Tchad : à l'Est, des civils dénoncent des tortures lors des désarmements. © Alwihda Info
A l'Est du Tchad, dans la province de Sila, les méthodes de désarmement sont décriées par la population et les témoignages de tortures se multiplient, malgré les mises en garde du ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et des victimes de guerre.
La semaine dernière, des civils de la localité d'Astéréna, à quelques kilomètres de Goz Beida, ont affirmé avoir été victimes de tortures dans un camp de l'armée. Selon Ousmane Issack Idriss Ousman qui a accepté de témoigner, l'incident s'est produit lundi dernier vers 16 heures. Une quarantaine de civils auraient été interrogés dans ce camp situé à environ 5 km d'Astéréna.
"Ils sont venus nous prendre et nous ont emmené chez eux là-bas. Nous sommes restés jusqu'à 23 heures. Ils nous ont ensuite dit de partir et de revenir le lendemain. Avant de nous embarquer, ils nous ont informé que les militaires ont besoin de nous dans leur camp. On nous a d'abord emmené à pied, ensuite en voiture. Certains ont été embarqués en voiture, d'autres en moto. On nous a dit de monter en nous frappant puis on est parti dans leur camp", révèle la victime.
Parmi les victimes, uniquement des hommes dont un chef de village. "On nous a dit que les gens qui sont venus ici doivent apporter des armes. Si tu n'a pas, tu de débrouille pour amener", affirme Ousmane Issack.
"On leur a dit qu'on n'a pas d'armes et que ce qui n'existe pas, ne peut se trouver. Ils nous ont dit que si on a des armes, on amène. Si on n'a pas, ils vont nous faire quelque chose. Ce qu'ils nous ont fait, ils nous attachent les mains sur le dos et par les pieds. Deux militaires nous torturent ; l'un nous marche sur les jambes et l'autre met son pied contre la tête en poussant. Un sac est mis sur la tête avec du piment et de l'essence", révèle la victime.
Selon lui, ce mode de torture a été répété à plusieurs reprises. "Si on vous le fait une ou deux fois, c'est supportable. Mais eux ils le font au moins huit fois, jusqu'à ce que vous avez envie de vous évanouir. A ce moment là, ils enlèvent et disent : les armes, vous amenez et vous nous dites si quelqu'un en a. Vous devez vous engager à en amener le lendemain", ajoute Ousmane Issack.
Tombé malade, Ousmane Issack a finalement été libéré après un premier refus. Les militaires ont demandé à ses proches de le récupérer lorsqu'ils ont compris que la dégradation de son état de santé était sérieuse.
Le 10 novembre dernier, lors d'un déplacement à Goz Beida, le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, général Mahamat Abali Salah, a fait part de sa préoccupation suite à des rapports d'organisations de droits de l'Homme faisant état de violations de droits humains dans des zones placées sous état d'urgence.
Au cours de la réunion avec des officiers de l'armée, le ministre a donné des orientations pour que la dignité de l'être humain soit respectée. Il a demandé aux chefs de secteurs d'écarter tout militaire qui s'adonnerait à des violations de droits humains.
Ce samedi, le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi a estimé que les accusations d'exactions de militaires dans des zones placées sous état d'urgence ne sont pas fondées et qu'il s'agit de "sensations des réseaux sociaux".
La semaine dernière, des civils de la localité d'Astéréna, à quelques kilomètres de Goz Beida, ont affirmé avoir été victimes de tortures dans un camp de l'armée. Selon Ousmane Issack Idriss Ousman qui a accepté de témoigner, l'incident s'est produit lundi dernier vers 16 heures. Une quarantaine de civils auraient été interrogés dans ce camp situé à environ 5 km d'Astéréna.
"Ils sont venus nous prendre et nous ont emmené chez eux là-bas. Nous sommes restés jusqu'à 23 heures. Ils nous ont ensuite dit de partir et de revenir le lendemain. Avant de nous embarquer, ils nous ont informé que les militaires ont besoin de nous dans leur camp. On nous a d'abord emmené à pied, ensuite en voiture. Certains ont été embarqués en voiture, d'autres en moto. On nous a dit de monter en nous frappant puis on est parti dans leur camp", révèle la victime.
Parmi les victimes, uniquement des hommes dont un chef de village. "On nous a dit que les gens qui sont venus ici doivent apporter des armes. Si tu n'a pas, tu de débrouille pour amener", affirme Ousmane Issack.
"On leur a dit qu'on n'a pas d'armes et que ce qui n'existe pas, ne peut se trouver. Ils nous ont dit que si on a des armes, on amène. Si on n'a pas, ils vont nous faire quelque chose. Ce qu'ils nous ont fait, ils nous attachent les mains sur le dos et par les pieds. Deux militaires nous torturent ; l'un nous marche sur les jambes et l'autre met son pied contre la tête en poussant. Un sac est mis sur la tête avec du piment et de l'essence", révèle la victime.
Selon lui, ce mode de torture a été répété à plusieurs reprises. "Si on vous le fait une ou deux fois, c'est supportable. Mais eux ils le font au moins huit fois, jusqu'à ce que vous avez envie de vous évanouir. A ce moment là, ils enlèvent et disent : les armes, vous amenez et vous nous dites si quelqu'un en a. Vous devez vous engager à en amener le lendemain", ajoute Ousmane Issack.
Tombé malade, Ousmane Issack a finalement été libéré après un premier refus. Les militaires ont demandé à ses proches de le récupérer lorsqu'ils ont compris que la dégradation de son état de santé était sérieuse.
Le 10 novembre dernier, lors d'un déplacement à Goz Beida, le ministre délégué à la Présidence, chargé de la défense nationale, de la sécurité, des anciens combattants et victimes de guerre, général Mahamat Abali Salah, a fait part de sa préoccupation suite à des rapports d'organisations de droits de l'Homme faisant état de violations de droits humains dans des zones placées sous état d'urgence.
Au cours de la réunion avec des officiers de l'armée, le ministre a donné des orientations pour que la dignité de l'être humain soit respectée. Il a demandé aux chefs de secteurs d'écarter tout militaire qui s'adonnerait à des violations de droits humains.
Ce samedi, le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi a estimé que les accusations d'exactions de militaires dans des zones placées sous état d'urgence ne sont pas fondées et qu'il s'agit de "sensations des réseaux sociaux".