Le chef de l'Etat Idriss Déby a décrété jeudi un couvre-feu dans quatre provinces, ainsi que dans la capitale N'Djamena, face à "l'urgence sanitaire" liée à la pandémie du COVID-19.
Les provinces concernées sont celles du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-kebbi Ouest et du Mayo-kebbi Est.
Le couvre-feu entre en vigueur dès aujourd'hui, de 19 heures à 6 heures du matin, soit une durée de 11 heures de temps. Il est prévu pour deux semaines mais peut être renouvelé.
Le président Déby a annoncé en début de semaine dernière, dans son message adressé à la nation, que "si les circonstances l’exigent, nous serons amenés à prendre d’autres mesures plus rigoureuses tendant au confinement total."
Trois régimes exceptionnels sont désormais simultanément en vigueur au Tchad, motivés par des raisons sanitaires ou sécuritaires, à savoir l'état d'urgence et la zone de guerre (départements de Fouli et Kaya au Lac), ainsi que le couvre-feu.
Une mesure efficace ?
Cette nouvelle mesure pourrait ouvrir la voie à un confinement progressif, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire. Dans certains pays africains qui ont instauré un couvre-feu, à l'exemple du Sénégal, l'efficacité d'une telle mesure est mise en doute dans la mesure où les populations peuvent normalement vaquer à leurs occupations en journée.
Si le confinement général reste la solution la plus efficace, il doit toutefois s'accompagner de mesures afin d'aider la population : banques alimentaires par quartiers, électricité et eau en permanence et gratuitement, baisse des coûts d'internet, etc.
Des retournés du Cameroun se sont dispersés sans confinement
Deux nouveaux cas de COVID-19 ont été annoncés lundi par les autorités. II s'agit notamment d'un tchadien, âgé de 43 ans arrivé à N'Djaména le 20 mars dernier en provenance de Douala via Toubouro - Kouteré -Moundou - Kélo - Bongor à bord d'un bus de transport en commun.
Le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal, a demandé aux ressortissants qui ont regagné le Tchad, notamment via les frontières terrestres avec le Cameroun, de ne pas tenter de se soustraire à la période d'incubation de 14 jours en se croyant hors de danger du fait de l'absence d'éventuels symptômes de COVID-19. Leur négligence risquerait de mettre en danger le pays en sapant les mesures de prévention.
Evoquant le cas de tchadiens qui ont regagné le pays depuis le Cameroun, le ministre a estimé que ceux qui se revendiquent étudiants sont en principe censés être instruits et doivent avoir en tête l'idée de vouloir protéger les autres. Ils doivent réfléchir mille fois, souligne le ministre, car ils ne savent pas ce qu'ils auraient pu contracter en cours de route.
Il a déploré le fait que des étudiants sont rentrés et se sont dispersés, contrairement à ce qui leur a été demandé.
Les passagers d'un voyage en bus recherchés pour un dépistage
Le ministère de la Santé publique a précisé mercredi que le tchadien dont le test a été relevé positif lundi au COVID-19, a quitté Moundou le 20 mars 2020 à 12 heures avec l'agence STTL. Il est arrivé à N'Djamena à 22 heures.
Le département ministériel a demandé à tous les passagers qui ont voyagé à bord de ce bus immatriculé 15 B 0031 A, de venir d'urgence à l'hôpital de Farcha pour le test et le suivi, dans l'intérêt de tous.
Près de 700 confinés à Koutéré
Près de 700 ressortissants tchadiens sont actuellement confinés à l'école de Koutéré, dans la province du Logone Oriental, proche de de la frontière camerounaise. Ils ont été pris en charge par l'Etat et différentes ONG. Le ministre d'Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République serait d'ailleurs attendu sur place vendredi.
Le Tchad compte à ce jour sept cas de coronavirus.
Les provinces concernées sont celles du Logone Occidental, du Logone Oriental, du Mayo-kebbi Ouest et du Mayo-kebbi Est.
Le couvre-feu entre en vigueur dès aujourd'hui, de 19 heures à 6 heures du matin, soit une durée de 11 heures de temps. Il est prévu pour deux semaines mais peut être renouvelé.
Le président Déby a annoncé en début de semaine dernière, dans son message adressé à la nation, que "si les circonstances l’exigent, nous serons amenés à prendre d’autres mesures plus rigoureuses tendant au confinement total."
Trois régimes exceptionnels sont désormais simultanément en vigueur au Tchad, motivés par des raisons sanitaires ou sécuritaires, à savoir l'état d'urgence et la zone de guerre (départements de Fouli et Kaya au Lac), ainsi que le couvre-feu.
Une mesure efficace ?
Cette nouvelle mesure pourrait ouvrir la voie à un confinement progressif, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire. Dans certains pays africains qui ont instauré un couvre-feu, à l'exemple du Sénégal, l'efficacité d'une telle mesure est mise en doute dans la mesure où les populations peuvent normalement vaquer à leurs occupations en journée.
Si le confinement général reste la solution la plus efficace, il doit toutefois s'accompagner de mesures afin d'aider la population : banques alimentaires par quartiers, électricité et eau en permanence et gratuitement, baisse des coûts d'internet, etc.
Des retournés du Cameroun se sont dispersés sans confinement
Deux nouveaux cas de COVID-19 ont été annoncés lundi par les autorités. II s'agit notamment d'un tchadien, âgé de 43 ans arrivé à N'Djaména le 20 mars dernier en provenance de Douala via Toubouro - Kouteré -Moundou - Kélo - Bongor à bord d'un bus de transport en commun.
Le ministre de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal, a demandé aux ressortissants qui ont regagné le Tchad, notamment via les frontières terrestres avec le Cameroun, de ne pas tenter de se soustraire à la période d'incubation de 14 jours en se croyant hors de danger du fait de l'absence d'éventuels symptômes de COVID-19. Leur négligence risquerait de mettre en danger le pays en sapant les mesures de prévention.
Evoquant le cas de tchadiens qui ont regagné le pays depuis le Cameroun, le ministre a estimé que ceux qui se revendiquent étudiants sont en principe censés être instruits et doivent avoir en tête l'idée de vouloir protéger les autres. Ils doivent réfléchir mille fois, souligne le ministre, car ils ne savent pas ce qu'ils auraient pu contracter en cours de route.
Il a déploré le fait que des étudiants sont rentrés et se sont dispersés, contrairement à ce qui leur a été demandé.
Les passagers d'un voyage en bus recherchés pour un dépistage
Le ministère de la Santé publique a précisé mercredi que le tchadien dont le test a été relevé positif lundi au COVID-19, a quitté Moundou le 20 mars 2020 à 12 heures avec l'agence STTL. Il est arrivé à N'Djamena à 22 heures.
Le département ministériel a demandé à tous les passagers qui ont voyagé à bord de ce bus immatriculé 15 B 0031 A, de venir d'urgence à l'hôpital de Farcha pour le test et le suivi, dans l'intérêt de tous.
Près de 700 confinés à Koutéré
Près de 700 ressortissants tchadiens sont actuellement confinés à l'école de Koutéré, dans la province du Logone Oriental, proche de de la frontière camerounaise. Ils ont été pris en charge par l'Etat et différentes ONG. Le ministre d'Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République serait d'ailleurs attendu sur place vendredi.
Le Tchad compte à ce jour sept cas de coronavirus.