Tchad : des universitaires dénoncent les comportements déviants des jeunes

Une conférence-débat sur le rôle de l'Université, ses réalisations scientifiques et académiques dans la promotion des valeurs culturelles pour la paix et la cohésion sociale, a eu lieu lundi à l'Université Adam Barka d'Abéché.

La conférence a été présentée par Dr. Atteib Idriss Halawlaw, vice-président de l'UNABA et Dr. Atie Djaouid Djaral-Nabi, vice-doyen de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines.

La conférence-débat intervient quelques jours après la fin de l'état d'urgence, instauré dans la province du Ouaddaï, du Sila et du Tibesti.

Elle vise à sensibiliser les étudiants, les membres de la société civile et les responsables à divers niveaux sur les acquis de la paix.

Le sultan du Dar Ouaddaï et le secrétaire général de la province ont honoré de leur présence, et ont salué l'initiative. Ils ont parlé des comportements de certains jeunes qui véhiculent des messages haineux sur les réseaux sociaux.

Ils ont invité les jeunes étudiants à cultiver la paix, la cohabitation pacifique et l'amour de la patrie pour un développement harmonieux.

Le président du comité d'organisation, Tidjani Assouni, a relevé qu'il est "certain qu'une paix durable et une cohésion sociale forte, permettent le développement d'une province comme le Ouaddaï ou d'un pays comme le Tchad."

Les conférenciers ont souligné que l'Université est un carrefour où se rencontrent les convergences et les divergences, où s'entremêlent les diversités d'opinions. L'Université est aussi une tribune voire une source où vient s'abreuver toute la société.

Parlant de la notion de la paix, les deux conférenciers ont expliqué qu'elle est une valeur sacrée qui ne peut guère appartenir à un groupe, une élite ou par une puissance. Elle est un fait universel qui explique l'apport de tous.

Ils ont déploré le fait que "de nos jours, certains jeunes se livrent à des comportements indignes et peu orthodoxes. Ils excellent dans des comportements déviants et d'autres sont passés maitres de l'art en se livrant à des campagnes mensongères et dénuées de tout fondements à travers des réseaux sociaux. Ne les imiter pas ceux-là dans leur fourberie, car ce sont des apatrides."

Dr. Atteib Idriss Halawlaw et Dr. Atie Djaouid Djaral-Nabi ont ajouté que l'institution universitaire forme et transforme la société en vue d'une cohésion pacifique.