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Tchad : Des faux militaires enlèvent un homme et tentent de l'exécuter dans une forêt


Alwihda Info | Par - 4 Avril 2017


Ses tortionnaires lui ont demandé de leur remettre une arme à feu, avant d'exiger la restitution de sa propre concession qui a fait l'objet d'un litige avec ses preneurs d'otage auparavant, ayant abouti à une décision de justice en sa faveur.


L'hôpital de l'amitié Tchad-Chine à N'Djamena, où a été soigné la victime.  Crédits : /
L'hôpital de l'amitié Tchad-Chine à N'Djamena, où a été soigné la victime. Crédits : /
N'Djamena - Enlevé ce samedi dernier au quartier Gachi, Mahamat Ali Mahamat, âgé de 31 ans nous livre ses impressions à la sortie de l'hôpital de l'Amitié Tchad-Chine, après avoir établi un examen général sur sa santé physique. Ses tortionnaires lui ont demandé de leur remettre une arme à feu, avant d'exiger la restitution de sa propre concession qui a fait l'objet d'un litige avec ses preneurs d'otage auparavant, ayant abouti à une décision de justice en sa faveur.
"Je suis sorti de la maison pour me rendre à mon lieu de travail. J'ai été intercepté par un véhicule de marque Toyota Hilux double cabine avec des vitres fumés et, ils m'ont embarqué par la force après avoir décliné mon identité.

Ils m'ont demandé de leur remettre une arme mais je leur ai dit que je n'en ai pas. Ils portaient des treillis militaires et étaient armés jusqu'aux dents. On m'a menotté et ils ont fait semblant de me conduire à la Section Nationale de la Police Judiciaire (SNRJ), avant d'emprunter un autre chemin allant vers la base de l'armée française.

Ensuite, une pause de quelques minutes a été observé à Djarmaya. Une fois à Djaramaya, ils sont descendus du véhicule pour se désaltérer et j'en ai profité pour appeler un proche pour l'informer de ma situation. Quand ils ont constaté que j'étais en communication, ils ont arraché mon téléphone en me frappant.

Vous m'avez demandé au début de vous restituer une arme et par la suite vous me formulez une autre demande qui est celle de vous rétrocéder ma propre maison. Une fois dans une forêt de Massokori, on me fait descendre du véhicule, les deux mains menottées.

Ces bourreaux m'ont infligé de sévices corporels à l'aide de ceintures militaires, de bâtons et de coups de pieds sur mes testicules, ce qui m'a conduit à perdre conscience. Croyant m'avoir achevé, ils se sont volatilisé dans la nature à bord de leur véhicule.

J'ai été torturé et frappé pendant deux longues heures dans la forêt à cause de mon propre bien. Je ressentais une douleur aiguë à la poitrine et au niveau des testicules. Je n'avais pas de problèmes avec personne. J'ai quand même pu identifier l'un de mes tortionnaires avec qui j'ai eu des problèmes liés à ma concession de Gachi, dont j'ai hérité de mes parents. On a eu un différend sur une concession qui nous a conduit à la justice et celle-ci a tranché en ma faveur.

Ils voulaient m'achever pour entrer en possession de ma concession en toute illégalité, pourtant la justice a dit le droit en m'attribuant la maison.

Vers 15 heures, J'ai repris conscience et heureusement, j'ai pu trouver un véhicule en provenance de la Libye qui m'a déposé à Dagana, avant de regagner hier tard dans la nuit la ville de N'Djamena.

J'entend porter une plainte contre ceux qui m'ont enlevé, séquestré et torturé pour qu'ils répondent de leurs actes",
témoigne à Alwihda Info la victime Mahamat Ali Mahamat.
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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