Le comité International de la Croix Rouge (CICR), fait un plaidoyer auprès de la représentation nationale pour l’amélioration des conditions de vie des détenus dans les Maisons d’Arrêt.
C’est à travers une journée d’information sur l’état des lieux des établissements pénitentiaires au Tchad qui a eu lieu le mardi 26 mai 2015, au Palais de la Démocratie à l’attention des membres de l’Assemblée nationale.
La séance est dirigée par le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale. Cette journée d’information vise à informer les députés sur la situation matérielle très préoccupante qui prévaut dans les Maisons d’Arrêt du Tchad. Outre la projection du film « Humanité entre les murs », deux grandes présentations ont été faites respectivement par Mme Daniela Tane, Coordinatrice protection au CICR et Rotta Dingambeye Carlos, Directeur Général de l’Administration Pénitentiaire et Réinsertion Sociale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Pour le Président du Comité d’Organisation, le Député Dr Jacques Laouhingamaye, plusieurs subsistes dans le milieu carcéral, notamment l’insuffisance de cadre juridique nationale et celle des crédits alloués à l’Administration pénitentiaire au titre du Budget général de l’Etat, la vétusté et l’étroitesse de certains locaux abritant les détenus, la malnutrition des détenus constituent autant des problèmes qui méritent d’être portés à la connaissance des élus du peuple en vue du plaidoyer.
Le chef de délégation du CICR au Tchad, Mme Rachel Bernhard a indiqué que le CICR est une organisation humanitaire neutre et indépendante dont la mission est de protéger la vie et la dignité des victimes des conflits armés ou d’autres situations de violence et de leur porter assistance. Le CICR s’efforce également de prévenir la souffrance des détenus par la promotion du Droit et des Principes Humanitaires Universels. C’est pourquoi, au Tchad, le CICR visite régulièrement les Maisons d’Arrêts les plus peuplées, mais également d’autres lieux de détention dans le but de constater les conditions de traitement des détenus. Selon Mme Rachel, en dépit des actions du Gouvernement, la situation demeure globalement préoccupante dans les établissements pénitentiaires, car les ressources budgétaires allouées à l’administration pénitentiaire des Maisons d’Arrêt restent de très loin insuffisantes pour assurer un minimum vital aux détenus en terme de nutrition, santé et hygiène. C’est dans cette optique que le CICR a organisé cette séance de travail afin d’aider les membres de l’Assemblée Nationale à se former une opinion éclairée sur ces enjeux.
L’Inspecteur Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Issa Tom, a souligné que parler des prisons, c’est poser le problème de sécurité de la société et en même temps des droits humains dont la gestion implique la mobilisation importante des humains, matériels et financiers. C’est pourquoi dans le cadre la réforme de la justice entreprise par le Gouvernement, il y a un volet important sur l’administration pénitentiaire par la construction des Maisons d’Arrêt répondant aux standards internationaux. Il déplore par ailleurs le fait que les ordonnances 131 et 132 respectivement sur le régime pénitentiaire et le statut du personnel des établissements pénitentiaires ne soient pas ratifiés par l’Assemblée Nationale.
Le 2ème Vice-président Mamadou Kourtou, tout en saluant les actions ponctuelles du CICR au Tchad, a indiqué que la mission première d’un élu est de protéger les personnes privées des libertés. Il affirme qu’au vu de son appui et soutien dans plusieurs domaines le CICR demeure l’un des partenaires privilégiés du Tchad.
Dans les discussions générales, la défaillance du système de contrôle de la hierarchie des établissements pénitentiaires, le long séjour des détenus en prison, la surpopulation des prisonniers dans les milieux carcéraux, la magouille et l’arnaque des régisseurs des Maisons d’Arrêt ont été décriées. Nombre de députés ont également déploré le manque d’infrastructures sanitaires et éducatives, le transfèrement des prisonniers loin de leur famille. Il en ressort que sur les 45 Maisons d’Arrêts existantes avec un total de 8000 détenus, une dizaine seulement répond aux normes. Il faut dire que le CICR est présent au Tchad depuis 1978 suite à des séries de conflits armés qu’a connus le pays.
