Tchad : "Ce que le président a fait est reconnu (...) Même si vous êtes dans le ventre de votre maman" (député)

Le député Biouh Pabamé Dallah s'est indigné vendredi à l'Assemblée nationale contre le traitement réservé aux députés non-inscrits (ni membres ni apparentés à un groupe parlementaire de l'Assemblée nationale). Il a dans un premier temps opté pour l'abstention sur le projet de résolution portant élévation du chef de l'État à la dignité honorifique de maréchal, avant de voter "Oui".

S'adressant à Dr. Haroun Kabadi lors de la plénière, il a déclaré : "Nous ne voyons pas d'inconvénient pour la résolution et pour l'élévation du chef de l'État au grade supérieur, à l'instar de ce qu'il a fait pour les autres. Monsieur le Président, il faut reconnaitre une chose, on est devenu des non-inscrits partiels parce qu'il y a des choses qui se font au nom des non-inscrits. (...) Il y a des choses qui se passent sans qu'on ne soit au courant."

"Ce n'est pas parce qu'on est devenu des non-inscrits qu'on devient des orphelins rejetés par tout le monde. (...) On n'est pas du tout écouté, on n'est pas situé. De quoi il s'agit ? Je ne sais rien. (...) On s'abstient parce qu'on ne sait pas de quoi il s'agit. (...) Moi on m'a appris que quand on prépare quelque chose (...) on annonce", a déclaré le député RNDT, Biouh Pabamé Dallah.

"Maintenant que la résolution est lue par la commission, on ne voit pas pourquoi on doit se retirer pour ne pas voter. Ce que le Président de la République a fait est reconnu par tout le monde, même si vous êtes dans le ventre de votre maman. Mais ce n'est pas de cette manière qu'on traite l'orphelin. Il y a encore les jours devant. Aujourd'hui, on peut nous écarter mais Dieu ne nous a pas encore écarté. Ce n'est pas de cette manière qu'on traite un allié. Le RNDT, ce n'est pas hier, c'est avant beaucoup de partis qu'on est en alliance, depuis 2001 Monsieur le Président. Mais vous nous marchez dessus. Comme si on est devenu la risée de l'Assemblée. Ce n'est pas ça", selon Biouh Pabamé Dallah.

Il a estimé qu'il faut préalablement informer pour se préparer : "vous nommez au nom des non-inscrits. Celui-là il est tombé du ciel ? (...) Continuez Monsieur le Président, nous allons voter comme toujours, même si vous ne voulez pas de nous, Dieu veut encore de nous. On va voter pour, comme les autres."