Tchad : Appel pour une marche blanche contre l’ONU !

En dépit de l’important engagement humain, financier et matériel du Tchad pour la stabilisation et la recherche de la paix en RCA, notre pays fait face depuis plusieurs mois à un matraquage médiatique systématique, nuisible a son image et visant à mettre en danger la vie de milliers de tchadiens vivant en Centrafrique. Nul ne peut nier les impacts et les conséquences nocives que pourraient entrainer les campagnes visant saborder le rôle essential du Tchad pour la paix en Centrafrique.

 

Nous aimons profondément notre pays le Tchad et son peuple. Et nous sommes profondément meurtris par la crise centrafricaine qui a couté la vie à des milliers de frères centrafricains dont un nombre imaginable de civils tchadiens ou d’origine tchadienne. La descente aux enfers de la RCA a été voulue par les puissances Occidentales et l’ONU qui n’avaient pas réagi à temps pour envoyer un message fort pour la paix, préférant verser dans des discours démagogiques truffés de cynismes qui collent bien aux néo-colonialistes avec à leur tête la France.

 

Le devoir patriotique de sauver l’honneur de notre peuple et de défendre la dignité de notre pays face à l’emballement médiatique sidérant visant à fossoyer le rôle capital des forces tchadiennes de la MISCA en RCA, ne doit pas nous endormir sur nos lauriers. Tous les Tchadiens doivent faire des accusations non fondées de l’ONU, une affaire de fierté nationale en affirmant haut et fort notre solidarité pour dire non aux campagnes de dénigrement du Tchad organisées et pilotées depuis Paris, Bruxelles et Genève, lesquelles sont relayées par des valets locaux du néo-colonialisme Occidental qui rêve d’un retour en force sur le continent africain, en amour avec la Chine émergeante. Il est grand temps de clamer notre désaveu à tous ceux qui, loin de notre continent, prétendre connaitre nos problèmes et nos réalités tout en restant enfermés dans un bureau de verre et tours d’ivoire.

 

Tchadien de sang, de cœur et dans l’âme, nous n’accepteront pas que des clowns se disant experts dans nos problèmes, salissent la dignité et l’image de notre pays en le jetant en pâture aux griffes immondes de la désinformation par le biais des officines du « colon Blanc aux yeux bleus », caché derrière son bureau pour prétendre œuvrer pour le bien-être de l’Afrique, tout en laissant pourrir le conflit centrafricain avec des milliers de civils innocents massacrés par les Seleka et les cannibales Anti-balaka que la presse occidentale veut faire passer pour des chrétiens. Il n’y a pas de Chrétien cannibale, violeur, « lyncheur »…

 

La France a œuvré depuis des décennies à la déstabilisation de ses colonies, la Centrafrique en particulier. Il est grand temps d’empêcher ce trublion qu’est la France de nuire à la destinée de la RCA, un pays pourtant riche. Le moment est venu au peuple martyr de la Centrafrique de jouir de toutes les richesses de son pays et de connaitre enfin la joie de la paix, de la sécurité, de la cohésion nationale et de la justice sociale. Tant que la Centrafrique souffrira, notre cœur saignera, parce que nous avons de par et d’autre de la frontière des liens de sang fort que rien ne pourra détruire.

 

Nous lançons un vibrant appel pour une marche de protestation contre les Nations Unies, il y va de notre dignité et de notre fierté. En manifestant pacifiquement contre le nième mensonge et bourde de l’ONU, nous contribueront à sauver la vie de centaines de tchadiens et autres expatriés de confessions musulmanes bloqués en Centrafrique.

 

Il est fort regrettable de voir des porte-parole en jouant subtilement avec les mots, jouent les mêmes jeux que ceux des tristement célèbres apologistes de la haine et de la violence de la sinistre radio « des milles collines » ayant conduit, il y a vingt ans au terrible génocide rwandais. En incriminant explicitement les soldats tchadiens dans les incidents de Bangui suite à une embuscade des anti-balaka, ayant causé la mort de nombreux civils, les Nations Unies, enfoncent profondément l’épée au cou des nombreux tchadiens et autres musulmans restés en Centrafrique. L’Organisation internationale a mis les charrues avant les bœufs, en se basant sur des approches fantaisistes et partisanes pour mener une « enquête »douteuse et bâclée, largement remise en cause par les États-Unis d’Amérique, l’Union africaine, les autorités de la transition en RCA et des nombreux observateurs fiables sur le terrain.