Tchad : la CTDDH dénonce une "arrestation arbitraire et illégale" de Mahamat Nour Ibedou. © CTDDH
La Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme (CTDDH), a dénoncé ce vendredi une arrestation arbitraire et illégale de son secrétaire général, Mahamat Nour Ahmed Ibedou, détenu dans les locaux de la Maison d'arrêt d'Amsinéné, ce jeudi 5 décembre 2019 sur ordre du juge au 7ème cabinet d'instruction, Raphaël Ponga.
"Le camarade Mahamat Nour Ahmed Ibedou a été entendu sur procès verbal en présence de ses avocats devant les officiers de police judiciaire pour diffamation. Mais le lendemain, le deuxième substitut du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N'Djamena, Mahamat Saleh Bremé, lui a brandi un nouveau procès verbal faisant mention d'une affaire de meurtre et complicité de meurtre dont-il ignore et sur lequel sa signature n'a pas été apposée. Malgré tant d'irrégularités constatées et relevées ça et là par les avocats de la défense, les magistrats ci-dessus cités ont placé le camarade Ibedou sous mandat de dépôt", explique la CTDDH.
La CTDDH "n'est pas du tout surprise de cette attitude irresponsable et irrégulière que laissent manifester les magistrats et autorités judiciaires qui sont souvent maniables et corrompues. Puisqu'en septembre dernier elle avait organisé une conférence de presse pour dénoncer les insuffisances et les méfaits de la justice tchadienne soumise aux ordres du pouvoir exécutif, surtout quand les proches parents du système Déby -soutenu aveuglément par Emmanuel Macron- sont partis au procès."
"Ce qui paraît paradoxale dans cette affaire, est sa coïncidence avec la tenue du 34ème congrès de la Conférence Internationale des Barreaux (CIB) qui s'est tenue du 3 au 6 décembre ici à N'Djamena. Aussitôt appris le déroulement de cette affaire, une dizaine d'avocats étrangers venus pour la circonstance se sont joints au conseil d'Ibedou pour faire triompher la vérité. Malheureusement, au lieu de se fier à la loi et dire le droit, magistrats obligés du pouvoir tchadien couvert par Emmanuel Macron ont refusé d'entendre raison et ont envoyé le camarade Ibedou en prison sans aucune base légale (aucune plainte). Ceci a amené les avocats étrangers à considérer cet acte comme une provocation à leur égard", souligne le secrétaire à l'encadrement et à la formation des droits de l'Homme de la CTDDH, Abbas Alhassan.
La CTDDH, indique que "cette détention illégale de son secrétaire général est une forme d'encouragement pour elle de lutter davantage contre les injustices pratiquées par le pouvoir tchadien et de poursuivre le même combat longtemps qu'elle vivra". Elle souligne aussi que "l'époque de prolifération des menaces et d'intimidations est révolue et sa position reste toujours inflexible."
La CTDDH, présente ses "sincères remerciements" à tous ceux qui sont mobilisés et demande la "libération immédiate et sans conditions du camarade secrétaire général Mahamat Nour Ahmed Ibedou. Elle met en garde le gouvernement, les Itnos et les magistrats impliqués dans cette affaire contre une éventuelle atteinte à l'intégrité physique et morale de son secrétaire général. Elle les prendra pour responsables de tout ce qui résultera."
"Le camarade Mahamat Nour Ahmed Ibedou a été entendu sur procès verbal en présence de ses avocats devant les officiers de police judiciaire pour diffamation. Mais le lendemain, le deuxième substitut du Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N'Djamena, Mahamat Saleh Bremé, lui a brandi un nouveau procès verbal faisant mention d'une affaire de meurtre et complicité de meurtre dont-il ignore et sur lequel sa signature n'a pas été apposée. Malgré tant d'irrégularités constatées et relevées ça et là par les avocats de la défense, les magistrats ci-dessus cités ont placé le camarade Ibedou sous mandat de dépôt", explique la CTDDH.
La CTDDH "n'est pas du tout surprise de cette attitude irresponsable et irrégulière que laissent manifester les magistrats et autorités judiciaires qui sont souvent maniables et corrompues. Puisqu'en septembre dernier elle avait organisé une conférence de presse pour dénoncer les insuffisances et les méfaits de la justice tchadienne soumise aux ordres du pouvoir exécutif, surtout quand les proches parents du système Déby -soutenu aveuglément par Emmanuel Macron- sont partis au procès."
"Ce qui paraît paradoxale dans cette affaire, est sa coïncidence avec la tenue du 34ème congrès de la Conférence Internationale des Barreaux (CIB) qui s'est tenue du 3 au 6 décembre ici à N'Djamena. Aussitôt appris le déroulement de cette affaire, une dizaine d'avocats étrangers venus pour la circonstance se sont joints au conseil d'Ibedou pour faire triompher la vérité. Malheureusement, au lieu de se fier à la loi et dire le droit, magistrats obligés du pouvoir tchadien couvert par Emmanuel Macron ont refusé d'entendre raison et ont envoyé le camarade Ibedou en prison sans aucune base légale (aucune plainte). Ceci a amené les avocats étrangers à considérer cet acte comme une provocation à leur égard", souligne le secrétaire à l'encadrement et à la formation des droits de l'Homme de la CTDDH, Abbas Alhassan.
La CTDDH, indique que "cette détention illégale de son secrétaire général est une forme d'encouragement pour elle de lutter davantage contre les injustices pratiquées par le pouvoir tchadien et de poursuivre le même combat longtemps qu'elle vivra". Elle souligne aussi que "l'époque de prolifération des menaces et d'intimidations est révolue et sa position reste toujours inflexible."
La CTDDH, présente ses "sincères remerciements" à tous ceux qui sont mobilisés et demande la "libération immédiate et sans conditions du camarade secrétaire général Mahamat Nour Ahmed Ibedou. Elle met en garde le gouvernement, les Itnos et les magistrats impliqués dans cette affaire contre une éventuelle atteinte à l'intégrité physique et morale de son secrétaire général. Elle les prendra pour responsables de tout ce qui résultera."