N'DJAMENA - Des associations de droits de l'Homme ont présenté vendredi au CEFOD un rapport sur les violences intercommunautaires à l'Est du Tchad. Il s'agit de la Convention tchadienne pour la défense des droits humains (CTDDH), Droits de l'Homme sans frontières (DHSF) et le Collectif des organisations des droits de l'homme (CADH).
"Les conflits intercommunautaires dans notre pays n’avaient jamais atteint cette intensité, tant au Nord-est qu’au sud du pays. Des communautés sœurs qui avaient toujours vécues ensemble dans une parfaite harmonie se sont misent à se faire la guerre", ont indiqué le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou et Maître Midday Guerimbaye.
A l’est du pays, dans les provinces du Ouaddai et du Sila, "cette furie meurtrière a hélas entrainé des très lourdes pertes en vies humaines et en matériel ; les dégâts psychologiques sur les habitants sont très importants et constituent en ce moment la principale source de haine et de rancœurs entre ces communautés", souligne le rapport.
Il met en exergue "les très lourdes conséquences de ces conflits sur le vécu quotidien des habitants : la plus part des cultivateurs abandonnent leurs champs souvent situés à plusieurs kilomètres de leurs villages de peur d’être isolé et d’être ainsi la victime d’éventuelles représailles. Ceci constitue un risque certain de famine et donc susceptible de constituer un drame humanitaire jamais connu dans la zone."
Les éleveurs se gardent également de s’aventurer assez loin de leurs villages ou Ferrick de crainte d’être attaqués ; ce qui réduit considérablement les champs des pâturages et des points d’eau ; cet état de fait entraine des conséquences désastreuse sur la santé des bêtes et la qualité du cheptel tchadien.
Le rapport relève que l’arrêt des marchés hebdomadaires poumons du commerce rurale, du fait de l’absence de libre circulation des marchandises, a "anéanti toute activités économique dans la zone."
"Les conflits intercommunautaires dans notre pays n’avaient jamais atteint cette intensité, tant au Nord-est qu’au sud du pays. Des communautés sœurs qui avaient toujours vécues ensemble dans une parfaite harmonie se sont misent à se faire la guerre", ont indiqué le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou et Maître Midday Guerimbaye.
A l’est du pays, dans les provinces du Ouaddai et du Sila, "cette furie meurtrière a hélas entrainé des très lourdes pertes en vies humaines et en matériel ; les dégâts psychologiques sur les habitants sont très importants et constituent en ce moment la principale source de haine et de rancœurs entre ces communautés", souligne le rapport.
Il met en exergue "les très lourdes conséquences de ces conflits sur le vécu quotidien des habitants : la plus part des cultivateurs abandonnent leurs champs souvent situés à plusieurs kilomètres de leurs villages de peur d’être isolé et d’être ainsi la victime d’éventuelles représailles. Ceci constitue un risque certain de famine et donc susceptible de constituer un drame humanitaire jamais connu dans la zone."
Les éleveurs se gardent également de s’aventurer assez loin de leurs villages ou Ferrick de crainte d’être attaqués ; ce qui réduit considérablement les champs des pâturages et des points d’eau ; cet état de fait entraine des conséquences désastreuse sur la santé des bêtes et la qualité du cheptel tchadien.
Le rapport relève que l’arrêt des marchés hebdomadaires poumons du commerce rurale, du fait de l’absence de libre circulation des marchandises, a "anéanti toute activités économique dans la zone."
Un lourd bilan et des responsabilités selon les ADH
A l’Est du pays, principalement dans la Province du Ouaddaï, ce sont les conflits agriculteurs – éleveurs qui se sont mués à la longue en des conflits intercommunautaires ; par contre dans la province du Sila, ce sont les problèmes liés à la propriété des terres qui est la cause des derniers conflits entre deux communautés les mouro et les Dadjo ; conflit qui a entrainé 109 morts.
