Le défenseur tchadien des droits de l'Homme Mahamat Nour Ahmed Ibedou. © Alwihda Info
Le défenseur tchadien des droits de l'Homme Mahamat Nour Ahmed Ibedou a été placé en garde à vue ce mardi à N'Djamena, à l'issue d'un interrogatoire dans les locaux de la Police judiciaire, suite à une plainte de Bokhit Bahar Mahamat Itno pour "diffamation".
Depuis plusieurs semaines, la CTDDH a révélé "avoir pu établir avec certitude que cet individu (...) a profité de l'état d'urgence pour arrêter les compagnons du Cheick Tahir Abdalghani, les amener dans son jardin et les torturer sans ménagement, profitant de l'état d'urgence pour les accuser faussement de détenir des armes de guerre."
"Faux" répond le plaignant Bokhit Bahar Mahamat Itno. Le 12 novembre dernier, il a démenti les faits de "tortures" qui lui sont reprochés par la CTDDH, suite à une descente des autorités provinciales dans son jardin. Il a indiqué que si "les faits qui (lui) sont reprochés ne sont pas fondés", il "porterait plainte contre cette Convention devant qui de droit".
A l'issue de l'interrogatoire de ce mardi, il a été convenu que Mahamat Nour Ahmed Ibedou va bénéficier d'un délai de deux semaines pour produire des preuves complémentaires. Contre toute attente, Mahamat Nour Ahmed Ibedou a finalement été placé en garde à vue. Son collectif d'avocats fait part de son incompréhension.
"Quand on est arrivé, on nous a sorti une plainte pour diffamation. Il a été entendu sur cela et un procès-verbal a été produit. Il a signé régulièrement son procès-verbal et c'est au moment de partir qu'on nous a dit qu'il fallait attendre l'aval du directeur sur la question des délais tout simplement, des délais de deux semaines pour pouvoir produire les preuves complémentaires. Pour le passage de cette plainte à une autre situation, nous on n'a pas reçu de convocation autre que ce qu'on a reçu, on n'a pas été notifié d'une autre convocation que celle pour laquelle M. Ibedou a été entendu. Nous estimons que cette arrestation est purement arbitraire", a affirmé ce soir à Alwihda Info la porte-parole du collectif d'avocats du secrétaire général de la CTDDH, Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé.
Elle a précisé que "Monsieur Mahamat Nour Ibedou a été convoqué. On ne savait pas pourquoi il était convoqué. A la Police judiciaire on lui a montré une plainte pour diffamation. C'est une plainte de Monsieur Bahar Itno. Il a été entendu régulièrement. Le procès-verbal a été produit, il a signé son procès-verbal et on attendait de partir quand on nous a fait tourner en rond et finalement on nous a dit qu'il va rester et être gardé à vue. Nous on a absolument rien compris puisqu'il s'agissait pour nous de le ramener et rendez-vous avait été pris afin qu'il produise des preuves complémentaires de ce qu'il a dit. Il s'agissait de personnes qui ont été torturées à Abéché et la CTDDH a publié des communiqués pour dénoncer."
"Quoi de plus normal pour une association des droits de l'Homme dont le mandat est de contrôler la situation des droits de l'Homme. Si les victimes viennent à cette association là, il est dans leur rôle de dénoncer les faits que subissent les victimes. On n'a pas compris pourquoi on l'a gardé en détention sur une raison arbitraire", selon Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé qui demande sa libération.
Depuis plusieurs semaines, la CTDDH a révélé "avoir pu établir avec certitude que cet individu (...) a profité de l'état d'urgence pour arrêter les compagnons du Cheick Tahir Abdalghani, les amener dans son jardin et les torturer sans ménagement, profitant de l'état d'urgence pour les accuser faussement de détenir des armes de guerre."
"Faux" répond le plaignant Bokhit Bahar Mahamat Itno. Le 12 novembre dernier, il a démenti les faits de "tortures" qui lui sont reprochés par la CTDDH, suite à une descente des autorités provinciales dans son jardin. Il a indiqué que si "les faits qui (lui) sont reprochés ne sont pas fondés", il "porterait plainte contre cette Convention devant qui de droit".
A l'issue de l'interrogatoire de ce mardi, il a été convenu que Mahamat Nour Ahmed Ibedou va bénéficier d'un délai de deux semaines pour produire des preuves complémentaires. Contre toute attente, Mahamat Nour Ahmed Ibedou a finalement été placé en garde à vue. Son collectif d'avocats fait part de son incompréhension.
"Quand on est arrivé, on nous a sorti une plainte pour diffamation. Il a été entendu sur cela et un procès-verbal a été produit. Il a signé régulièrement son procès-verbal et c'est au moment de partir qu'on nous a dit qu'il fallait attendre l'aval du directeur sur la question des délais tout simplement, des délais de deux semaines pour pouvoir produire les preuves complémentaires. Pour le passage de cette plainte à une autre situation, nous on n'a pas reçu de convocation autre que ce qu'on a reçu, on n'a pas été notifié d'une autre convocation que celle pour laquelle M. Ibedou a été entendu. Nous estimons que cette arrestation est purement arbitraire", a affirmé ce soir à Alwihda Info la porte-parole du collectif d'avocats du secrétaire général de la CTDDH, Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé.
Elle a précisé que "Monsieur Mahamat Nour Ibedou a été convoqué. On ne savait pas pourquoi il était convoqué. A la Police judiciaire on lui a montré une plainte pour diffamation. C'est une plainte de Monsieur Bahar Itno. Il a été entendu régulièrement. Le procès-verbal a été produit, il a signé son procès-verbal et on attendait de partir quand on nous a fait tourner en rond et finalement on nous a dit qu'il va rester et être gardé à vue. Nous on a absolument rien compris puisqu'il s'agissait pour nous de le ramener et rendez-vous avait été pris afin qu'il produise des preuves complémentaires de ce qu'il a dit. Il s'agissait de personnes qui ont été torturées à Abéché et la CTDDH a publié des communiqués pour dénoncer."
"Quoi de plus normal pour une association des droits de l'Homme dont le mandat est de contrôler la situation des droits de l'Homme. Si les victimes viennent à cette association là, il est dans leur rôle de dénoncer les faits que subissent les victimes. On n'a pas compris pourquoi on l'a gardé en détention sur une raison arbitraire", selon Maître Delphine Kemneloum Djiraïbé qui demande sa libération.