ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles, Mme Lydie Beassemda, l'accusant de vouloir mettre à mal la campagne cotonnière 2019-2020. C’est l’affaire dite de « la semence de la discorde ».

N’djamena Bi-hebdo de réagir que Mme Lydie Béassemba freine la relance de la filière car elle a ordonné à la Coton Tchad SN de suspendre la distribution des semences de coton qu’elle a importé. Une décision inattendue qui est venu freiner la relance du secteur et contre laquelle les cotonculteurs s’insurgent.

Adesina au Tchad

L’Info de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition a titré que « La BAD soutient le Tchad », suite à la visite de travail du président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina. Avant d’être reçu en audience par le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, le Président de la BAD a eu des rencontres avec les membres du Gouvernement, les partenaires techniques et financiers du Tchad et les opérateurs économiques. La coopération entre le Tchad et la BAD a été au centre des échanges. 

Le journal L'Info évoque aussi dans ses colonnes les préparatifs du « Forum Tchad-Monde arabe » qui est une opportunité pour le secteur privé. Lors d’une journée d’information, le ministre de l’Economie et de la Planification du développement, Issa Doubragne, a tenu à préciser que ce forum d’investissement Tchad-Monde arabe se tiendra du 26 au 28 juin à N’Djamena.

Rébellion au Tchad

Abba garde titre à sa Une : « Un fonds de commerce très juteux ». Au Tchad, prendre les armes, faire quelques accrochages avec l’armée, faire reddition et regagner la légalité, puis être propulsé par une nomination à un haus poste dans l’administration publique ou un recrutement dans la police et l’armée ; tel est l’itinéraire de beaucoup de tchadiens dont certains sans profil pour accéder à la fonction publique, voire à des hautes fonctions de la République.

Violences intercommunautaires

Dans sa parution du mercredi 22 mai dernier, le quotidien Le Progres titre à sa Une «  Des inconnus tuent plus de 30 paysans à l’Est ». Après les attaques des villages Agan et Dressa du canton Marfa, ayant causées douze morts le week-end dernier, une partie du canton Wadi Hamra, dans le Ouaddaï, et une autre du canton Kourio, département d’Abdi, dans la province du Sila, viennent d’être frappées par les conflits intercommunautaires. Les nouvelles attaques successives dans les deux provinces voisines, Sila et Ouaddaï, ont occasionné une trentaine de morts et une quinzaine de blessés. Les assaillants tuent, pillent et brûlent sur leur passage. Un mode opératoire qui ressemble bien à celui constaté lors du déclenchement de la crise du Darfour au Soudan.

La canicule…

Dans ses lignes, N’Djamena Bi-hebdo explique que « la canicule renvoie de la maison à la berge ». Selon l’hebdomadaire, la ville de N’djamena bat le record de canicule des dix dernières années. Conséquence d’une cité-capitale en manque d’eau, d’électricité et de zone boisée, la chaleur extrême renvoie la population dans les bras du fleuve Chari.

« La place de la Nation… dans ses habits de nuit », écrit le quotidien Le Progrès

Cet espace public devenu, juste quelques années après son inauguration en janvier 2010, dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad, un lieu de repos, de retrouvailles et de distraction pour les N’djaménois de tous âges et de toutes les couches socioprofessionnelles, est pris d’assaut tous les soirs par une masse de personnes, en cette période de Ramadan.

Le quotidien Le Progrès écrit qu’à la place de la Nation, se développent toutes activités commerciales et même culturelles, artistiques et sportives. Des danses traditionnelles aux couleurs de presque toutes les provinces du Tchad et des jeux de toutes sortes sont interrompus, de temps en temps, par des cas d’agression.
 



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