Trois tchadiens, le médecin-chef d'un hôpital, un infirmier et leur chauffeur, ont été kidnappés dans l'ouest du Tchad par des éléments du groupe djihadiste nigérian Boko Haram, ont indiqué jeudi 31 octobre plusieurs autorités civiles et militaires.
Ce rapt, qui s'est produit mercredi, est le premier visant du personnel médical dans cette région du Lac Tchad où Boko Haram multiplie les raids contre des villages, kidnappant généralement des femmes.
Le groupe entretient des camps d'entraînement sur plusieurs des innombrables îles truffant cette vaste étendue d'eau bordée également par le Niger, le Nigeria et le Cameroun.
« Le médecin-chef (de l'hôpital de Bagassoula), son assistant et le chauffeur, tous tchadiens, ont été enlevés à bord de leur voiture alors qu'ils se rendaient à Tchoukouliya », une localité au bord des rives nord du lac, a déclaré le gouverneur de la province du Lac, Nouki Charfadine.
« Ils auraient quitté mardi Bagassoula sans nous en informer, puis la localité de Ngouboua sans en informer les autorités locales », a détaillé un haut responsable de l'Etat dans la province sous couvert de l'anonymat.
« Ils ont été interceptés par des éléments de Boko Haram et nous avons été alertés par la population qui a repéré la présence de leur véhicule abandonné avec les quatre portières ouvertes », a poursuivi cette source, ajoutant que l'armée s'est déployée, à leur recherche.
Un haut responsable militaire et un de l'administration ont aussi attribué le rapt à Boko Haram.
« Les ravisseurs sont partis avec eux sur le lac à bord d'une pirogue motorisée », a précisé le gouverneur Charfadine.
« Cet enlèvement s'est produit entre deux garnisons militaires, c'est cela qui est extraordinaire », a jugé un député local qui a requis l'anonymat, assurant que : « les éléments de Boko Haram se sont réellement infiltrés dans notre région ».
Début septembre, Boko Haram avait tué sept personnes en une semaine, quatre civils et trois militaires, dans cette région.
Le 14 août, une kamikaze, de Boko Haram selon l'armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d'un chef traditionnel de la province.
L'insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, et sa répression par l'armée, ont fait quelque 35.000 morts et près de 2 millions de déplacés en dix ans dans ce pays, selon l'ONU.
Le groupe djihadiste a étendu son action au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces djihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l'aide de comités de vigilance composés d'habitants.
Avec AFP
Ce rapt, qui s'est produit mercredi, est le premier visant du personnel médical dans cette région du Lac Tchad où Boko Haram multiplie les raids contre des villages, kidnappant généralement des femmes.
Le groupe entretient des camps d'entraînement sur plusieurs des innombrables îles truffant cette vaste étendue d'eau bordée également par le Niger, le Nigeria et le Cameroun.
« Le médecin-chef (de l'hôpital de Bagassoula), son assistant et le chauffeur, tous tchadiens, ont été enlevés à bord de leur voiture alors qu'ils se rendaient à Tchoukouliya », une localité au bord des rives nord du lac, a déclaré le gouverneur de la province du Lac, Nouki Charfadine.
« Ils auraient quitté mardi Bagassoula sans nous en informer, puis la localité de Ngouboua sans en informer les autorités locales », a détaillé un haut responsable de l'Etat dans la province sous couvert de l'anonymat.
« Ils ont été interceptés par des éléments de Boko Haram et nous avons été alertés par la population qui a repéré la présence de leur véhicule abandonné avec les quatre portières ouvertes », a poursuivi cette source, ajoutant que l'armée s'est déployée, à leur recherche.
Un haut responsable militaire et un de l'administration ont aussi attribué le rapt à Boko Haram.
« Les ravisseurs sont partis avec eux sur le lac à bord d'une pirogue motorisée », a précisé le gouverneur Charfadine.
« Cet enlèvement s'est produit entre deux garnisons militaires, c'est cela qui est extraordinaire », a jugé un député local qui a requis l'anonymat, assurant que : « les éléments de Boko Haram se sont réellement infiltrés dans notre région ».
Début septembre, Boko Haram avait tué sept personnes en une semaine, quatre civils et trois militaires, dans cette région.
Le 14 août, une kamikaze, de Boko Haram selon l'armée, avait tué six personnes en faisant exploser sa veste piégée dans la cour d'un chef traditionnel de la province.
L'insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, et sa répression par l'armée, ont fait quelque 35.000 morts et près de 2 millions de déplacés en dix ans dans ce pays, selon l'ONU.
Le groupe djihadiste a étendu son action au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.
Depuis 2015, les pays de la région luttent contre ces djihadistes au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l'aide de comités de vigilance composés d'habitants.
Avec AFP