Le président des Transformateurs, Succès Masra, s'est exprimé lundi sur une dure épreuve qu'il vient de traverser : le décès de son père du coronavirus, la mise en danger de sa mère, mais aussi sa contamination et sa guérison de la maladie.
"Moi-même testé positif à la Covid-19 qui a emporté la vie de mon père et mis en danger celle de ma mère, j’en suis guéri et je rends grâce à Dieu", a déclaré Succès Masra qui a adressé ses remerciements pour la solidarité.
Le 24 mai dernier, son père est décédé à l'âge de 59 ans, "brutalement arraché à la vie par ce virus". Il est le 61ème décès enregistré au Tchad.
"Toutes les dizaines de familles de Tchadiens qui ont perdu les membres de leurs famille, celles comptabilisées officiellement et celles qui ne le sont pas, je pense à elles, car c’est un moment éprouvant", a affirmé le leader des Transformateurs.
"Éprouvant et frustrant parce que vous n’avez même pas la possibilité d’enterrer dignement ou de prononcer dignement l’oraison funèbre ou d’embrasser pour la dernière fois l’être qui vous est cher. Et vous ne pourrez même pas faire accolade à votre maman ou votre sœur ou frère pour les réconforter. C’est le prix à payer pour sauver ceux qui sont encore en vie."
Succès Masra s'est félicité de la solidarité des tchadiens de tous les bords, même des adversaire politiques. Il a émis le souhait que "tous ceux qui ont été en première ligne dans cette lutte (soient) décorés par la République comme on décore tous les soldats rentrés d’un front."
"J’ai été moi aussi testé positif au coronavirus il y a un mois au moment même où on enterrait mon père. Manifestement la voiture qui a transporté mon père a été mal désinfectée et c’est là que j’aurai été contaminé. Isolé rapidement, soigné avec diligence, et mis au repos pendant un mois, me voici donc debout", a-t-il témoigné, ajoutant qu'il est guéri.
"Il y avait coupure générale d’électricité au moment même où mon père avait le plus besoin d’assistance respiratoire"
"Pour moi et ma famille, le monde ne sera plus comme avant. Ces expériences vécues dans ma chair ont encore renforcé ma détermination et m’ont conforté sur le fait que notre système de santé est malade et a besoin d’être guéri et transformé. Que nos sources d’appuis au système sanitaire comme le système électrique doivent être totalement transformées. Car, que je vous fasse une confidence mes chers compatriotes : savez-vous que dans la nuit du décès de mon père, le 24 mai, de 3 heures jusqu’à 6 heures du matin, il y avait coupure générale d’électricité au moment même où mon père avait le plus besoin d’assistance respiratoire sous oxygène. Et quand vous n’avez pas d’oxygène dans votre corps, votre sang se coagule, m’expliquent les médecins. Dans ma famille, nous nous demandons si la vie de mon père n’a pas finalement été emportée à cause d’un problème électrique plutôt que médical ou c’est une combinaison des deux ?", a dit Succès Masra.
Selon lui, "le temps de tirer les leçons de la gestion de cette pandémie viendra. Aujourd’hui, la priorité de tous doit être de sauver les vies. En encourageant le Gouvernement et le comité de Riposte pour cette relative maîtrise, je voudrais dire à tous ceux qui continuent encore à douter de l’existence de cette pandémie, autant n’attendez pas d’être victime directe d’une injustice avant de vous sentir concerné par cette injustice, autant n’attendez pas qu’il y ait un mort dans votre famille comme ce fut malheureusement mon cas, pour vous protéger et protéger les autres."
Succès Masra a exhorté à continuer avec les gestes barrières : "protégez-vous au maximum que vous pouvez même si le risque zéro n’existe pas. Mon défunt père aimait me rappeler que "tout est en attendant la mort mais rien ne vaut la vie" . Ces paroles ont encore plus de résonnance aujourd’hui dans mon cœur. Ne mourrez pas inutilement mais cherchez plutôt une cause juste pour laquelle vous êtes prêts à vivre ou à mourir."
