L’hôpital de la Renaissance est dans toutes les conversations des tchadiens. les NDjamenois surtout en ont fait leur sujet de prédilection. On parle de la splendeur du bâtiment à la qualité des services en passant par la meilleure organisation ainsi que l’attitude sympathique du personnel de l’Hôpital à l’égard de la clientèle (patients ou visiteurs).
L’hôpital a conquis les cœurs de bien de tchadiens qui s’y rendent. L’accueil et l’hygiène qui y règnent, rien que à eux seuls, donnent à certains patients la sensation d’être guéris à moitié dès qu’ils se retrouvent dans l’enceinte. C’est parce qu’elle est différente de la conception que nous les tchadiens avons des hôpitaux de la place ! Il s’agit surtout de ceux d’entre nous qui n’avons pas encore eu le privilège de fréquenter les hôpitaux à l’étranger, Tunis, Le Caire, Yaoundé ou encore Khartoum. Pourtant, il faut se le dire, ces derniers sont des véritables éléphants blancs. Des évacuations à très grands frais pour des résultats le plus souvent dérisoires, pour ne pas dire plus !
Beaucoup des patients sont agréablement surpris de ce qui leur arrive. Ils rencontrent, chez nous au pays contrairement à ce qu’ils ont l’habitude, des infirmiers aussi courtois et prêts à les aider en fournissant toutes les informations nécessaires. Ils découvrent à leur grand bonheur des médecins décontractés et très attentifs. Bonjour alors le grand déballage, à juste titre, sans tabou ni gène et dans les moindres détails des maux qu’ils souffrent. Le diagnostic qui leur est fait n’a d’égal que la motivation qui anime ces médecins ; ceux là qui n’hésitent pas à passer toute une heure voire plus si nécessaire avec un seul patient quitte à faire patienter les autres. Ces derniers, loin de s’impatienter, attendent leur tour dans la discipline qui s’impose par lui-même.
S’il existe encore des gens qui trouvent à redire sur l’Hôpital de la Renaissance, les arguments avancés ne tiennent pas debout. D’aucuns feraient allusion aux frais médicaux qui seraient élevés. Mais que représentent-ils ces frais devant les coûts faramineux qu’entrainent les évacuations sanitaires à l’Etranger ? Autre chose, ne vaudrait –il pas mieux pour un parent ou un ami de cotiser pour venir en aide à un proche malade afin de l’aider à se soigner et rester en vie-ce qui semble encore loin d’être encré dans la culture des tchadiens- que de participer à grands frais aux sacrifices(funérailles) une fois que cette personne nous quitte faute de moyens pour se soigner ?!
En dernier recours et pour couper court aux détracteurs , les regards des classes les plus démunies sont désormais tournés vers les plus hautes autorités de l’Etat par ailleurs initiateurs de cette noble réalisation pour leur demander de doubler d’audace et de pousser les bouchons encore plus loin dans leur œuvre de bienfaisance en faisant toujours plus d’efforts, par exemple, en apportant une subvention pouvant réduire les frais des soins en vue de les rendre plus accessible.
Chapeau à HR !
A. Yaya, N'Djamena Tchad.