Payang Paul
C’est à travers une journée d’information sur l’état des lieux des établissements pénitentiaires au Tchad qui a eu lieu le mardi 26 mai 2015, au Palais de la Démocratie à l’attention des membres de l’Assemblée nationale.
La séance est dirigée par le 2ème Vice-président de l’Assemblée Nationale. Cette journée d’information vise à informer les députés sur la situation matérielle très préoccupante qui prévaut dans les Maisons d’Arrêt du Tchad. Outre la projection du film « Humanité entre les murs », deux grandes présentations ont été faites respectivement par Mme Daniela Tane, Coordinatrice protection au CICR et Rotta Dingambeye Carlos, Directeur Général de l’Administration Pénitentiaire et Réinsertion Sociale du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Pour le Président du Comité d’Organisation, le Député Dr Jacques Laouhingamaye, plusieurs subsistes dans le milieu carcéral, notamment l’insuffisance de cadre juridique nationale et celle des crédits alloués à l’Administration pénitentiaire au titre du Budget général de l’Etat, la vétusté et l’étroitesse de certains locaux abritant les détenus, la malnutrition des détenus constituent autant des problèmes qui méritent d’être portés à la connaissance des élus du peuple en vue du plaidoyer.
Le chef de délégation du CICR au Tchad, Mme Rachel Bernhard a indiqué que le CICR est une organisation humanitaire neutre et indépendante dont la mission est de protéger la vie et la dignité des victimes des conflits armés ou d’autres situations de violence et de leur porter assistance. Le CICR s’efforce également de prévenir la souffrance des détenus par la promotion du Droit et des Principes Humanitaires Universels. C’est pourquoi, au Tchad, le CICR visite régulièrement les Maisons d’Arrêts les plus peuplées, mais également d’autres lieux de détention dans le but de constater les conditions de traitement des détenus. Selon Mme Rachel, en dépit des actions du Gouvernement, la situation demeure globalement préoccupante dans les établissements pénitentiaires, car les ressources budgétaires allouées à l’administration pénitentiaire des Maisons d’Arrêt restent de très loin insuffisantes pour assurer un minimum vital aux détenus en terme de nutrition, santé et hygiène. C’est dans cette optique que le CICR a organisé cette séance de travail afin d’aider les membres de l’Assemblée Nationale à se former une opinion éclairée sur ces enjeux.
L’Inspecteur Général du Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Issa Tom, a souligné que parler des prisons, c’est poser le problème de sécurité de la société et en même temps des droits humains dont la gestion implique la mobilisation importante des humains, matériels et financiers. C’est pourquoi dans le cadre la réforme de la justice entreprise par le Gouvernement, il y a un volet important sur l’administration pénitentiaire par la construction des Maisons d’Arrêt répondant aux standards internationaux. Il déplore par ailleurs le fait que les ordonnances 131 et 132 respectivement sur le régime pénitentiaire et le statut du personnel des établissements pénitentiaires ne soient pas ratifiés par l’Assemblée Nationale.
Le 2ème Vice-président Mamadou Kourtou, tout en saluant les actions ponctuelles du CICR au Tchad, a indiqué que la mission première d’un élu est de protéger les personnes privées des libertés. Il affirme qu’au vu de son appui et soutien dans plusieurs domaines le CICR demeure l’un des partenaires privilégiés du Tchad.
Dans les discussions générales, la défaillance du système de contrôle de la hierarchie des établissements pénitentiaires, le long séjour des détenus en prison, la surpopulation des prisonniers dans les milieux carcéraux, la magouille et l’arnaque des régisseurs des Maisons d’Arrêt ont été décriées. Nombre de députés ont également déploré le manque d’infrastructures sanitaires et éducatives, le transfèrement des prisonniers loin de leur famille. Il en ressort que sur les 45 Maisons d’Arrêts existantes avec un total de 8000 détenus, une dizaine seulement répond aux normes. Il faut dire que le CICR est présent au Tchad depuis 1978 suite à des séries de conflits armés qu’a connus le pays.
Payang Paul