Tchad - Covid-19 : les conducteurs s'entêtent, la police lance la chasse

A N'Djamena, quelques chauffeurs de bus continuent à s'entêter ce lundi des mesures d'interdiction de circulation prises par les autorités pour faire face à la pandémie du coronavirus.

Dans la ville, il y a toutefois beaucoup moins de bus, preuve que la mesure a tout de même été entendue.

Quant aux taxis, ils circulent normalement, n'étant pas concernés par la mesure d'interdiction de circulation. Ils doivent toutefois se plier à la règle : pas plus de quatre personnes y compris le chauffeur.

Cette situation est quasiment une aubaine pour les moto-taxis "clandoman" qui ont pris d'assaut la ville.

Selon Djimet Ahmat, un clandoman, c'est l'euphorie. "Rien que ce matin, j'ai pu faire quatre fois la ville et j'ai empoché pas mal, Al hamdoullilah", lance t-il. Mais ce dernier reste réticent quand aux recettes qu'il va faire, car les restrictions vont probablement entrainer beaucoup moins de circulation des personnes.

La police, de son côté, se lance dans une véritable chasse aux bus et un contrôle du nombre de personnes dans les taxis et autres véhicules.

Pourtant, pour beaucoup de passants, ce n'est que de la poudre aux yeux. Car, selon eux, c'est une occasion pour les agents de soutirer plus à ces chauffeurs de bus.

L'on a quand même vu plusieurs véhicules et chauffeurs de bus être arrêtés. Ils ont été conduits vers les commissariats de police des arrondissements de la ville.

Une lourde amende devrait leur être infligée.

Cette mesure a d'énormes répercussions sur les piétons qui se lamentent. Cependant, la plupart apprécie au contraire ces décisions, compte tenu de la menace imminente du coronavirus et des risques de contagion qui ont déjà fait trop de mal au monde.