L’Info : Monsieur le président, le phénomène de pénurie de carburant est constaté sur l’ensemble du territoire national. Qu’est ce qui est à l’origine de cette situation ?
Mahamat Saleh Issa : Dans un premier temps, je voudrais que l’on soustrait le mot pénurie, parce que pour nous, quand on dit pénurie, ce qu’il n’y a pas de produit. Or, la raffinerie de Djermaya livre environ 22 citernes de super par jour soit environ 792 000 litres, dont 22 citernes de 36 000 litres par jour. Par contre, ce que nous constatons est que ces produits ne suffisent pas aux besoins de la population et du pays. 22 citernes pour tout le Tchad, c’est très peu.
Selon les responsables de la Raffinerie, la société n’arrive pas à produire plus que cette quantité que je viens de vous donner, à cause de certains facteurs. Il s’agit du brut des rôniers qui est lourd et qui contient beaucoup de substances notamment du goudron et qui réduisent la production à 14 000 tonnes de brut /Jour de gaz oïl et du super. La raffinerie a une capacité de production de 20 000 tonnes /jour et pour atteindre cette quantité, il sera procédé à la construction d’un second pipeline pour permettre à la raffinerie d’atteindre son niveau de production. Mais cette construction durera certainement trois à quatre mois.
Face à cette situation, une réunion a eu lieu autour du Premier Ministre regroupant certains membres du gouvernement et du CNP pour la mise en place d’un comité présidé par le Ministre du Pétrole pour suivre la distribution au niveau national. A cet effet, il est prévu d’envoyer dans les provinces par semaine, 10 citernes au sud et 5 citernes vers la partie nord du pays. Dans la capitale, il sera question de 14 citernes par jour soit 86 citernes la semaine. Donc nous suivons cette procédure à la lettre pour décanter la situation.
Aujourd’hui, au niveau de N’Djamena, il n’y a pas de problèmes. Par contre au sud du pays, nous avons constaté qu’il y a énormément de difficultés de ravitaillement. Compte tenu de la situation au niveau international, nous avons proposé au Premier Ministre, de nous permettre d’importer les produits à partir du Cameroun pour couvrir la partie méridionale du pays mais à la seule condition d’exonérer les droits de douanes. Cette proposition a été acceptée pour une période d’environ trois mois, la Primature et le Ministère du Pétrole ont autorisé l’importation de 500 citernes dont 200 par GPP (TOTAL ELF et SPP) et les 300 par les membres du Conseil National des Pétroliers (CNP) dont les indépendants. C’est ce que nous avons commencé à le faire donc, le premier chargement qui se fait à Douala au Cameroun serait parti hier (20 Mai 2015, ndlr) pour satisfaire les besoins de la population du sud à partir de Bongor jusqu’à Doba. Ainsi les 22 citernes produites par la raffinerie permettront de ravitailler N’Djamena et le Nord du pays. Ce qui permettra de faire notre stock pour couvrir l’ensemble du pays.
Ce phénomène de rupture n’a-t-il pas de conséquences sur d’autres produits pétroliers ?
Outre la question du super nous n’avons pas constaté des problèmes ailleurs. Concernant le gaz oil par exemple, il est question que les sociétés industrielles telles qu’Esso et autres importent le produit. Les 33 citernes /jour sont suffisantes pour la consommation et concernant le gaz, il n’y a pas aussi de problèmes.
Interview réalisée par Dédjébé Tirengaye Bob
Mahamat Saleh Issa : Dans un premier temps, je voudrais que l’on soustrait le mot pénurie, parce que pour nous, quand on dit pénurie, ce qu’il n’y a pas de produit. Or, la raffinerie de Djermaya livre environ 22 citernes de super par jour soit environ 792 000 litres, dont 22 citernes de 36 000 litres par jour. Par contre, ce que nous constatons est que ces produits ne suffisent pas aux besoins de la population et du pays. 22 citernes pour tout le Tchad, c’est très peu.
Selon les responsables de la Raffinerie, la société n’arrive pas à produire plus que cette quantité que je viens de vous donner, à cause de certains facteurs. Il s’agit du brut des rôniers qui est lourd et qui contient beaucoup de substances notamment du goudron et qui réduisent la production à 14 000 tonnes de brut /Jour de gaz oïl et du super. La raffinerie a une capacité de production de 20 000 tonnes /jour et pour atteindre cette quantité, il sera procédé à la construction d’un second pipeline pour permettre à la raffinerie d’atteindre son niveau de production. Mais cette construction durera certainement trois à quatre mois.
Face à cette situation, une réunion a eu lieu autour du Premier Ministre regroupant certains membres du gouvernement et du CNP pour la mise en place d’un comité présidé par le Ministre du Pétrole pour suivre la distribution au niveau national. A cet effet, il est prévu d’envoyer dans les provinces par semaine, 10 citernes au sud et 5 citernes vers la partie nord du pays. Dans la capitale, il sera question de 14 citernes par jour soit 86 citernes la semaine. Donc nous suivons cette procédure à la lettre pour décanter la situation.
Aujourd’hui, au niveau de N’Djamena, il n’y a pas de problèmes. Par contre au sud du pays, nous avons constaté qu’il y a énormément de difficultés de ravitaillement. Compte tenu de la situation au niveau international, nous avons proposé au Premier Ministre, de nous permettre d’importer les produits à partir du Cameroun pour couvrir la partie méridionale du pays mais à la seule condition d’exonérer les droits de douanes. Cette proposition a été acceptée pour une période d’environ trois mois, la Primature et le Ministère du Pétrole ont autorisé l’importation de 500 citernes dont 200 par GPP (TOTAL ELF et SPP) et les 300 par les membres du Conseil National des Pétroliers (CNP) dont les indépendants. C’est ce que nous avons commencé à le faire donc, le premier chargement qui se fait à Douala au Cameroun serait parti hier (20 Mai 2015, ndlr) pour satisfaire les besoins de la population du sud à partir de Bongor jusqu’à Doba. Ainsi les 22 citernes produites par la raffinerie permettront de ravitailler N’Djamena et le Nord du pays. Ce qui permettra de faire notre stock pour couvrir l’ensemble du pays.
Ce phénomène de rupture n’a-t-il pas de conséquences sur d’autres produits pétroliers ?
Outre la question du super nous n’avons pas constaté des problèmes ailleurs. Concernant le gaz oil par exemple, il est question que les sociétés industrielles telles qu’Esso et autres importent le produit. Les 33 citernes /jour sont suffisantes pour la consommation et concernant le gaz, il n’y a pas aussi de problèmes.
Interview réalisée par Dédjébé Tirengaye Bob