Ngarlédji Yorongar, le coordonnateur du FAR. Crédit photo : Sources
N'DJAMENA (Alwihda Info) - La Banque mondiale et le FMI ont fait pression sur le Chef de l’Etat pour qu’il diminue le nombre des membres du gouvernement, affirme Ngarlédji Yorongar, le coordonnateur du FAR.
Dans une audience accordée la semaine dernière aux autorités administratives et militaires à Gozbeida, dans la région de Darsila, le chef de l'état tchadien a tenu à justifier le dernier remaniement et admet que le gouvernement a été réduit pour des raisons budgétaires. Déby a indiqué que le remaniement n'était pas dans le but de censurer tel ou tel ministre pour n'avoir pas bien travaillé mais c'est à cause d'un problème de budget.
Inquiétudes sur la gestion budgétaire
Le dernier rapport d'une centaine de pages du Fonds Monétaire International (FMI) qualifie le Tchad de pays "fragile". Si le FMI reconnait que "le Tchad est devenu un repère de stabilité dans une région très instable", l'avenir du pays est incertain si des mesures ne sont pas prises rapidement, en particulier sur le plan économique.
« Le Tchad est un pays fragile dont les institutions et la capacité d’action sont faibles. Ses recettes pétrolières sont appelées à diminuer (à moins que de nouveaux gisements ne soient découverts) et il est vulnérable aux chocs liés aux cours du pétrole et à une dégradation de la sécurité régionale », souligne le rapport.
Le FMI incite le Tchad à une augmentation sensible des recettes hors pétrole pour compenser l'épuisement prévu des recettes pétrolières. Il reste à espérer que le nouveau gouvernement "de combat" soit en mesure de relever ces défis.