Tchad : Kalzeubé Pahimi Deubet, l'homme qui visait le perchoir de l'Assemblée. © Pr
L'absence du ministre d'Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, Kalzeubet Pahimi Deubet, n'est pas passée inaperçue ce dimanche à la Place de la nation où il était censé assister aux festivités de la journée de la liberté et de la démocratie.
Convoqué à la Police judiciaire en ce jour férié du 1er décembre 2019, l'économiste de formation a été entendu à N'Djamena jusqu'à l'après-midi suite à une plainte de l'Inspection générale d'Etat (IGE) pour des malversations financières. En effet, ce dimanche aux environs de 7 heures, Kalzeubet a reçu la visite du directeur général de la police nationale qui lui a demandé de le suivre dans les locaux de la Police judiciaire "sans lui avoir présenté ni convocation, ni mandat d'amener", ont expliqué les avocats du ministre d'Etat.
Kalzeubet Pahimi Deubet est plus exactement soupçonné de "complicité d'escroquerie, abus de fonction et tentative de détournement des deniers publics", selon la plainte adressée au Procureur général près la Cour d'appel de N'Djamena par l'Inspection générale d'Etat. Il a finalement été placé en garde à vue, explique une source policière. Celle-ci révèle que le haut fonctionnaire était suivi depuis de "nombreuses semaines" dans le cadre de cette affaire.
Pourtant, le ministre d'Etat était tourné vers ses nouvelles ambitions. Ses intentions d'occuper le perchoir de l'Assemblée nationale, Kalzeubet Pahimi Deubet ne les cachaient plus. Avant d'arriver à ce poste, le ministre d'Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République -qui n'a pas encore été démis de ses fonctions et qui bénéficie de la présomption d'innocence- se préparait à battre campagne pour le poste de député, assure son entourage.
La veille du début de ses démêlés judiciaires, l'ancien chef du gouvernement a organisé une réception avec sa femme dans l'un de ses jardins, explique un membre du gouvernement qui ne cache pas son étonnement face à ce renversement de situation et qui n'exclut pas la piste du "coup monté". Cette grande festivité s'est déroulée en présence de nombreuses personnalités issues du milieu politique et diplomatique, selon l'entourage proche du ministre d'Etat.
Ce dimanche, ses avocats Maitre Alain Kagonbé et Maitre Fauta Laye Karimi ont dénoncé une "cabale montée contre Kalzeubet Pahimi Deubet en représailles d'une dénonciation". Un avis partagé par d'autres de ses anciens ou actuels collègues qui mettent en avant son "abnégation au travail."
A l'IGE, on explique qu'il n'est pas exactement reproché des faits de détournement de fonds à l'encontre de Kalzeube Pahimi Deubet mais de "tentative de détournement des deniers publics", en plus de "complicité d'escroquerie et d'abus de fonction". L'Inspection estime que "Kalzeube Payimi Deubet a agi en toute connaissance de cause intentionnellement, dans l'exercice de ses fonctions pour vouloir obtenir un avantage indu au profit d'une personne". "Ce qui veut dire que Kalzeube Payimi Deubet tient à ce que la personne soit payée le plus rapidement possible", selon l'Inspection.
D'après un conseiller du chef de l'Etat, "le président de la République est au courant bien avant de cette histoire. Si Kalzeubet Pahimi n'a pas encore été démis de ses fonctions, c'est que les preuves ne sont peut être pas encore consolidées et qu'il y a des doutes, à l'inverse de l'ex-directeur général de l'Office national de la promotion de l'emploi, Fayçal Hassan Hissein", remplacé de son poste il y a six jours et interpellé suite à une plainte de l'IGE.
Considéré comme le coordonateur de l'action gouvernementale, Kalzeubet Pahimi Deubet a été nommé à son poste de ministre d'Etat, ministre secrétaire général à la Présidence de la République au terme d'un décret du 11 mai 2018. Nommé Premier ministre le 21 novembre 2014 par le président Idriss Déby à la suite de la démission de Joseph Djimrangar Dadnadji, il a notamment occupé les postes de ministre de la Fonction publique, de la Justice, de la Communication, de gouverneur du Chari-Baguirmi et du Bahr El-Ghazal, de directeur de cabinet du président et de directeur général de la société Coton Tchad.
