Tchad : Le discours d'un ministre stoppé volontairement par la Télé en plein direct ?
Les députés de l'assemblée nationale. Crédits photo : Edouard Takadji/journaldutchad.com
Une coupure de la retransmission en directe à la Télé Tchad, d'une plénière de l'assemblée nationale, ce matin, a provoqué des vives réactions de plusieurs députés et du 1er vice-President de l'assemblée nationale, Moussa Kadam.
Le ministre de la sécurité publique, Ahmat Bachir et son collègue de la justice et des droits de l'homme, Ahmat Mahamat Hassan répondaient à des questions orales des députés sur l'insécurité.
Alors que le garde des sceaux s'expliquait sur le massacre du convoi des prisonniers à une dizaine de kilomètres de la ville Massaguet, le 1er vice-President de l'assemblée nationale a stoppé le ministre, expliquant que la retransmission en directe a été interrompue et que cette plénière se veut pourtant être un message à l'endroit du peuple.
"Cette façon escamotée de rendre compte des travaux de l'assemblée est inadmissible. Cette plénière, nous l'avons voulue pour le peuple. Qu'on nous donne l'assurance que ça va être relayé de la manière la plus ample possible", a déclaré le 1er vice-Président de l'Assemblée nationale.
Juste avant d'être interrompu, le garde des sceaux a déclaré que "la prison d'Amsinéné ne répondait à aucune norme de détention", lors de sa nomination à la tête du ministère de la Justice. S'exprimant sur l'attaque meurtrière du convoi des prisonniers, le ministre a déclaré que "on a pu mettre la main sur une partie, je dis bien une partie des assaillants qui ont porté atteinte à la vie des prisonniers en transfèrement, enchainés, et le gouvernement a suivi pas à pas cette affaire, moi même, le ministre de la sécurité, de la défense, et de l'administration du territoire avons passés une semaine très dure". Mais le garde des sceaux n'a pas pu poursuivre ses propos.
Quelques minutes avant lui, le ministre de la sécurité publique déclarait que "ce qui s'est fait est inadmissible et condamnable. Ca c'est un coup d'Etat manqué, je le dit haut et fort devant l'assemblée nationale. Que des choses comme ça puissent arriver dans notre pays, mais c'est pas l'Etat qui a fait, c'est des individus, des criminels, des hors la loi".
Le député Rakhis Ahmat Saleh s'est insurgé et a également exigé une couverture en directe des activités de l'assemblée nationale, ou un report, à défaut. Par la suite, plusieurs députés ont soulevé des motions, expliquant qu'il était impossible de continuer. "Continuer sans être retransmis, ce n'est pas bien, cette affaire doit être retransmise", pouvait-on entendre au sein de l'hémicycle.
La ministre de la communication, Madeleine Alingué, présente, a tenté de se défendre, invoquant des problèmes techniques, sans pour autant convaincre les députés.
La plénière a finalement été reportée par le 1er vice-Président de l'assemblée nationale.
Le ministre de la sécurité publique, Ahmat Bachir et son collègue de la justice et des droits de l'homme, Ahmat Mahamat Hassan répondaient à des questions orales des députés sur l'insécurité.
Alors que le garde des sceaux s'expliquait sur le massacre du convoi des prisonniers à une dizaine de kilomètres de la ville Massaguet, le 1er vice-President de l'assemblée nationale a stoppé le ministre, expliquant que la retransmission en directe a été interrompue et que cette plénière se veut pourtant être un message à l'endroit du peuple.
"Cette façon escamotée de rendre compte des travaux de l'assemblée est inadmissible. Cette plénière, nous l'avons voulue pour le peuple. Qu'on nous donne l'assurance que ça va être relayé de la manière la plus ample possible", a déclaré le 1er vice-Président de l'Assemblée nationale.
Juste avant d'être interrompu, le garde des sceaux a déclaré que "la prison d'Amsinéné ne répondait à aucune norme de détention", lors de sa nomination à la tête du ministère de la Justice. S'exprimant sur l'attaque meurtrière du convoi des prisonniers, le ministre a déclaré que "on a pu mettre la main sur une partie, je dis bien une partie des assaillants qui ont porté atteinte à la vie des prisonniers en transfèrement, enchainés, et le gouvernement a suivi pas à pas cette affaire, moi même, le ministre de la sécurité, de la défense, et de l'administration du territoire avons passés une semaine très dure". Mais le garde des sceaux n'a pas pu poursuivre ses propos.
Quelques minutes avant lui, le ministre de la sécurité publique déclarait que "ce qui s'est fait est inadmissible et condamnable. Ca c'est un coup d'Etat manqué, je le dit haut et fort devant l'assemblée nationale. Que des choses comme ça puissent arriver dans notre pays, mais c'est pas l'Etat qui a fait, c'est des individus, des criminels, des hors la loi".
Le député Rakhis Ahmat Saleh s'est insurgé et a également exigé une couverture en directe des activités de l'assemblée nationale, ou un report, à défaut. Par la suite, plusieurs députés ont soulevé des motions, expliquant qu'il était impossible de continuer. "Continuer sans être retransmis, ce n'est pas bien, cette affaire doit être retransmise", pouvait-on entendre au sein de l'hémicycle.
La ministre de la communication, Madeleine Alingué, présente, a tenté de se défendre, invoquant des problèmes techniques, sans pour autant convaincre les députés.
La plénière a finalement été reportée par le 1er vice-Président de l'assemblée nationale.