L'écrivain Barka Tao, éditeur et président de la maison d'édition Toumai. © DR
L'écrivain Barka Tao, par ailleurs éditeur et président de la maison d'édition Toumai, a animé ce jeudi un point de presse au centre social de Pala.
Dans son liminaire, Barka Tao a rappelé que c'est depuis 2004 que le phénomène d'enlèvement contre rançon a commencé à se développer dans le Mayo Kebbi géographique.
Il souligne que les conséquences sont incalculables sur le plan économique, social et sécuritaire car ses recherches et ouvrages publiés en 2013 portent sur cette pratique barbare relevant d'un autre siècle.
En sa qualité d'écrivain et ressortissant du Mayo Kebbi, Barka Tao martèle qu'il ne peut pas rester indifférent face à la descente aux enfers des populations.
"Quoi de plus méchant de séparer Mme Achta de son bébé de sept mois pour exiger le paiement d'une rançon ? Quoi de méchant de voir l'effort d'une année de tout une famille partir en une seule journée à cause de la rançon versé aux ravisseurs", déplore Barka Tao.
Pour lui, le Mayo Kebbi ne mérite pas ça. Car informe-t-il, cette province a joué un rôle majeur dans la stabilisation du Tchad puisque s'il n'y avait pas le Mayo Kebbi, le Tchad se serait scindé en Nord-Sud. Il est le point de jonction entre la zone septentrionale et la zone méridionale.
L'éditeur et président de la maison d'édition Toumai s'interroge sur cette pratique qui perdure et appauvrit le Mayo Kebbi tout en se demandant : Pourquoi le groupement spécial anti-gang dépêché en 2007 a été rappelé et le bataillon envoyé par la présidence en 2018 a été rapatrié ? Pour lui, ces deux forces avaient pourtant réussi à stopper l'hémorragie sécuritaire dans cette partie du Tchad.
Barka Tao relève que les causes de ce phénomène sont entre autres la pauvreté, la porosité des frontières, le manque de coopération militaire en le Tchad et le Cameroun pour enrayer ce commerce de la honte et le manque de dispositions sécuritaires tout au long des frontières.
Il assure que les malfrats viennent de l'intérieur du pays, de la Centrafrique, du Cameroun et du Nigeria, tandis que les rançons des otages tchadiens se paient au Cameroun et vice-versa, avec des téléphones cellulaires comme moyen de communication.
Barka Tao fait comprendre que les complices sont à différents niveaux mais les premiers et vrais complices sont les victimes elles-mêmes. Car chaque otage avant d'être libéré est obligé de citer le nom d'un riche qui sera la prochaine cible des malfrats.
Ces victimes ont la promesse de recevoir une récompense supérieure à la rançon versée pour sa libération. C'est ainsi que les otages deviennent de plus en plus riches après leur libération. Ceci est le témoignage d'un ancien otage, rassure-t-il.
Dans son liminaire, Barka Tao a rappelé que c'est depuis 2004 que le phénomène d'enlèvement contre rançon a commencé à se développer dans le Mayo Kebbi géographique.
Il souligne que les conséquences sont incalculables sur le plan économique, social et sécuritaire car ses recherches et ouvrages publiés en 2013 portent sur cette pratique barbare relevant d'un autre siècle.
En sa qualité d'écrivain et ressortissant du Mayo Kebbi, Barka Tao martèle qu'il ne peut pas rester indifférent face à la descente aux enfers des populations.
"Quoi de plus méchant de séparer Mme Achta de son bébé de sept mois pour exiger le paiement d'une rançon ? Quoi de méchant de voir l'effort d'une année de tout une famille partir en une seule journée à cause de la rançon versé aux ravisseurs", déplore Barka Tao.
Pour lui, le Mayo Kebbi ne mérite pas ça. Car informe-t-il, cette province a joué un rôle majeur dans la stabilisation du Tchad puisque s'il n'y avait pas le Mayo Kebbi, le Tchad se serait scindé en Nord-Sud. Il est le point de jonction entre la zone septentrionale et la zone méridionale.
L'éditeur et président de la maison d'édition Toumai s'interroge sur cette pratique qui perdure et appauvrit le Mayo Kebbi tout en se demandant : Pourquoi le groupement spécial anti-gang dépêché en 2007 a été rappelé et le bataillon envoyé par la présidence en 2018 a été rapatrié ? Pour lui, ces deux forces avaient pourtant réussi à stopper l'hémorragie sécuritaire dans cette partie du Tchad.
Barka Tao relève que les causes de ce phénomène sont entre autres la pauvreté, la porosité des frontières, le manque de coopération militaire en le Tchad et le Cameroun pour enrayer ce commerce de la honte et le manque de dispositions sécuritaires tout au long des frontières.
Il assure que les malfrats viennent de l'intérieur du pays, de la Centrafrique, du Cameroun et du Nigeria, tandis que les rançons des otages tchadiens se paient au Cameroun et vice-versa, avec des téléphones cellulaires comme moyen de communication.
Barka Tao fait comprendre que les complices sont à différents niveaux mais les premiers et vrais complices sont les victimes elles-mêmes. Car chaque otage avant d'être libéré est obligé de citer le nom d'un riche qui sera la prochaine cible des malfrats.
Ces victimes ont la promesse de recevoir une récompense supérieure à la rançon versée pour sa libération. C'est ainsi que les otages deviennent de plus en plus riches après leur libération. Ceci est le témoignage d'un ancien otage, rassure-t-il.