"Moi-même testé positif à la Covid-19 qui a emporté la vie de mon père et mis en danger celle de ma mère, j’en suis guéri et je rends grâce à Dieu", a déclaré Succès Masra qui a adressé ses remerciements pour la solidarité.
Le 24 mai dernier, son père est décédé à l'âge de 59 ans, "brutalement arraché à la vie par ce virus". Il est le 61ème décès enregistré au Tchad.
"Toutes les dizaines de familles de Tchadiens qui ont perdu les membres de leurs famille, celles comptabilisées officiellement et celles qui ne le sont pas, je pense à elles, car c’est un moment éprouvant", a affirmé le leader des Transformateurs.
"Éprouvant et frustrant parce que vous n’avez même pas la possibilité d’enterrer dignement ou de prononcer dignement l’oraison funèbre ou d’embrasser pour la dernière fois l’être qui vous est cher. Et vous ne pourrez même pas faire accolade à votre maman ou votre sœur ou frère pour les réconforter. C’est le prix à payer pour sauver ceux qui sont encore en vie."
Succès Masra s'est félicité de la solidarité des tchadiens de tous les bords, même des adversaire politiques. Il a émis le souhait que "tous ceux qui ont été en première ligne dans cette lutte (soient) décorés par la République comme on décore tous les soldats rentrés d’un front."
"J’ai été moi aussi testé positif au coronavirus il y a un mois au moment même où on enterrait mon père. Manifestement la voiture qui a transporté mon père a été mal désinfectée et c’est là que j’aurai été contaminé. Isolé rapidement, soigné avec diligence, et mis au repos pendant un mois, me voici donc debout", a-t-il témoigné, ajoutant qu'il est guéri.
"Il y avait coupure générale d’électricité au moment même où mon père avait le plus besoin d’assistance respiratoire"
"Pour moi et ma famille, le monde ne sera plus comme avant. Ces expériences vécues dans ma chair ont encore renforcé ma détermination et m’ont conforté sur le fait que notre système de santé est malade et a besoin d’être guéri et transformé. Que nos sources d’appuis au système sanitaire comme le système électrique doivent être totalement transformées. Car, que je vous fasse une confidence mes chers compatriotes : savez-vous que dans la nuit du décès de mon père, le 24 mai, de 3 heures jusqu’à 6 heures du matin, il y avait coupure générale d’électricité au moment même où mon père avait le plus besoin d’assistance respiratoire sous oxygène. Et quand vous n’avez pas d’oxygène dans votre corps, votre sang se coagule, m’expliquent les médecins. Dans ma famille, nous nous demandons si la vie de mon père n’a pas finalement été emportée à cause d’un problème électrique plutôt que médical ou c’est une combinaison des deux ?", a dit Succès Masra.
Selon lui, "le temps de tirer les leçons de la gestion de cette pandémie viendra. Aujourd’hui, la priorité de tous doit être de sauver les vies. En encourageant le Gouvernement et le comité de Riposte pour cette relative maîtrise, je voudrais dire à tous ceux qui continuent encore à douter de l’existence de cette pandémie, autant n’attendez pas d’être victime directe d’une injustice avant de vous sentir concerné par cette injustice, autant n’attendez pas qu’il y ait un mort dans votre famille comme ce fut malheureusement mon cas, pour vous protéger et protéger les autres."
Succès Masra a exhorté à continuer avec les gestes barrières : "protégez-vous au maximum que vous pouvez même si le risque zéro n’existe pas. Mon défunt père aimait me rappeler que "tout est en attendant la mort mais rien ne vaut la vie" . Ces paroles ont encore plus de résonnance aujourd’hui dans mon cœur. Ne mourrez pas inutilement mais cherchez plutôt une cause juste pour laquelle vous êtes prêts à vivre ou à mourir."