Gali Ngothé Gatta. © Abdoulaye Barry pour J.A.
Les partis potitiques et diverses associations de La société civile n'ont de cesse dénoncé la précarité de la situation sociale et économique dans laquelle la gestion personnelle et calamiteuse des ressources nationates a plongé le pays.
Les revenus des honnêtes travailleurs de l'Administration publique sont amputés de façon drastique, jusqu'à 50%, pour renflouer les poches et comptes bancaires de dizaines de milliers d'employés fictifs et de tous ces véreux juchés à la tête des institutions de l'Etat.
Les poputations rurales ne peuvent pas jouir des produits de leur labeur : aux extorsions de fonds des chefs des unités administratives à tous les niveaux, s'ajoute la baisse des prix des produits agricoles, pendant que depuis deux ans la cotontchad n'achète plus les produits des coton-culteurs.
Cette situation pénible est aggravée par l'augmentation tous azimuts des impôts et taxes qui renchérissent les coûts des transports, des communications, des denrées alimentaires, etc., handicapent gravement la compétitivité de l'économie nationate.
Comme il fallait s'y attendre, les éléments des forces de défense et de sécurité rivalisent d'inspiration pour tirer leur épingle du jeu : les braquages et autres phénomènes de coupeurs de route refont surface et se développent.
A ces fléaux s'ajoute la criminalité entretenue et protégée : ces dernières semaines, on assiste à des tueries perpétrées par les intouchables. Dans les quartiers de N'Djamena, ce sont des courses-poursuites meurtrières et dans l'arrière-pays des guet-apens, pour assassiner des prisonniers menottés, au mépris de la justice et de l'Etat.
Comme si cela ne suffisait pas, l'ANS est largement engagée dans la voie de sa transformation en DDS: les arrestations arbitraires, pour délit d'opinion, pour velléité d'expression d'opinion, comme celles des jeunes de lyina ou la confiscation des téléphones et autres outits informatiques du Secrétaire Général du PLD, ne sont que des signes avant-coureurs d'une dérive autoritaire grave qui ne saurait laisser aucun démocrate indifférent. La communauté internationate qui salue et soutient ce régime, pour ses hauts faits de guerre à l'extérieur, est alertée par cette situation de non-Etat et des risques de l'étouffement total des libertés, pouvant conduire le pays vers une implosion.
Fait à N'Djamena, le 18 avril 2017
Le Porte-parole,
Gali NGothé GATTA