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Tchad: Yorongar Ngarléjy, un des opposants disparus, a refait surface


Alwihda Info | Par - Җ€BIЯ - - 27 Février 2008


L'une des deux figures de l'opposition politique tchadienne portées disparues, Ngarlejy Yorongar, est à N'Djamena et devrait s'exprimer mercredi, a affirmé mardi à New York le ministre des affaires étrangères du Tchad, Ahmad Allam-Mi.


Ahmad Allam-Mi
Ahmad Allam-Mi
NEW YORK (Nations unies) - L'une des deux figures de l'opposition politique tchadienne portées disparues, Ngarlejy Yorongar, est à N'Djamena et devrait s'exprimer mercredi, a affirmé mardi à New York le ministre des affaires étrangères du Tchad, Ahmad Allam-Mi.

Le ministre s'adressait à la presse après avoir informé le Conseil de sécurité de l'ONU de la situation dans son pays à la suite de la tentative de prise du pouvoir à N'Djamena par des rebelles armés début février. M. Allam-Mi a également été reçu par le secrétaire général, Ban Ki-moon.

"Nous avons reçu hier des informations selon lesquelles M. Yorongar est vivant et est dans la ville (N'Djamena), nous l'avons appris de sa soeur et de son chauffeur qui ont parlé à la presse", a déclaré M. Allam-Mi.

"On nous a indiqué qu'il allait probablement s'exprimer demain (mercredi) pour expliquer les circonstances de son arrestation", a-t-il ajouté.

Trois opposants politiques tchadiens avaient disparu au début du mois à N'Djamena, leurs entourages affirmant qu'ils avaient été arrêtés par l'armée du président Idriss Déby Itno.

Depuis, l'un d'eux, l'ancien chef de l'Etat Lol Mahamat Choua, a réapparu. Détenu depuis le 3 février, il a été placé mardi en résidence surveillée, décision présentée par le gouvernement tchadien comme un geste "d'apaisement", avant la visite mercredi à N'Djamena du président français Nicolas Sarkozy.


Ngarléjy Yorongar
Ngarléjy Yorongar
Le sort de M. Yorongar, un député fédéraliste, a fait l'objet ces derniers jours de déclarations contradictoires de la part des autorités tchadiennes et de son entourage, ce dernier affirmant n'avoir pas de nouvelles de lui.

Et on est toujours sans nouvelles du 3e opposant, Ibni Oumar Mahamat Saleh, porte-parole de la principale coalition de l'opposition tchadienne.

"Nous n'avons pas l'intention d'arrêter ces hommes, sauf si nous prouvons qu'il ont participé à la tentative de coup d'Etat, nous ne pouvons présumer qu'ils sont coupables", a affirmé M. Allam-mi. "Ils seront en mesure d'exercer tous leurs droits légaux s'ils sont déclarés coupables", a-t-il ajouté.

Le ministre a indiqué que l'objectif de sa visite était de remercier la communauté internationale "pour avoir condamné l'agression venue du Soudan" mais aussi pour donner des assurances sur "le souhait (de son pays) de normaliser ses relations avec le Soudan."

"Le Soudan doit prendre sa part également", a-t-il ajouté.

Le 4 février, le Conseil de sécurité avait apporté son soutien au gouvernement du président Déby, en condamnant les attaques des groupes rebelles.

Cette condamnation était intervenue après deux jours de combats dans N'Djamena entre les troupes loyales au président Déby, soutenues logistiquement par la force française basée dans le pays, et des groupes rebelles venus du Soudan voisin. Les rebelles s'étaient ensuite retirés vers les frontières du Soudan et de la République centrafricaine.


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