Convoqué à la Police judiciaire en ce jour férié du 1er décembre 2019, l'économiste de formation a été entendu à N'Djamena jusqu'à l'après-midi suite à une plainte de l'Inspection générale d'Etat (IGE) pour des malversations financières. En effet, ce dimanche aux environs de 7 heures, Kalzeubet a reçu la visite du directeur général de la police nationale qui lui a demandé de le suivre dans les locaux de la Police judiciaire "sans lui avoir présenté ni convocation, ni mandat d'amener", ont expliqué les avocats du ministre d'Etat.
Kalzeubet Pahimi Deubet est plus exactement soupçonné de "complicité d'escroquerie, abus de fonction et tentative de détournement des deniers publics", selon la plainte adressée au Procureur général près la Cour d'appel de N'Djamena par l'Inspection générale d'Etat. Il a finalement été placé en garde à vue, explique une source policière. Celle-ci révèle que le haut fonctionnaire était suivi depuis de "nombreuses semaines" dans le cadre de cette affaire.
Pourtant, le ministre d'Etat était tourné vers ses nouvelles ambitions. Ses intentions d'occuper le perchoir de l'Assemblée nationale, Kalzeubet Pahimi Deubet ne les cachaient plus. Avant d'arriver à ce poste, le ministre d'Etat, ministre secrétaire général de la Présidence de la République -qui n'a pas encore été démis de ses fonctions et qui bénéficie de la présomption d'innocence- se préparait à battre campagne pour le poste de député, assure son entourage.
La veille du début de ses démêlés judiciaires, l'ancien chef du gouvernement a organisé une réception avec sa femme dans l'un de ses jardins, explique un membre du gouvernement qui ne cache pas son étonnement face à ce renversement de situation et qui n'exclut pas la piste du "coup monté". Cette grande festivité s'est déroulée en présence de nombreuses personnalités issues du milieu politique et diplomatique, selon l'entourage proche du ministre d'Etat.
Ce dimanche, ses avocats Maitre Alain Kagonbé et Maitre Fauta Laye Karimi ont dénoncé une "cabale montée contre Kalzeubet Pahimi Deubet en représailles d'une dénonciation". Un avis partagé par d'autres de ses anciens ou actuels collègues qui mettent en avant son "abnégation au travail."
A l'IGE, on explique qu'il n'est pas exactement reproché des faits de détournement de fonds à l'encontre de Kalzeube Pahimi Deubet mais de "tentative de détournement des deniers publics", en plus de "complicité d'escroquerie et d'abus de fonction". L'Inspection estime que "Kalzeube Payimi Deubet a agi en toute connaissance de cause intentionnellement, dans l'exercice de ses fonctions pour vouloir obtenir un avantage indu au profit d'une personne". "Ce qui veut dire que Kalzeube Payimi Deubet tient à ce que la personne soit payée le plus rapidement possible", selon l'Inspection.
D'après un conseiller du chef de l'Etat, "le président de la République est au courant bien avant de cette histoire. Si Kalzeubet Pahimi n'a pas encore été démis de ses fonctions, c'est que les preuves ne sont peut être pas encore consolidées et qu'il y a des doutes, à l'inverse de l'ex-directeur général de l'Office national de la promotion de l'emploi, Fayçal Hassan Hissein", remplacé de son poste il y a six jours et interpellé suite à une plainte de l'IGE.
Considéré comme le coordonateur de l'action gouvernementale, Kalzeubet Pahimi Deubet a été nommé à son poste de ministre d'Etat, ministre secrétaire général à la Présidence de la République au terme d'un décret du 11 mai 2018. Nommé Premier ministre le 21 novembre 2014 par le président Idriss Déby à la suite de la démission de Joseph Djimrangar Dadnadji, il a notamment occupé les postes de ministre de la Fonction publique, de la Justice, de la Communication, de gouverneur du Chari-Baguirmi et du Bahr El-Ghazal, de directeur de cabinet du président et de directeur général de la société Coton Tchad.