Tchad : "Ne soyons pas surpris d'apprendre la disparition de Padaré pour le faire taire"

Le ministère de l’assainissement ne fait que de conclusion non conclusive. Il n'a aucune autorité de juger mais d'interroger et de constater. Dans le cas d'espèce, le ministère a constaté le fait après convocation et interrogatoire des deux parties.

1/ Padaré reconnait avoir enregistré Bachir mais n'a jamais dispatché la bande sonore. Il avoue avoir versé trois millions à Bachir avec comme preuve la bande sonore. A la question à qui il a remis l'enregistrement ? Padaré tue le nom mais il dit l'avoir remis au service de sécurité. Il semble que Padaré a peur de dire le nom (connu de tout le monde). Puis en vérifiant la gestion de la somme (10 200 000 Francs CFA), il semble que Padaré n'aurait remis aux "archivistes" que 2.200.000 Francs CFA. Si Padaré a soudoyé Bachir avec 3 millions de Francs CFA et remis aux archivistes 2.200.000 Francs CFA, où sont donc allés les cinq millions ?

 

Interrogé par l'assainissement, Padaré dit avoir remis les cinq millions à son CRP (Chargé des Relations Publiques). Convoqué, le CRP craque et avoue avoir reçu les cinq millions la veille de la convocation de Padaré. Il dit ne rien savoir, que Padaré lui a demandé de le couvrir en disant aux enquêteurs que Padaré lui a remis les 5 millions FCFA depuis octobre mais il a oublié de remettre aux archivistes. C'est là où Padaré a été démasqué et l'assainissement décide de l'envoyer à la justice pour acte de détournement de cinq millions.

 

Acte II

 

Bachir nie avoir reçu de Padaré la somme de trois millions, même si la bande sonore prouve le contraire. Mais Bachir dit que la voix et bien à lui et il s'agit de "copie, coller". Il n'y a que lui qui peut expliquer aux spécialistes comment peut-on copier et coller la voix ! Incapable de trancher, les enquêteurs de l’assainissement ne peuvent aller au delà de leur moyen.

Ils concluent qu'il y a eu effectivement un acte de corruption et ils renvoient l'affaire à la justice, quitte à Padaré de prouver le contraire de ce que Bachir dit. Et dans ce cas, la justice serait obligé de faire appel à la police scientifique pour examiner la bande sonore et déterminer si elle est authentique ou s'il s'agit d'un redécoupage ; pardon d'un "copie, coller" ! D'ici là, ne soyons pas surpris d'apprendre la disparition de Padaré pour le faire taire définitivement. A sa place, j'aurais dévoilé le plus vite possible le nom du dispatcheur de la bande sonore...Affaire à suivre.