Retrait des permis d’exploitation pétrolière de la compagnie pétrolière chinoise (CNPC)
Le GRAMPTC salue la courageuse décision du Gouvernement et l’invite à appliquer la même sévérité à l’égard de toutes les sociétés pétrolières et des sous-traitantes.
C’est lors d’une conférence de presse, organisée le samedi 09 août 2014, que le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a rendu publique la décision du Gouvernement de retirer les cinq permis de prospection pétrolière attribués à la compagnie chinoise China National Petroleum Corporation International (CNPCI). Ces permis concernent les blocs de Bongor, Doba-Ouest, Dosséo/salamat, Lac Tchad et Madiago. Cette décision n’est que l’épilogue d’un bras de fer engagé depuis un an par le Gouvernement tchadien contre la CNPCI.
En effet, déjà en août 2013, une première décision de suspension temporaire des activités de cette compagnie est prise pour violation grave de la législation environnementale, notamment le « déversement intentionnel d’hydrocarbures ». Après une évaluation indépendante des dommages environnementaux causés par ce déversement, une amende de 1,2 milliard de dollars US a été infligée au mois de mars dernier à la CNPCI qui a rechigné à s’exécuter. Au mois de mai dernier, tous les travaux d’exploration de la CNPCI furent suspendus par le Gouvernement aux motifs que « plusieurs dizaines de sites ont subi des déversements nocifs à l’environnement ». Autrement dit, selon le Ministre Djerassem Le Bémadjiel, les pratiques néfastes à l’environnement se poursuivraient et la compagnie était donc dans une situation de récidiviste.
Si cette décision gouvernementale à l’égard de la CNPCI est très courageuse et semble traduire la volonté du Tchad de mettre un terme à l’impunité en matière de violations de la législation environnementale dans le secteur des industries extractives, le GRAMPTC demande que le Gouvernement fasse preuve de la même diligence et sévérité à l’égard de toutes les compagnies hors-la-loi. Cette interpellation concerne les déversements de brut dans les sites des activités de Griffiths Energy International (GEI), devenu Caracal, à Badila ; les opérations de Global Petroleum dans le département de la Nya qui se poursuivent sans Etude d’Impact Environnemental (EIE) et Plan de Gestion de l’Environnement (PGE) préalablement approuvés ; la violation systématique de la législation du travail et en matière de sécurité sociale par BGP, une autre société chinoise sous-traitante qui fait de la sismique pour la quasi-totalité des société titulaires de permis et en exploration au Tchad.
Fait à N’Djamena, le 11 août 2014
Le Coordonnateur du GRAMPTC
Dr Maoundonodji Gilbert
Le GRAMPTC salue la courageuse décision du Gouvernement et l’invite à appliquer la même sévérité à l’égard de toutes les sociétés pétrolières et des sous-traitantes.
C’est lors d’une conférence de presse, organisée le samedi 09 août 2014, que le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a rendu publique la décision du Gouvernement de retirer les cinq permis de prospection pétrolière attribués à la compagnie chinoise China National Petroleum Corporation International (CNPCI). Ces permis concernent les blocs de Bongor, Doba-Ouest, Dosséo/salamat, Lac Tchad et Madiago. Cette décision n’est que l’épilogue d’un bras de fer engagé depuis un an par le Gouvernement tchadien contre la CNPCI.
En effet, déjà en août 2013, une première décision de suspension temporaire des activités de cette compagnie est prise pour violation grave de la législation environnementale, notamment le « déversement intentionnel d’hydrocarbures ». Après une évaluation indépendante des dommages environnementaux causés par ce déversement, une amende de 1,2 milliard de dollars US a été infligée au mois de mars dernier à la CNPCI qui a rechigné à s’exécuter. Au mois de mai dernier, tous les travaux d’exploration de la CNPCI furent suspendus par le Gouvernement aux motifs que « plusieurs dizaines de sites ont subi des déversements nocifs à l’environnement ». Autrement dit, selon le Ministre Djerassem Le Bémadjiel, les pratiques néfastes à l’environnement se poursuivraient et la compagnie était donc dans une situation de récidiviste.
Si cette décision gouvernementale à l’égard de la CNPCI est très courageuse et semble traduire la volonté du Tchad de mettre un terme à l’impunité en matière de violations de la législation environnementale dans le secteur des industries extractives, le GRAMPTC demande que le Gouvernement fasse preuve de la même diligence et sévérité à l’égard de toutes les compagnies hors-la-loi. Cette interpellation concerne les déversements de brut dans les sites des activités de Griffiths Energy International (GEI), devenu Caracal, à Badila ; les opérations de Global Petroleum dans le département de la Nya qui se poursuivent sans Etude d’Impact Environnemental (EIE) et Plan de Gestion de l’Environnement (PGE) préalablement approuvés ; la violation systématique de la législation du travail et en matière de sécurité sociale par BGP, une autre société chinoise sous-traitante qui fait de la sismique pour la quasi-totalité des société titulaires de permis et en exploration au Tchad.
Fait à N’Djamena, le 11 août 2014
Le Coordonnateur du GRAMPTC
Dr Maoundonodji Gilbert