D'après les associations des droits de l'Homme, le bilan des conflits au Ouaddaï et dans une partie de Sila est de 10 villages attaqués et incendiés ; 110 morts et une femme disparue ; 58 blessés ; 343 cases brûlés ; 107 bœufs tués ; 56 chevaux tués ; 1073 moutons et chèvres tués ou disparus ; 122 jardins détruits ; 150 arbres coupés ; 3 moulins détruits ; et 30 motos confisquées par les gendarmes.
Il indiquent que "la responsabilité des autorités est corroborée par les multiples rapports élaborés par les nombreuses missions que nous avions diligentées dans la région ; cette responsabilité se rencontre dans presque tous les conflits de différentes manières", que ce soit indirectement en "retardant au maximum leur intervention en cas de conflit" ou directement en "créant de toutes pièces les conditions d’un conflit éleveurs agriculteurs à l’image de l’acte posé par un ancien gouverneur qui consiste à interdire par arrêté le ramassage de l’herbe sèche et à raccourcir la date d’enlèvement des récoltes imposée aux agriculteurs".
A l’Est du pays, principalement dans la Province du Ouaddaï, ce sont les conflits agriculteurs – éleveurs qui se sont mués à la longue en des conflits intercommunautaires ; par contre dans la province du Sila, ce sont les problèmes liés à la propriété des terres qui est la cause des derniers conflits entre deux communautés les mouro et les Dadjo ; conflit qui a entrainé 109 morts.
D'après les associations des droits de l'Homme, le bilan des conflits au Ouaddaï et dans une partie de Sila est de 10 villages attaqués et incendiés ; 110 morts et une femme disparue ; 58 blessés ; 343 cases brûlés ; 107 bœufs tués ; 56 chevaux tués ; 1073 moutons et chèvres tués ou disparus ; 122 jardins détruits ; 150 arbres coupés ; 3 moulins détruits ; et 30 motos confisquées par les gendarmes.
Il indiquent que "la responsabilité des autorités est corroborée par les multiples rapports élaborés par les nombreuses missions que nous avions diligentées dans la région ; cette responsabilité se rencontre dans presque tous les conflits de différentes manières", que ce soit indirectement en "retardant au maximum leur intervention en cas de conflit" ou directement en "créant de toutes pièces les conditions d’un conflit éleveurs agriculteurs à l’image de l’acte posé par un ancien gouverneur qui consiste à interdire par arrêté le ramassage de l’herbe sèche et à raccourcir la date d’enlèvement des récoltes imposée aux agriculteurs".
D'après le rapport, "des témoignages concordants ont attesté de la distribution des armes à certains protagonistes et même leur transport vers le champ des conflits par le commandant de légion de gendarmerie de la province du Ouaddaï malheureusement en poste jusqu’aujourd’hui."
D'après le rapport, "à la lumière des dernières déclarations du chef de l’état intimant l’ordre aux militaires de tirer sur les belligérants en cas de conflit, nous pensons que le pays n’est pas prêt de sortir de ce phénomène très dangereux pour notre avenir pour la paix et la cohésion sociale si une action urgente n’est pas entreprise à temps au niveau national et international."
Par ailleurs, le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou et Maître Midday Guerimbaye ont affirmé "qu'en ce moment presque tout le territoire national est en proie à des violences de toutes sortes ; certaines de ces violences sont le fait des responsables de l’état : le cas le plus flagrant est illustré par les événements du nord du pays qui se déroulent au Tibesti où des manifestations pacifiques avaient été réprimées dans le sang."
D'après le rapport, "à la lumière des dernières déclarations du chef de l’état intimant l’ordre aux militaires de tirer sur les belligérants en cas de conflit, nous pensons que le pays n’est pas prêt de sortir de ce phénomène très dangereux pour notre avenir pour la paix et la cohésion sociale si une action urgente n’est pas entreprise à temps au niveau national et international."
Par ailleurs, le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ahmed Ibedou et Maître Midday Guerimbaye ont affirmé "qu'en ce moment presque tout le territoire national est en proie à des violences de toutes sortes ; certaines de ces violences sont le fait des responsables de l’état : le cas le plus flagrant est illustré par les événements du nord du pays qui se déroulent au Tibesti où des manifestations pacifiques avaient été réprimées dans le sang."